Avenir Sport

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EPPCS, la spécialité EPS au BAC du lycée Arthur Rimbaud d'Istres.

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Vous pouvez accéder aux articles en cliquant dessus. Certains sont succincts d'autres plus complets. Le blog rassemble les informations utiles et mes approches relatives aux écrits en EPPCS de terminale. Ce blog n'est pas un modèle, c'est une forme possible de transmission. Vous retrouverez tous les éléments nécessaires afin de boucler le programme. Certains sont plus méthodologiques, d'autres sont à titre informatifs. Bon courage et que la force soit avec vous! Franck Martini. ;)

LES JO    

Presentation générale


Powerpoint:

https://acrobat.adobe.com/link/review?uri=urn%3Aaaid%3Ascds%3AUS%3A1fc8e8ae-a49f-3e93-a177-9a9cdcbe4256


DATES ET LIEUX


Voici la liste des Jeux olympiques modernes, avec leur lieu et leurs dates :


### Jeux Olympiques d'été


1. **Athènes, Grèce** - 1896

2. **Paris, France** - 1900

3. **Saint-Louis, États-Unis** - 1904

4. **London, Royaume-Uni** - 1908

5. **Stockholm, Suède** - 1912

6. **Berlin, Allemagne** - 1916 (annulés à cause de la Première Guerre mondiale)

7. **Antwerp, Belgique** - 1920

8. **Paris, France** - 1924

9. **Amsterdam, Pays-Bas** - 1928

10. **Los Angeles, États-Unis** - 1932

11. **Berlin, Allemagne** - 1936

12. **Londres, Royaume-Uni** - 1948

13. **Helsinki, Finlande** - 1952

14. **Melbourne, Australie** - 1956

15. **Rome, Italie** - 1960

16. **Tokyo, Japon** - 1964

17. **Mexico, Mexique** - 1968

18. **Munich, Allemagne** - 1972

19. **Montréal, Canada** - 1976

20. **Moscou, URSS** - 1980

21. **Los Angeles, États-Unis** - 1984

22. **Séoul, Corée du Sud** - 1988

23. **Barcelone, Espagne** - 1992

24. **Atlanta, États-Unis** - 1996

25. **Sydney, Australie** - 2000
26. **Athènes, Grèce** - 2004
27. **Pékin, Chine** - 2008
28. **Londres, Royaume-Uni** - 2012
29. **Rio de Janeiro, Brésil** - 2016
30. **Tokyo, Japon** - 2020 (reportés en 2021 à cause de la pandémie)
31. **Paris, France** - 2024 (prévu)

Liste mnémotechnique des JO été.

A.PA.SA.LO.   

STO.BER.AN.PA.  

AMS.LO.BE.LO.

HEL.ME.RO.TO.  

ME.MU.MO.MOS.

LO.SE.BAR.A.SY.  

A.PE.LO.RI.TO.PA 



### Jeux Olympiques d'hiver

1. **Chamonix, France** - 1924
2. **Saint-Moritz, Suisse** - 1928
3. **Lake Placid, États-Unis** - 1932
4. **Garmisch-Partenkirchen, Allemagne** - 1936
5. **Sapporo, Japon** - 1972
6. **Innsbruck, Autriche** - 1964
7. **Grenoble, France** - 1968
8. **Lake Placid, États-Unis** - 1980
9. **Sarajevo, Yougoslavie** - 1984
10. **Calgary, Canada** - 1988
11. **Albertville, France** - 1992
12. **Lillehammer, Norvège** - 1994
13. **Nagano, Japon** - 1998
14. **Salt Lake City, États-Unis** - 2002
15. **Turin, Italie** - 2006
16. **Vancouver, Canada** - 2010
17. **Sotchi, Russie** - 2014
18. **Pékin, Chine** - 2022
19. **Milano-Cortina, Italie** - 2026 (prévu)

Cette liste couvre tous les Jeux Olympiques modernes, d'été et d'hiver.

Histoire des jeux Olympiques et paralympiques

 

Les Dieux du stade (titre original allemand : Olympia) est un film documentaire allemand en deux parties tourné par Leni Riefenstahl en 1936 lors des Jeux olympiques d'été de 1936 et sorti le 20 avril 1938.

La première partie s'intitule Fête des peuples (Fest der Völker) et la deuxième Fête de la beauté (Fest der Schönheit). Le montage a duré quinze mois. Conservant 10 % des images filmées au cours des deux semaines de compétitions, Riefenstahl met particulièrement l'accent sur la musculature des corps. La technique de la contre-plongée décuple la stature des athlètes tandis que les images en mouvement, en travelling ou autre, sont très novatrices et fixent la base des règles de prises de vue des compétitions sportives.


Après la clôture des Jeux, Riefenstahl a demandé à quelques sportifs de rééditer les gestes accomplis lors de la compétition, principalement pour pouvoir filmer sous des angles de prise de vue impossible à prendre lors des compétitions. C'est ainsi que dans certaines séquences du film, notamment lors du saut en hauteur, les gradins et tribunes sont complètement vides.

Le film est sorti en trois versions, en langue allemande, anglaise et française. Quelques légères différences de traduction marquent ces trois versions. De plus, Riefenstahl retoucha son film après sa sortie, ainsi plusieurs versions circulèrent.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Die...)




Extraits d'un documentaire (2016 / Arte) sur le tournage du film de Leni Riefenstahl "Les Dieux du Stade" ou "Olympia" (tourné en août 1936 et sorti le 20 avril 1938, le jour de l'anniversaire d'Hitler).




LA GRANDE HISTOIRE. C'est un attentat qui a marqué à tout jamais l'histoire des Jeux olympiques… Cette semaine dans La grande histoire, Hugo vous raconte la prise d'otages des athlètes israéliens aux JO de Munich en 1972.


📕 Éric Champel est l'auteur du livre "Les fantômes de Munich" paru aux éditions Solar : https://www.lisez.com/livre-grand-for...


⚠️ Rendez-vous tous les samedis à 10h pour un nouvel épisode de notre série "La grande histoire". Pour voir ou revoir les précédents, c'est ici :    • La grande histoire  


🎬 La grande histoire du Dubaïgate ➔    • Dubaïgate : quand l'élimination d'un ...  

🎬 Iran vs États-Unis : les dessous de la crise des otages américains ➔    • Iran vs États-Unis : les dessous de l...  


🔔 Pour ne rien louper des vidéos Brut, n'hésitez pas à vous abonner et à activer la cloche :    / @brutfr  


00:00 Introduction

01:16 Les JO de la joie

02:52 La prise d'otages

05:06 Le carnage

07:06 L'opération Colère de Dieu

09:10 Cinquante ans plus tard…

10:28 Conclusion



http://www.histoirepasapas.com/medias/files/cours-sur-les-jeux-olympiques.pdf


https://www.paris2024.org/fr/


https://eduscol.education.fr/3785/olympisme-histoire-et-citoyennete



https://stillmed.olympic.org/media/Document%20Library/OlympicOrg/Documents/Document-Set-Teachers-The-Main-Olympic-Topics/Les-Jeux-Olympiques-modernes.pdf


Quels arguments utiliser dans l'écrit à propos des JO? Quelles sont les tendances réflexives à son propos?

Les valeurs de l'olympisme (excellence, amitié, respect), du paralympisme (courage, détermination, égalité, inspiration) et plus généralement celles du sport, sont des valeurs éducatives universelles, facilement transmissibles dès le plus jeune âge et qui trouvent un véritable terrain d'expression dans les enseignements scolaires et les programmes de l'Éducation Nationale.

Forts de ce constat, le comité de candidature de Paris 2024, le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse et le mouvement sportif : CNOSF (Comité national olympique et sportif français), CPSF (Comité paralympique et sportif français), fédérations du sport scolaire et universitaire, fédérations olympiques et paralympiques, affinitaires, multisports ou unisports, ont travaillé au déploiement d'un programme de promotion de la pratique sportive chez les jeunes et de mobilisation de la communauté éducative autour des valeurs de l'olympisme.

Le ministère chargé de l'éducation nationale, le ministère chargé des sports, l'AEFE et l'ensemble du mouvement sportif - Comité national olympique et sportif français (CNOSF), Comité paralympique et sportif français (CPSF), fédérations du sport scolaire et universitaire (USEP, UNSS, UGSEL, FFSU), fédérations olympiques et paralympiques, affinitaires, multisports ou unisports - sont associés sur cette opération...

Liens très utiles:

https://www.paris2024.org/fr/histoire-jeux-olympiques/ 

https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Lumni-11au15mai/45/2/Les-Jeux-olympiques-enjeux-des-relations-internationales_G-Arboit_1284452.pdf

https://blog.univ-reunion.fr/lamotte/files/2021/04/Il-etait-une-fois-Breve-histoire-des-Jeux-olympiques-modernes.pdf

https://cnosf.franceolympique.com/cnosf/fichiers/File/CNOSF-CultureEducation/Contenus_Peda/Set%20documentaire%20enseignant.pdf


C'est parti sur les JO:




⏱ Quelles est l'histoire des Jeux Olympiques ? 🥇 De l’Antiquité à Tokyo, en passant par Paris ou encore Chamonix, je vous raconte l’histoire « or » du commun des J.O. Vous êtes prêts ? Dans les starting blocks ? C’est parti 🏃🤓 Pour les nouveaux Épicurieux : abonnez-vous (et activez la 🔔) pour ne rater aucune vidéo ! ▶️ https://www.youtube.com/c/JamyEpicuri...


Sport et affrontement géopolitiques





THEME : TRAVAIL DANS L’URGENCE

 

Le principe : même si on ne sait rien, en prenant des informations, en les triant, les structurant on peut répondre à des questions et développer un discours cohérent, argumenté et finalement informé. Parce que l’urgence stimule le cerveau ...

Base : on recherche les réponses à une question et on les structure pour que ça se présente clairement et complètement.

 

Racontez comment les JO et les JP se sont développés.

 

Travail par 3. Recherche libre. Texte JP fourni. Docs sur blog possibles. Répartition des tâches.

 

But : devant un problème large, réduire la focale pour aller chercher des informations utiles à la réflexion. Être rapide et synthétique dans le prélèvement des informations : il faut bien définir ce que l’on cherche.  A écrit, B cherche les infos, et C les rapporte succinctement. 

A regarde si on est pas hors sujet et construit les phrases et suit la logique. B supervise la recherche et les trouvailles intéressantes à intégrer et C formule ce qui lie les parties et construit la logique.

 

8h10

A) Quels personnages sont à l’origine des deux mouvements sportifs ? Quels buts poursuivaient-ils ?

Percevez-vous des similitudes et des différences remarquables entre eux ?

 

 

8h30

B) Le principe d’égalité entre les athlètes : qu’entraine-t-il pour les JO et pour les JP ? Définir. Existe-t-il des différences notables ?

 

 

9h00

C) Que peut-on dire du matériel sportif et de l’influence du matériel dans les JO et les JP ? Définir. Expliquez.

 

 

9h20

D) La dimension économique au sein des JO est-elle identique à celle qui peut exister au sein des JP ? Définir. Quelles évolutions et pourquoi ?

 

 

9h40

E) La dimension politique et les JO. La politique et les JP. Percevez-vous des similitudes et des différences ? Définir.

Quelles sont des dates qui comptent et pourquoi ?



Attention, je pose des questions dont je ne connais pas de réponses à privilégier. 

Tout se pèse et se mesure selon les arguments.

                                                       -----------------------------------------



 Préambule relatif aux écrits:


Dans une dissertation ou un commentaire de document il faut garder à l'esprit que le sujet se traite à plusieurs niveaux qui sont souvent interdépendants. Il convient de mettre de l'ordre là-dedans tout en présentant des connaissances-support, sur lesquelles vous vous appuyez.


Ainsi, les JO renvoient plusieurs dimensions:

-historiques

-économiques

-politiques

-sportives

-de genre

-de relations internationales

-écologiques

-éthiques

-médicales

-de pouvoir étatique

-psychologiques 

-sociologiques

etc. 

Il y a un choix à opérer parmi ses dimensions et il faut les articuler logiquement pour démontrer leurs actions, leurs forces et les tensions qu'elles font naître et qu'elles révèlent. 


Données d'appui:


Le mythe de l'Antiquité gagne l'Europe révolutionnaire

Au xviiie s., les fouilles archéologiques révèlent les vestiges de l'Antiquité, que l'humanisme de la Renaissance avait remis au goût du jour de deux siècles auparavant. La Grèce antique, ses idéaux démocratiques et leurs mythes glorieux inspirent les penseurs des Lumières comme Voltaire, Rousseau ou Montesquieu, notamment. Les profondes transformations envisagées touchent à la place de l'homme dans l'organisation sociale. Les progrès de l'industrie et des sciences confortent l'aspiration à un monde nouveau.

 

Les révolutionnaires français après ceux des États-Unis d'Amérique rêvent de rétablir les jeux Olympiques de la Grèce antique. « La prise de la Bastille a arraché le sceptre des sports à la noblesse. Pourquoi n'a-t-on jamais fait remarquer que la Révolution a libéré non seulement l'esprit du tiers état mais son corps ? » rappellera plus tard l'écrivain Jean Giraudoux.

 

 

La première olympiade de la République

À l'occasion du rapport de la Convention sur la loi qui instaurait le nouveau calendrier et pour marquer la solennité de cette réforme, le Montagnard Gilbert Romme annonça : « C'est après quatre années de révolution (la révolution étant entendue ici au sens de la course des planètes autour de l'astre solaire) et dans l'année bissextile que la nation, renversant le trône qui l'opprimait, s'est établie en république : ainsi la première année de notre ère commencerait une nouvelle période de quatre années… les jeux publics que vous instituerez la rapprocheront de l'olympiade des Grecs ; nous vous proposons de l'appeler l'olympiade française et la dernière année l'olympique […]. Des exercices gymniques figureront ce jour solennel. »

 

C'est ainsi qu'au Champ-de-Mars, à Paris, le 22 septembre 1796, quatre ans après l'instauration de la Ire République, eut lieu devant quelque 350 000 personnes la première « olympiade de la République » comprenant des courses de chars et à cheval, des joutes sur la Seine et la première course chronométrée de l'histoire ! Le coup d'envoi était donné mais il manquait néanmoins deux choses essentielles : le sport et l'institution sportive.

 

Un siècle plus tard, ce sera chose faite, avec la création du C.I.O., en 1895, sous l'impulsion de Pierre de Coubertin, et l'organisation des premiers jeux Olympiques modernes à Athènes, en 1896.

 

1. LE RÉVEIL DES JEUX OLYMPIQUES AU XIXE SIÈCLE

1.1. FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES ET FRÉMISSEMENTS OLYMPIQUES


Après les fouilles de Dom Bernard de Montfaucon, bénédictin français qui avait été le premier à imaginer, en 1723, les trésors enfouis à Olympie, l'idée fut reprise en 1767 par un archéologue allemand, Johann Joachim Winckelmann, puis en 1824 par l'archéologue anglais lord Spencer Stanhope, qui dressa un plan de l'Olympie antique. Le Français Abel Blouet, qui ramène d'Olympie, en 1826, une métope (pierre) du temple de Zeus, et surtout l'Allemand Ernst Curtius, en 1875, réalisent les premières fouilles scientifiques, dégageant des vestiges de l'ancien site.

 

Les découvertes de Blouet excitèrent les imaginations, nourries de la lecture des auteurs anciens, et cela avec d'autant plus de force dans les pays anglo-saxons, où existait un véritable engouement pour les activités physiques.

 

En Suède, dès 1833, un organisme olympique est créé qui met sur pied des Jeux scandinaves à Ramlosa, épreuves à la fois sportives et littéraires organisées en 1834 et 1836 par le Suédois Gustav Schartau, avec des épreuves de saut en hauteur, de saut à la perche au-dessus d'un cheval, des courses de vitesse, etc.

 

En Angleterre, des initiatives à caractère culturel se déroulent en 1849, baptisées « Festivals olympiques ». Le docteur William Penny Brooks, de son côté, fonde l'Olympian Society et organise des Jeux à Munch Wenlock dans le pays de Galles.

 

De l'autre côté de l'Atlantique, le Canada organise des jeux athlétiques rebaptisés « jeux Olympiques ».

 

Enfin, la Grèce, redevenue indépendante en 1829, se prend à rêver du retour des jeux Olympiques, d'abord en 1859, sous les auspices d'un commandant, Evanghelis Zappas. Zappas créa un concours Olympique, inauguré le 1er octobre 1859 à Athènes par le roi Otton Ier, mais qui se limita à quelques épreuves d'athlétisme, perdues parmi les autres événements d'une gigantesque foire-exposition. Une autre tentative, en 1875, échoua également. Ces quelques exemples montrent néanmoins la maturation de la rénovation olympique qui se dessine dans le monde au xixe s.

 

1.2. ÉDUCATION ET SPORT DANS LES COLLÈGES BRITANNIQUES

Après les fouilles de Dom Bernard de Montfaucon, bénédictin français qui avait été le premier à imaginer, en 1723, les trésors enfouis à Olympie, l'idée fut reprise en 1767 par un archéologue allemand, Johann Joachim Winckelmann, puis en 1824 par l'archéologue anglais lord Spencer Stanhope, qui dressa un plan de l'Olympie antique. Le Français Abel Blouet, qui ramène d'Olympie, en 1826, une métope (pierre) du temple de Zeus, et surtout l'Allemand Ernst Curtius, en 1875, réalisent les premières fouilles scientifiques, dégageant des vestiges de l'ancien site.

 

Les découvertes de Blouet excitèrent les imaginations, nourries de la lecture des auteurs anciens, et cela avec d'autant plus de force dans les pays anglo-saxons, où existait un véritable engouement pour les activités physiques.

 

En Suède, dès 1833, un organisme olympique est créé qui met sur pied des Jeux scandinaves à Ramlosa, épreuves à la fois sportives et littéraires organisées en 1834 et 1836 par le Suédois Gustav Schartau, avec des épreuves de saut en hauteur, de saut à la perche au-dessus d'un cheval, des courses de vitesse, etc.

 

En Angleterre, des initiatives à caractère culturel se déroulent en 1849, baptisées « Festivals olympiques ». Le docteur William Penny Brooks, de son côté, fonde l'Olympian Society et organise des Jeux à Munch Wenlock dans le pays de Galles.

 

De l'autre côté de l'Atlantique, le Canada organise des jeux athlétiques rebaptisés « jeux Olympiques ».

 

Enfin, la Grèce, redevenue indépendante en 1829, se prend à rêver du retour des jeux Olympiques, d'abord en 1859, sous les auspices d'un commandant, Evanghelis Zappas. Zappas créa un concours Olympique, inauguré le 1er octobre 1859 à Athènes par le roi Otton Ier, mais qui se limita à quelques épreuves d'athlétisme, perdues parmi les autres événements d'une gigantesque foire-exposition. Une autre tentative, en 1875, échoua également. Ces quelques exemples montrent néanmoins la maturation de la rénovation olympique qui se dessine dans le monde au xixe s.


1.2. ÉDUCATION ET SPORT DANS LES COLLÈGES BRITANNIQUES

Au xviiie s., déjà, Voltaire avait été impressionné par le spectacle des courses de chevaux et des exercices physiques pratiqués par les jeunes Anglais, qui lui rappelaient les Jeux antiques. Le xixe s. fait apparaître dans les collèges anglais les premières générations de « sportmen ». Les clubs comme ceux des collèges d'Oxford et de Cambridge acquièrent vite une réputation à l'étranger. Un mouvement de pensée, appelé « Muscular Christian » (Chrétienté musculaire), va fortifier cet intérêt naissant pour le sport. La nature du sport moderne sera d'ailleurs longtemps marquée par ses origines anglaises et tout particulièrement les notions d'amateurisme et de fair-play, empreintes d'élitisme et proches des valeurs grecques qui séduiront Coubertin.

 

2. LA RÉNOVATION DES JEUX OLYMPIQUES

2.1. LES JEUX OLYMPIQUES AU PETIT SÉMINAIRE DU RONDEAU

Dès 1832, à Grenoble, au petit séminaire du Rondeau sont organisés des jeux Olympiques qui dureront plus d'un siècle et où s'illustrera Henri Didon, le père de la devise olympique Citius, Altius, Fortius : « plus vite, plus haut, plus fort ». L'établissement remettra tout le rituel d'Olympie au goût du jour, avec l'invention de la médaille en 1895. C'est le 7 mars 1891 que Didon, devenu dominicain et prieur de collège, assisté de son ami Pierre de Coubertin, lance aux compétiteurs la formule qui sera adoptée en devise par le Comité international olympique en 1894.

 

2.2. LA RENAISSANCE DES JEUX OLYMPIQUES

LA LIGUE NATIONALE DE L'ÉDUCATION PHYSIQUE ET L'UNION DES SOCIÉTÉS FRANÇAISES DES SPORTS ATHLÉTIQUES

En France, l'enseignement est devenu depuis peu une question d'État et la place de l'éducation physique suscite des affrontements pédagogiques et politiques.

 

D'un côté, la Ligue nationale de l'éducation physique (L.N.E.P.), créée par Philippe Daryl, journaliste et homme politique connu sous le pseudonyme de Pascal Grousset, développe le principe d'une éducation inspirée des Grecs et profondément anticléricale.

 

De l'autre côté, le mouvement sportif réuni dans l'Union des sociétés françaises des sports athlétiques (U.S.F.S.A.), où l'on trouve le Racing club de France ou le Stade français, animé par Georges de Saint-Clair, est un farouche partisan de l'amateurisme et des idées du christianisme éducatif. Mais celui-ci a du mal à réaliser l'unité des sports.

 

C'est dans ce contexte que Pierre de Coubertin intervient pour oser l'impossible : organiser des jeux Olympiques à une échelle inédite, celle du monde.


Le fondateur visionnaire des Jeux Olympiques de l’ère moderne

 

  Né le 1er janvier 1863 dans une famille de l’aristocratie française, il devint à l’âge adulte un fervent défenseur de l’homme de la rue, embrassant les valeurs de la Troisième République de son pays, la France, valeurs rappelées dans la devise de cette dernière : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Destiné à une carrière de militaire ou d’homme de loi, Pierre de Coubertin découvrit sa véritable vocation en pratiquant le rugby en Angleterre. En effet, il se lança dès lors dans une quête visant à donner aux enfants français ce dont les jeunes anglais profitaient déjà, c’est-à-dire le sport dans le cadre de leur scolarité.  A l’âge de 25 ans, il était ainsi l’un des chefs de file de la réforme de l’enseignement en France. 

 

En 1889, lors de l’Exposition universelle de Paris – qui durant six mois attira 32 millions de visiteurs venus s'émerveiller devant la tour Eiffel – le baron de Coubertin organisa le Premier Congrès des Exercices Physique et des Compétitions Scolaires et commença à tisser un réseau international d’enseignants, d’hommes politiques, de membres de l’aristocratie et de personnalités des sphères économiques, culturelles et sportives, qui pourraient l’aider dans la réalisation de son rêve olympique. Cinq ans plus tard, le 23 juin 1894, c’est dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, que 2000 personnes se levèrent spontanément pour acclamer sa proposition de faire renaître les Jeux Olympiques, et de désigner Athènes et Paris villes hôtes des deux premières éditions des Jeux, organisées en 1896 et 1900. 

 

Vers l'âge de 26 ans, il eut pour la première fois l’idée de rétablir les Jeux Olympiques dont la célébration avait été abolie en 394 de noter ère et dont la disparition semblait alors définitive. Pendant quatre ans, sans se lasser, il prépara l’opinion tant en Angleterre, aux Etats-Unis d’Amérique qu’en France en vue de cette rénovation ; enfin, le 25 novembre 1892, alors qu’il était âgé de 29 ans, il annonça au cours d’une conférence à la Sorbonne que les Jeux Olympiques disparus depuis quinze siècles allaient réapparaître, modernisés, avec un caractère cosmopolite.

 

Cette prévision fur pratiquement réalisée dans un congrès international et sportif qu’il convoqua en 1894 en cette même Sorbonne, à Paris. Quinze nations diverses étaient représentées parmi lesquelles les Etats-Unis, l’Angleterre, pays où la pratique du sport était déjà très développée et sans l’adhésion desquels aucun mouvement d’ordre international ne pouvait être envisagé.

 

Au cours de ce congrès qui dura huit jours, M. de Coubertin sut si bien communiquer son enthousiasme à tous ceux qui, dans le monde entier, se passionnaient pour les exercices sportifs, qu’il fut décidé à l’unanimité, le 23 juin 1894 de rétablir les Jeux Olympiques et de les célébrer désormais tous les quatre ans, tour à tour dans différents pays. Un comité international fut constitué pour veiller aux destinées de cette institution.

 

Deux ans plus tard, soit en 1896, la Grèce célébrait dans le stade d’Athènes reconstruit, les premiers Jeux Olympiques du cycle actuel. Le char triomphal était en marche : successivement ces joutes furent célébrées avec un succès toujours croissant à Paris en 1900, à Saint-Louis en 1904, à Londres en 1908, à Stockholm en 1912 : la guerre empêcha la célébration des Jeux de 1916 fixés à Berlin : Anvers eut l’honneur d’organiser les Jeux de la VII° Olympiade en 1920 ; puis ce furent les villes de Paris en 1924, d’Amsterdam en 1928, de Los Angeles en 1932 et de Berlin en 1936. Sur l’initiative du baron de Coubertin, un cycle spécial de Jeux d’hiver fut institué dès 1924 ; les premiers furent célébrés à Chamonix, puis à St Moritz en 1928, à Lake Placid en 1932 et Garmisch-Partenkirchen en 1936.

 

Chacun connaît l’histoire de ces Jeux, mais ce que l’on ignore en général c’est le travail inlassable, la ténacité, la persévérance de M. de Coubertin pour réaliser, accomplir et perfectionner cette œuvre ; c’est à lui et à lui seul que nous devons toute l’organisation générale des Jeux Olympiques qui ont bénéficié de son esprit méthodique, précis, et de sa large compréhension des aspirations et des besoins de la jeunesse ; il fut en effet le seul ordonnateur des Jeux quant à la forme et au fond ; la charte et le protocole olympiques, de même que le serment de l’athlète restent son œuvre, tout comme le cérémonial de l’ouverture et de la clôture des jeux. D’ailleurs, jusqu’en 1925, il préside personnellement le Comité International Olympique, en assumant seul toutes les charges administratives et financières.

 

Nous ne pouvons mieux résumer son œuvre qu’en citant quelques passages du roman, le seul qu’il écrivit, et qui résument le genre de philosophie pratique dont se sont inspirés la plupart de ses écrits :

 

« La vie est simple parce que la lutte est simple. Le bon lutteur recule, il n’abandonne point ; il fléchit, il ne renonce pas. Si l’impossible se lève devant lui, il se détourne et va plus loin. Si le souffle lui manque, il se repose et attend. S’il est mis hors de combat, il encourage ses frères de sa parole et de sa présence. Et quand bien même tout croule autour de lui, le désespoir ne rentre pas en lui. »

« La vie est solidaire parce que la lutte est solidaire. De ma victoire dépendent d’autres victoires dont je ne saurais jamais les heures ni les circonstances et ma défaite en entraîne d’autres dont les conséquences vont se perdre dans l’abîme des responsabilités cachées. L’homme qui était devant moi a atteint, vers le soir, le lieu d’où je suis parti ce matin et celui qui vient derrière profitera du péril que j’écarte ou des embûches que je signale. »

 

 « La vie est belle parce que la lutte est belle – non la lutte ensanglantée, fruit de la tyrannie et de ses passions mauvaises, celles qu’entraînent l’ignorance et la routine – mais la sainte lutte des âmes cherchant la vérité, la lumière et la justice. »


Mais à l’instar de nombreux visionnaires, Pierre de Coubertin restait aveugle sur certains points. En effet, alors qu’il déclarait : “(le sport) il est pour tout homme une source de perfectionnement interne éventuel non conditionnée par le métier ,” il resta fermement opposé à la participation des femmes aux compétitions d’athlétisme de haut niveau, et ce jusqu’à la fin de sa vie. Néanmoins, le nombre de femmes participant aux Jeux Olympiques fut multiplié par six sous la présidence du Baron de Coubertin. De même, c’est cette éthique d’inclusion sociale qu’il insuffla au cœur du Mouvement olympique, en déclarant :  “(les Jeux) ils sont mondiaux/ tous les peuples y doivent être admis sans discussion ”, qui allait finalement façonner l’héritage qu’il laisserait au monde. Au fil du temps, les Jeux Olympiques en sont ainsi venus à représenter le triomphe de la diversité pour les hommes et les femmes du monde entier, unissant toutes les nations dans l’amitié et la paix par le sport, dans le cadre de ce qui est aujourd’hui la plus grande célébration de l’humanité.


L'APPEL DE LA SORBONNE ET LA CRÉATION DU COMITÉ INTERNATIONAL OLYMPIQUE (C.I.O.)

3.3. 1948. JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ DE LONDRES, DU 29 JUILLET AU 14 AOÛT

L'Allemagne et le Japon, perdants de la Seconde Guerre mondiale, et l'U.R.S.S. sont exclus des Jeux.

 

3.4. 1952. JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ D'HELSINKI, DU 19 JUILLET AU 3 AOÛT

C'est la première participation de l'Union soviétique. Dans un contexte international dit de « Guerre froide », les athlètes soviétiques sont hébergés dans un village séparé. Les gymnastes soviétiques féminines se révèlent particulièrement impressionnantes (elles remportent la compétition et débutent ainsi une série de victoires qui dura quarante ans, jusqu’à l'éclatement de l'Union soviétique).

 

3.5. 1956. JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ DE MELBOURNE, DU 22 NOVEMBRE AU 8 DÉCEMBRE

Les Jeux sont boycottés par les Pays-Bas, l'Espagne et la Suisse qui manifestent leur désaccord avec la répression menée par l'U.R.S.S. en Hongrie.

Le Cambodge, l'Égypte, l'Irak et le Liban sont absents en raison de la crise de Suez (nationalisation du canal de Suez).

 

3.6. 1960. JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ DE ROME, DU 25 AOÛT AU 11 SEPTEMBRE

 

Ces Jeux sont les derniers à accepter la présence de l'Afrique du Sud sous régime d'apartheid, le C.I.O. ne pouvant tolérer cette politique de ségrégation raciale. L'exclusion de ce pays durera 32 ans.


3.7. 1964. JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ DE TOKYO, DU 10 AU 24 OCTOBRE

Le Japon est le premier pays asiatique à accueillir les Jeux. Les Japonais firent valoir la réussite de leur reconstruction après la Seconde Guerre mondiale en choisissant comme dernier porteur de la flamme Yoshinori Sakai, né à Hiroshima le jour même où la ville fut détruite par une bombe atomique (6 août 1945). La Chine, elle, est absente des Jeux, en raison de la présence de Taïwan.

 

3.8. 1968. JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ DE MEXICO, DU 12 AU 27 OCTOBREJeux Olympiques, Mexico, 19

Les Jeux sont mis en péril avant même leur ouverture par la répression de la révolte des étudiants mexicains, qui fait près de 300 morts sur la place des Trois-Pouvoirs, à Mexico.

Sur le podium, les sprinters noirs américains, Tommy Smith et John Carlos, respectivement premier et troisième du 200 mètres hommes, lèvent leur poing ganté de noir et baissent les yeux en signe de protestation, tandis que résonne l'hymne national américain. Six mois après l'assassinat de Martin Luther King, ces athlètes prennent ainsi position pour soutenir la lutte en faveur des droits civiques des Noirs américains.

 

3.9. 1972. JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ DE MUNICH, DU 26 AOÛT AU 10 SEPTEMBRE Au matin du 5 septembre, huit terroristes palestiniens (appartenant au mouvement « Septembre noir ») s’introduisent dans le village olympique, tuent deux membres de l’équipe israélienne et en prennent neuf en otage. Au cours de la lutte qui s’ensuit, les neuf otages sont assassinés ainsi que cinq des terroristes et un policier.Les jeux Olympiques sont suspendus et un hommage à la mémoire des disparus a lieu dans le stade olympique. Mais, pour ne pas céder face au terrorisme, le Comité international olympique ordonne la poursuite des compétitions après une pause de 34 heures.

 

3.10. 1976 . JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ DE MONTRÉAL, DU 17 JUILLET AU 31 AOÛTLes Chinois de Formose (ancienne appellation de l'île de Taiwan) se retirent des Jeux, ne pouvant défiler sous la bannière « République de Chine ». Ils sont suivis par presque toute l'Afrique, qui quitte les Jeux après que le C.I.O. a refusé d'en exclure la Nouvelle-Zélande, accusée d'entretenir, par ses joueurs de rugby, des relations sportives avec l'Afrique du Sud.

 

3.11. 1980. JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ DE MOSCOU, DU 19 JUILLET AU 3 AOÛT

Les Américains appellent au boycott des Jeux pour protester contre l'intervention soviétique en Afghanistan. Seuls 80 pays (soit le chiffre de participation le plus faible depuis 1956) prennent part aux Jeux. Ces derniers, qui, pour la première fois, se déroulent dans un pays du monde communiste, sont l'occasion pour les nations du bloc de l'Est d'accumuler les titres olympiques.

 

3.12. 1984. JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ DE LOS ANGELES, DU 25 JUILLET AU 9 AOÛT

Comme Paris et Londres l'ont déjà fait, Los Angeles accueille les Jeux pour la seconde fois. Mais le rassemblement des athlètes de la planète est encore une fois incomplet, puisque, cette fois, ce sont les athlètes de l'Est (à l'exception des Roumains) qui ne sont pas là, estimant que leur sécurité n'est pas correctement assurée.

 

3.13. 1988. JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ DE SÉOUL, DU 17 SEPTEMBRE AU 2 OCTOBRE

La Corée du Nord et Cuba sont absents.

 

3.14. 1992. JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ DE BARCELONE, DU 23 JUILLET AU 9 AOÛT

La législation de l'apartheid, fondée sur la discrimination raciale, ayant été officiellement abolie par le président De Klerk, l'Afrique du Sud fait son retour dans le concert des nations olympiques. Le tour d'honneur effectué main dans la main par les deux lauréates du 10 000 m, la Noire éthiopienne Derartu Tulu et la Blanche sud-africaine Elena Meyer, donne à cet événement une dimension symbolique forte, qui transporte le stade d'émotion.

 

3.15. 1996. JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ D'ATLANTA, DU 19 JUILLET AU 9 AOÛT

Les Jeux s'ouvrent de façon spectaculaire lorsque la vasque est allumée par Muhammad Ali, mais l'enchantement s'estompe rapidement. Le 27 juillet, lors d'un concert dans le parc du Centenaire olympique, un attentat à la bombe tue une personne et en blesse cent dix.

  

3.16. 2008. JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ DE PÉKIN, DU 8 AU 24 AOÛT

De nombreux pays appellent au boycott de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Pékin en raison de la crise politique qui a lieu au Tibet, une des régions « autonomes » de la Chine, où les autorités de Pékin répriment les droits du peuple tibétain et ses aspirations à la liberté religieuse et politique.

En France, de nombreuses organisations et personnalités appellent au boycott. Le 7 avril 2008, le passage de la flamme olympique à Paris entraîne diverses actions de protestation. Les athlètes français ont décidé de porter un badge arborant les anneaux olympiques, le mot « France » et le slogan « pour un monde meilleur », un geste en faveur des droits de l'homme, en Chine et ailleurs.

 

3.17. POLITIQUE ET CHOIX DES VILLES ORGANISATRICES

La politique a également parfois influencé le choix des villes organisatrices : en 1993, le Comité international olympique a préféré confier les Jeux de l'an 2000 à Sydney plutôt qu'à Pékin en raison des violations des droits de l'homme en Chine.



« MENS SANA IN CORPORE SANO » : ET ALORS ? Sport et santé

Juvénal nous incite à avoir « un corps sain dans un esprit sain », mais qu’en faites-vous ? A quoi cela sert-il ? Six siècles avant lui, Platon était autrement plus dynamique en parlant d’entretien du corps et d’excellence de l’âme. Pour Coubertin, c’est cette eurythmie, un accord d’équilibre entre le corps, l’esprit et l’âme, qui permet à l’homme d’accéder à l’état de sagesse et, au « mens sana in corpore sano », il substitue le « mens fervida in corpore lacertoso » (« une âme fervente dans un corps épanoui »).

Cf. Coubertin et la pédagogie du sport

 

QUI A DIT : L’IMPORTANT C’EST DE PARTICIPER ? Pas tout à fait

La citation « L’important c’est de participer » est apocryphe et inexacte car Coubertin ne l’a pas dit en ces termes mais Coubertin a dit, lors d ‘un toast de remerciement, à l’issue d’un dîner offert par le gouvernement britannique le 24 juillet 1908, au cours des 4èmes Jeux de l’ère moderne, à Londres : « Dimanche dernier, lors de la cérémonie organisée à Saint-Paul, en l’honneur des athlètes, l’évêque de Pennsylvanie l’a rappelé en termes heureux : “l’important, dans ces Olympiades, c ‘est moins d’y gagner que d’y prendre part”. Retenons, Messieurs, cette forte parole, l’important dans la vie, ce n’est point le triomphe mais le combat ; l’essentiel ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu ».

Cf. Coubertin : de quelques erreurs fréquentes

 

 

PIERRE DE COUBERTIN FÉMINISTE ? Autre son de cloche

S’il était bien de son temps dans ses réserves sur la participation des femmes aux J.O. , Pierre de Coubertin était nettement en avance quant à la place de la femme dans la société :

« Il convient de travailler à l’égalité des sexes (…).

L’équivalence est déjà une réalité (…). Perfectionner cette équivalence, la compléter, est une ambition noble : plus elle sera parfaite, plus l’estime et l’affection réciproques des époux ont chance de grandir (…).

La femme, (avons-nous dit), est avant tout la compagne de l’homme ; mais qui dit compagne aujourd’hui dit “associée”.

Cf . GC n° 38-39 (2014) : Spécial Le Sport au féminin sous la 3ème République


A consulter pour mieux saisir les enjeux.

https://www.dailymotion.com/video/x88epro


A lire pour avoir une idée de l'évolution des JO:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeux_olympiques




LES J O (avec une vision positive...)





Les Jeux Olympiques représentent une tradition millénaire liant sport et culture, qui se trace en pointillés mais a toujours su renaître. Les célébrations des peuples grecs antiques ont très tôt mis en évidence des valeurs qui constituent encore aujourd’hui le socle de l’esprit olympique. A l’ère antique, on trouvait déjà des traces de trêve entre souverains signée pendant la durée de compétitions sportives. Aujourd’hui encore, une résolution sur la Trêve olympique est adoptée par l’Assemblée générale des nations unies, en amont des Jeux. L’histoire des Jeux, ancienne de plusieurs millénaires, s’en trouve extrêmement fournie.

Les première traces écrites concernant des Jeux officiels remontent à 776 avant J-C, date à partir de laquelle les grecs ont commencé à mesurer le temps en olympiades, soit la durée entre chaque édition des Jeux. Les premiers Jeux Olympiques sont organisés en l’honneur du dieu Zeus tous les 4 ans. Lors de ces Jeux, de nombreuses épreuves artistiques telles que la musique, le chant, la poésie et le théâtre furent organisés au cours des jeux de Delphes (différents des Jeux organisés à Olympie), liant dès l’origine des Jeux la culture au sport.

En 393 après J-C, l’Empereur romain Théodose Ier interdit l’organisation des Jeux Olympiques pour des motifs religieux, les Jeux favorisant selon l’Empereur la diffusion du paganisme. Ils ne seront pas rétablis avant l’ère moderne.

Une renaissance basée à Paris : à la veille du 20e siècle, les tentatives de rétablir des Jeux sportifs d’ampleur mondiale se multiplient, mais échouent par manque de coordination du mouvement sportif international. Jusqu’à ce qu’un homme ne décide d’en rassembler des acteurs importants, à Paris. Les Jeux Olympiques seront rétablis à l’occasion du premier congrès olympique, organisé du 16 au 23 juin 1894 par le Baron Pierre de Coubertin dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne. 2 000 personnes assistent au congrès, et parmi eux figurent notamment 58 délégués français représentant 24 organisations et clubs sportifs, ainsi que 20 délégués de Belgique, Espagne, États-Unis, Grande-Bretagne, Grèce, Irlande, Italie, Russie et Suède représentant 13 fédérations sportives étrangères.

Le 23 juin, à l’issue du congrès, les Jeux Olympiques sont rénovés et le Comité International Olympique fondé. Les principes qui guident le Baron Pierre de Coubertin dans cette démarche et sont à l’origine de l’olympisme et du mouvement olympique sont :

•                      Promouvoir le développement des qualités physiques et morales qui sont au fondement du sport ;

•                      Éduquer les jeunes par le sport dans un esprit de bonne compréhension mutuelle et d’amitié, dans le but d’aider à construire un monde meilleur et pacifique ;

•                      Diffuser les principes olympiques dans le monde entier et créer de la sorte une bonne volonté internationale ;

•                      Rassembler les athlètes du monde dans le grand festival sportif quadriennal que sont les Jeux Olympiques.

Les femmes enfin invitées: les premiers Jeux Olympiques de l’ère moderne ont lieu à Athènes, au cœur du pays originel des Jeux Olympiques de l’Antiquité, en avril 1896 avant que Paris n’accueille les deuxièmes en 1900.

Les Jeux Olympiques de 1900 à Paris sont les premiers à voir les femmes participer. La première championne olympique sera la Britannique Charlotte Cooper en tennis, quintuple vainqueur de Wimbledon. 22 femmes sur un total de 997 athlètes concourent dans seulement cinq sports : le tennis, la voile, le croquet, l’équitation et le golf. Seuls le golf et le tennis comportent des épreuves uniquement féminines. Il est inscrit dans la Charte Olympique que « le rôle du CIO est d’encourager et soutenir la promotion des femmes dans le sport ; à tous les niveaux et dans toutes les structures, dans le but de mettre en œuvre le principe d’égalité entre hommes et femmes ». Depuis, la participation féminine aux Jeux Olympiques a fortement augmenté puisque 48,9% de femmes sont attendues à Tokyo en 2020, contre 23% aux Jeux de Los Angeles en 1984 et seulement 13% aux Jeux à Tokyo en 1964. Depuis plus de vingt ans le CIO œuvre, en coopération avec les Fédération Internationales ainsi que les Comités d’Organisation des Jeux Olympiques, pour une augmentation du nombre d’épreuves féminines aux JO. Avec l’ajout de la boxe féminine au programme olympique, les Jeux de Londres 2012 étaient les premiers où les femmes ont concouru dans tous les sports au programme. Aux Jeux Olympiques de Rio 2016, 45% des athlètes participant étaient des femmes (5 059 femmes d’un total de 11 238 athlètes). Les Jeux de Tokyo 2020 étaient l’édition la plus équilibrée entre les deux sexes avec une participation féminine attendue de 48,9%.

Les Jeux avancent à travers les siècles

Les Jeux Olympiques de 1904 disputés à Saint-Louis (Missouri) sont les premiers à distribuer des médailles d’or d’argent et de bronze, et voient le premier athlète handicapé connu participer à des Jeux Olympiques. Georges Eyser remportera six médailles en gymnastique, dont trois en or.

En 1912, les Jeux Olympiques de Stockholm accueillent pour la première fois des délégations des cinq continents. Lors de cette édition, les femmes font également leur entrée dans les épreuves de natation.

De 1912 à 1948, les compétitions artistiques font partie des Jeux Olympiques modernes, à l’initiative de Pierre de Coubertin. Des médailles étaient décernées pour des œuvres d’art ayant un lien avec le sport, dans cinq catégories : architecture, littérature, musique, peinture et sculpture.

En 1920, les Jeux reprennent après avoir été annulés en 1916 à cause de la première guerre mondiale. Le drapeau olympique ainsi que le serment olympique (rédigé par Pierre de Coubertin) font leur apparition lors de l’édition d’Anvers. « Nous jurons que nous nous présentons aux Jeux Olympiques en concurrents loyaux, respectueux des règlements qui les régissent et désireux d’y participer dans un esprit chevaleresque, pour l’honneur de nos pays et pour la gloire du sport. »

1924 Les Jeux Olympiques sont organisés pour les deuxième et troisième fois en France. A Chamonix pour les premiers Jeux Olympiques d’hiver de l’Histoire entre janvier et février, et à nouveau à Paris pendant l’été. A cette occasion, la devise olympique, utilisée par Pierre de Coubertin depuis 1896 après l’avoir empruntée à l’abbé Henri Didon, est mise en avant, à savoir « Citius, Altius, Fortius » (plus vite, plus haut, plus fort). Les Jeux Olympiques de Paris sont les premiers à construire un « Village olympique », tradition qui sera reprise à chaque édition depuis. Le village olympique de Colombes, et les services disponibles pour les athlètes (rapport officiel de la VIIIe Olympiade)

1932 Lors des Jeux Olympiques d’hiver de Lake Placid, une femme est pour la première fois porte-drapeau d’une délégation olympique, en la personne de Mollie Phillips, une patineuse artistique représentant la Grande-Bretagne.

1936 Les JO d’hiver et d’été sont organisés en Allemagne (respectivement à Garmisch-Partenkischen et Berlin). Pour la première fois, un grand événement est retransmis en direct à la télévision : il s’agit de la cérémonie d’ouverture, qui est visionnée par à peu près 150 000 personnes, entre grands écrans en Allemagne et le peu de personnes titulaires d’un poste de télévision : la prouesse est remarquable. Elle est cependant réalisée au profit d’une propagande d’Etat orchestrée par l’Allemagne nazie hitlérienne, propagande qui atteint son point d’orgue avec la réalisation par Leni Riefenstahl d’un film, appelé Les Dieux du Stade, autour des Jeux de Berlin, servant l’idéal nazi.

C’est aussi lors des Jeux de Berlin 1936 que le relais de la flamme olympique fut introduit pour la première fois.

1940 – 1944Les Jeux Olympiques de la XIIe et de la XIIIe Olympiade ne peuvent avoir lieu à cause de la seconde guerre mondiale.

A la suite de la Seconde Guerre mondiale, les JO d’hiver de Saint Moritz en 1948 sont surnommés les « Jeux du Renouveau ».

1952Une femme ouvre officiellement les Jeux Olympiques d’hiver à Oslo pour la première fois. Il s’agit de la Princesse Ragnhild de Norvège.

1960Les 9es Jeux de Stoke-Mandeville se déroulent une semaine après les Jeux Olympiques dans la même ville, à Rome. Ils sont considérés comme les premiers Jeux Paralympiques de l’histoire.

1968 Les Jeux Olympiques de Grenoble sont diffusés pour la première fois en direct et en couleur à la télévision.Vue de la flamme olympique pendant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’hiver de Grenoble en 1968 (Crédit photo : CIO).

1988 A partir des Jeux de Séoul 1988, les Jeux Olympiques et Paralympiques ont lieu systématiquement dans la même ville, à quelques semaines d’intervalle.

1992 Le Comité International Olympique rétablit la trêve olympique et lance un appel à tous les pays du monde y prendre part. En 1993, l’Assemblée générale de l’ONU presse ses pays membres d’observer la trêve lors des prochaines éditions des Jeux.

1994 Les Jeux de Lillehammer se déroulent seulement deux ans après les Jeux d’Albertville 1992. Cela permet de décaler les Jeux d’hiver des Jeux d’été, qui restent célébrés lors de la première année de l’Olympiade. C’est lors de cette édition des Jeux qu’est proclamée officiellement pour la première fois la trêve olympique.

1996 Lors des Jeux Olympiques d’été à Atlanta, pour la première fois dans l’histoire olympique, tous les CNO reconnus sont représentés aux Jeux (à savoir 197), 79 CNO remportèrent des médailles, parmi lesquels 53 décrochèrent l’or. à Atlanta, Paola Fantato, une archère italienne, devient également la première athlète à concourir la même année aux Jeux Olympiques et aux Jeux Paralympiques.

2000 Les Jeux Olympiques de Sydney voient la Corée du Sud et la Corée du Nord défiler sous un même drapeau lors de la cérémonie d’ouverture. Ce symbole de paix était sans précédent depuis la fin des relations diplomatiques entre les deux états à la suite de la guerre de Corée entre 1950 et 1953.

 2003 La notion d’« héritage » fait son apparition dans la Charte olympique, document régissant l’organisation du Mouvement olympique. Cet ajout concrétise une réflexion amorcée dès les années 1990, avec les Jeux de Barcelone en 1992 en guise d’exemple. Il devient impératif de concevoir les JO, non seulement comme un événement sportif à la visibilité ponctuelle, mais aussi comme moyen de réaménagement urbain, impactant positivement la société dans laquelle ils prennent place. Pour être sélectionnée par le Comité International Olympique (CIO), une candidature doit désormais être pensée à long terme.

2004Aux Jeux d’Athènes, en dépit de la guerre qui continue de faire rage au pays, l’équipe de football d’Irak vit une formidable épopée en se hissant jusqu’aux demi-finales du tournoi olympique, permettant pour un temps de faire oublier au monde et aux irakiens le contexte dramatique sur leur territoire. A Athènes également, le relais de la flamme, parti d’Olympie, fut le premier à parcourir les cinq continents avant de revenir en Grèce.

2010 Sont organisés les premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse d’été, et en 2012 les premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver, signe fort de l’engagement réaffirmé du Mouvement olympique sur les volets de la jeunesse et de l’éducation.

Aujourd’hui En témoin de l’universalité qui le caractérise, l’olympisme s’illustre par son développement constant, et sa présence à travers le monde et sur tous les continents. Le CIO compte 206 Comités Nationaux Olympiques, contre 193 Etats Membres de l’ONU par exemple. Cette universalité donne une dimension exceptionnelle à son projet éducatif et humaniste.Les prochains Jeux Olympiques d’été se dérouleront à Paris, en 2024, du 26 juillet au 11 août.

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   UNREGARS DIFFERENT SUR LES JO                                  


JO et critique


Critique des JO (vidéo courte)

https://www.youtube.com/watch?v=YYgy2lEbFmc



                                                      JO et finances


https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/les-jeux-olympiques-accelerateur-de-projet-ou-gouffre-financier

 

Le « nid doiseau » ou le « water cube » devenu « Ice cube ». Des structures que Pékin avait construites pour les JO de 2008 réutilisées en 2022. Cette notion de recyclage est assez récente dans lhistoire de lorganisation des jeux. 

Prenons lexemple des JO dhiver de Grenoble en 1968, cest toute une ville qui a été modifiée... Des axes routiers, un hôtel de ville, une gare, un hôpital, un aéroport.. C’était la volonté de l'État de booster la ville et sa région. Mais 15 ans après le bilan était mitigé. Les Grenoblois ont  même dû rembourser les dettes des JO jusquen 1995. Et au-delà des dettes, il y a aussi ce quon appelle les éléphants blancs. Des structures désertées. Un emblème en France : le tremplin construit à St Nizier pour les JO de Grenoble, justement.

Autres ratés : les JO dAthènes en 2004 ou de Rio en 2016. Les enceintes sportives devaient être transformées en école par exemple mais rien. A la place, des stades qui rouillent. Autre raté, écologique celui ci. Les jeux de Sotchi en Russie en 2014, pourtant les jeux les plus chers de lhistoire, 36 milliards deuros. Dettes, éléphants blancs, catastrophe écologique. Mais certaines villes comme Barcelone en 1992 ou  Londres en 2012 ont réussi le pari de faire des JO un accélérateur de projet en repensant tout un quartier. Aujourdhui, le CIO se dit vigilant aux dépenses engagées. A voir, après les jeux de Pékin, le montant final de la note...


                                              JO et black panthers

https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i00012524/tommie-smith-et-john-carlos-poings-gantes-mains-levees

Sur le podium des Jeux Olympiques de Mexico, à l'issue de la finale du 200m, remportée par Tommie SMITH, les athlètes noirs Tommie SMITH et John CARLOS, deux des trois gagnants, brandissent un poing ganté de noir, les yeux rivés vers le sol. Ils font ainsi du podium des Jeux olympiques une tribune politique, alors que la lutte pour les droits civiques fait rage aux Etats-Unis.

 

                                       Les JO vus par la science politique


 

Idées à la volée...


Affrontement pacifique entre les nations, les Jeux olympiques constituent par bien des aspects un objet pour la science politique : étude des phénomènes se rapportant au gouvernement de la société dans son ensemble (du grec ancien, « polis », la cité), elle s'intéresse donc spécialement aux institutions et aux activités de pouvoir. Mais elle analyse aussi les enjeux politiques de phénomènes sociaux, comme les JO.


Les JO : une tribune politique


 

Le 16 octobre 1968, les sprinteurs américains Tommie Smith (or) et John Carlos (bronze) tendent leurs poings gantés de noir sur le podium de la finale du 200 m des Jeux olympiques de Mexico, en signe de protestation contre la ségrégation et les violences faites aux Noirs aux États-Unis. Ils seront exclus des Jeux et devront quitter le village olympique.

 


Le mythe de l'apolitisme olympique


 

Le baron Pierre de Coubertin et ses différents successeurs n'ont eu de cesse de réaffirmer le caractère strictement apolitique des Jeux. Le sport, selon eux, doit être au-dessus de la mêlée politique et être neutre. […] La Charte olympique proscrit toute expression du politique dans le mouvement olympique […] Cette interdiction repose sur une formidable ambiguïté, voire une incontestable contradiction, pour ne pas parler d'hypocrisie flagrante. Dès le départ, l'objectif officiel – contribuer à la pacification des relations internationales – est hautement politique et stratégique. L'objectif non avoué de Coubertin – renforcer, grâce à la politique sportive, le rang de la France – l'est tout autant. […] L'interdiction officielle de l'intrusion de la politique dans les Jeux concerne les athlètes, pas les États. Les premiers, qui vont vite devenir des ambassadeurs en short, sont tenus au devoir de réserve. Les États restent libres de déterminer leur ligne politique et le CIO, que ce soit dans l'acceptation ou l'exclusion de délégations nationales ou le choix de la ville hôte, va prendre ses décisions en fonction de critères géostratégiques.

Pascal Boniface, JO politiques, Eyrolles, 2016.

 


Un enjeu politique


À l'occasion des jeux de Pékin en 2008, plusieurs organisations internationales dont Reporters sans frontières (qui défend la liberté de la presse et les droits des journalistes), avaient lancé des campagnes de communication dénonçant les violations des droits de l'Homme en Chine et appelant au boycott de la cérémonie d'ouverture.

 

 

Un objet et un support de mobilisation politique 


Le collectif d'activistes hongrois qui avait poussé le Premier ministre conservateur Viktor Orban à retirer la candidature de Budapest de la course aux JO 2024, a annoncé dimanche se constituer en parti politique en vue des législatives de 2018. […] Leur credo :

préserver l'argent susceptible d'être dépensé dans les JO pour réformer l'éducation et le système de santé. Par le biais de sa campagne anti-JO, la jeune organisation espère fédérer une majorité d'électeurs et former une nouvelle force politique anti-Orbán. « Non aux Jeux Olympiques, oui à notre futur ! ». […] En quelques semaines, la pétition NOlimpia [] a récolté 266 000 signatures – soit presque le double du total nécessaire pour déclencher l'organisation d'un référendum local – et a conduit le gouvernement hongrois à jeter l'éponge fin février.

« Hongrie : Momentum, du mouvement anti-JO au parti anti-système », Paris-Match Belgique, 6 mars 2017.

 


Sport mondialisé : du pain et des jeux


À travers la multiplication des événements sportifs mondialisés, l'émotion se diffuse et les slogans publicitaires envahissent l'espace public. Partons de l'Olympisme­, berceau du sport mondial, pour questionner cette évidence du « sport fédérateur ».

Avec Marc Perelman, auteur du livre Le sport barbare, 2012.

 


 


Qu'est-ce que la science politique ?

Le terme « politique » [] désigne tout ce qui a trait au gouvernement des sociétés, c'est-à-dire aux relations d'autorité entre les individus et les groupes. […] La science politique dégage son autonomie au fur et à mesure qu'elle trouve un langage pour désigner les divers modes de cette rivalité pour le pouvoir.

Raymond Aron, « La science politique en France », in UNESCO, La science politique contemporaine, 1950.

[La science politique] est donc aussi l'attention portée aux effets politiques (tels que voter, refuser toute participation, rejoindre les rangs d'un parti, manifester) de faits sociaux apparemment étrangers aux activités politiques, en tout cas non identifiés comme tels. Un office religieux, une réunion syndicale, une manifestation lycéenne peuvent être étudiés avec la préoccupation d'en saisir la

 dimension politique, même quand celle-ci est dissimulée, voire niée, par les participants – « ici, on ne fait pas de politique ».

Jacques Lagroye, Sociologie politique, Presses de la FNSP, 2002.

 





Les jeux paralympiques 


La devise paralympique La devise paralympique est apparue assez tardivement : c’est seulement dans les années 1990 que le Comité international paralympique (IPC) adopte une première devise, en même temps que le symbole des agitos. Cette devise, utilisée pour la première fois aux Jeux paralympiques d’hiver de Lillehammer (Norvège), en 1994, était la suivante : « Mind, Body, Spirit » (« L’esprit, le corps et l’âme »). Cette formulation reprend en partie la dichotomie du corps et de l’esprit (mind et body), explicitement mentionnée dans l’olympisme, mais y ajoute une troisième composante, le spirit qui peut prendre des sens différents : l’âme, l’entrain, la fougue, etc. Cette notion est reprise en 2003 dans la nouvelle formulation de la devise « Spirit in motion » (« L’esprit en mouvement »), introduite aux Jeux paralympiques d’été d’Athènes en 20044 . La devise actuelle souligne, en parallèle avec le mouvement que symbolisent les agitos, l’importance de la volonté des para-athlètes.


UNSS et Sport Partagé

Note: en UNSS (à l'AS du lycée il est possible de participer au "sport partagé":

Le Sport Partagé permet aux élèves en situation de handicap et aux élèves valides de pratiquer ensemble des activités sportives et artistiques. Propre à l’UNSS, ce programme éducatif innovant, en convention avec la Fédération Française Handisport et la Fédération Française de Sport Adapté a pour finalité de créer les conditions de la réussite de tous les élèves tout en poursuivant les apprentissages du mieux vivre ensemble, dans un lieu unique de pratique.

Ces rencontres Sport Partagé, dans toute leurs diversités, permettent aux élèves d’enrichir leur regard sur l’autre et de vivre une aventure commune dans une pratique sportive et artistique.

Quelques chiffres et vidéos pour présenter le programme

7815 (+31% N-1)

Licenciés déclarés en situation de handicap à l’UNSS

460 (+34% N-1)

AS ont engagé au moins une équipe sur une rencontre dans la catégorie Sport Partagé

1278 270 (+34% N-1) 


L'histoire des JP

https://asbbf.be/IMG/pdf/asbhq_-_histoire_des_jeux_paralympiques.pdf


L'enjeu de santé des JP

https://www.institutdiderot.fr/wp-content/uploads/2020/01/Diner-Jeux-Paralympiques-Page.pdf


QUI A INVENTÉ LES JEUX PARALYMPIQUES ?

Sir Ludwig Guttmann, médecin neurologue de l'hôpital de Stoke Mandeville près de Londres, eut l'idée d'organiser dès 1948 dans son établissement, les premiers "Jeux mondiaux des chaises-roulantes et des amputés" connus plus tard sous le nom de Jeux de Stoke Mandeville et destinés à la réhabilitation par la pratique du sport, des vétérans et victimes de la Seconde Guerre mondiale devenus paraplégiques (personnes paralysées des deux membres inférieurs).


LES JEUX PARALYMPIQUES 

L'objectif du Mouvement paralympique est de donner l’occasion aux athlètes ayant un handicap physique de se dépasser et de réaliser des performances sportives comparables à celles des athlètes olympiques. Les Jeux paralympiques réunissent des athlètes handicapés de tous pays pour des épreuves handisport. Y participent des athlètes handicapés physiques ou visuels (amputés, aveugles, infirmes moteurs, cérébraux ou en fauteuil roulant, ou tout autre handicap physique). Ils sont organisés par le Comité international paralympique (et non pas par le Comité international olympique) et ont lieu tous les 4 ans à la suite des Jeux olympiques. Les sourds et malentendants prennent part aux Deaflympics (Jeux olympiques des sourds) tandis que les déficients intellectuels participent aux Jeux olympiques spéciaux.



EN QUELLE ANNÉE ONT EU LIEU LES PREMIERS JEUX PARALYMPIQUES ?

Les 9 ème jeux de Stoke-Mandeville eurent lieu à Rome (Italie ) en 1960 une semaine après les Jeux olympiques d'été de 1960, et l'on considère qu'il s'agit des premiers jeux paralympiques. La première édition des Jeux paralympiques d'hiver a eu lieu en Suède en 1976. Depuis les Jeux paralympiques d’été de Séoul en 1988, les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques sont organisés dans la même ville.


L’ International Paralympic Committee : Le développement des compétitions de handisport et notamment des Jeux Paralympiques nécessitait la création d'un organisme fédérateur. Ainsi, en 1982, naît le « Comité International de Coordination des Organisations Mondiales de Sport pour les Handicapés », lequel supervise le mouvement handisport. Le succès des Jeux Paralympiques conduit à renforcer cette institution. Ainsi, le 22 septembre 1989 à Düsseldorf, le « Comité International de Coordination des Organisations Mondiales de Sport pour les Handicapés » se transforme en International Paralympic Committee (IPC), qui établit son siège à Bonn. 


Le Canadien Robert Steadward est élu président et le reste jusqu'en 2001, date à laquelle le Britannique Sir Philip Craven lui succède. La fondation de l’IPC marque une inflexion de la « philosophie » des Jeux Paralympiques. Jusque-là, en effet, l'accent était plus souvent mis sur le handicap que sur le dépassement de celui-ci, le sportif se voyant encore parfois considéré comme un patient. Désormais, la compétition elle-même, avec ses contraintes, sa quête d'excellence et de médailles, fait l'objet de toutes les attentions : le sport n'est plus considéré uniquement comme un vecteur d'intégration, de réadaptation, mais la compétition devient la finalité de la pratique sportive. 


International Paralympic Committee (IPC) est l'organisation internationale représentative des sports d'élite pratiqués par des athlètes en situation de handicap. Il organise, supervise et coordonne les Jeux Paralympiques ainsi que d'autres compétitions de haut niveau (championnats du monde et régionaux) pour sportifs atteints de divers handicaps. L’IPC est une organisation internationale à but non lucratif formée de près de 200 membres. L’Assemblée générale en est l’organe suprême, elle se réunit tous les deux ans et se compose de : - 13 Fédérations Internationales Sportives, indépendantes et reconnues par l’IPC comme seules représentes d’un sport paralympique : la Fédération Internationale de Tir à l’arc (FITA), la Fédération Equestre Internationale (FEI), la Fédération Internationale de Basketball en Fauteuil roulant (IWBF), la Fédération Internationale de Tennis de table (ITTF), la Fédération Internationale de Tennis (ITF), la Fédération Internationale de Voile Paralympique (IFDS), la Fédération Internationale d’Aviron (FISA) l’Union Cycliste Internationale (UCI), l’Organisation Mondiale de Volley-ball pour les personnes en situation de handicap (WOVD), la Fédération Internationale de Rugby fauteuil (IWRF), la Fédération Mondiale de Curling (WCF), l’Union Internationale de Triathlon (ITU)et la Fédération Internationale de Canoë (ICF). - 170 Comités Paralympiques Nationaux, reconnus par l’IPC comme les seuls représentants des athlètes en situation de handicap dans leurs pays respectifs - 4 organisations internationales de sport pour les personnes en situation de handicap, organismes indépendants reconnus par l’IPC comme seuls représentants d’un groupe spécifique de sportifs en situation de handicap : 


International Sports Federation for Persons with Intellectual Disability (INAS-FID) : L’INAS-FID fut créée en 1986 et a grandi avec l’adhésion de plus de 50 pays à travers le monde, ce qui représente plusieurs milliers d'athlètes ayant une déficience intellectuelle. Elle fut créée pour encourager et développer le sport de haut niveau avec des athlètes ayant un handicap mental. 

Cette fédération a une approche moins « sport pour tous » que celle prônée par les Special Olympics. En effet, l'INAS est dans une réelle logique de compétition, avec des critères d'éligibilités permettant d'attester la situation réelle de déficience intellectuelle. Les athlètes ayant un handicap mental ont pu participer aux Jeux Paralympiques jusqu'en 2000 et ont été réintégré partiellement aux Jeux Paralympiques de Londres 2012. Elle gère un programme annuel de plus de 15 compétitions régionales et mondiales en travaillant en étroite collaboration avec les Fédérations Internationales de sport. Elle maintient à jour des classements (records) régionaux et mondiaux. Elle gère aussi l'admissibilité et le processus de classification pour les athlètes ayant une déficience intellectuelle. L’Inas a ses bureaux en Angleterre, mais est soutenu par une main-d'œuvre énorme de bénévoles dans le monde. Il existe l'équivalent des Jeux Paralympiques pour les personnes déficientes intellectuelles : les GLOBAL GAMES. Les premiers Global Games ont eu lieu en 2004 à Bollnäs (Suède), et ont lieux tous les quatre ans. Cette manifestation regroupe plus ou moins 1500 sportifs dans les disciplines suivantes : aviron en salle, athlétisme, basket-ball, cyclisme, football en salle, natation, tennis, tennis de table.  


International Blind Sports Federation (IBSA) 

L’IBSA est une organisation à but non lucratif fondée en 1981 à Paris. Sa mission est de promouvoir la pleine intégration des personnes aveugles et malvoyantes dans la société grâce au sport et à encourager les personnes ayant une déficience visuelle à pratiquer un sport. Il s'agit d'une fédération internationale indépendante chargée de quinze sports pour aveugles et malvoyants. Les disciplines gérées sont : l'athlétisme, le ski alpin, le goalball, le 5-a-side (cécifoot), le judo, le biathlon, la natation, l’haltérophilie, le tir, le tir à l'arc, le showdown (tennis de table) , le bowling à 9 quilles, le bowling à 10 quilles, le ski nordique et le cyclisme. L'IBSA organise les Championnats du Monde et les Jeux, tous les quatre ans. La première édition a eu lieu 1998 à Madrid, en Espagne suivi par l'événement en 2003 au Québec, au Canada, qui se tiendra à partir de là un an avant les Jeux Paralympiques. 


International Wheelchair and Amputee Sports Federation (IWAS) L’IWAS a été formé en 2005 par la fusion de l’International Stoke Mandeville Wheelchair Sports Federation (ISMWSF) (qui était autrefois connue sous le nom international de International Stoke Mandeville Games Federation (ISMGF)) et l’International Sports Federation of the Disabled (ISOD).L’ ISOD avait été fondée par l'Association internationale des anciens combattants en 1964. L’IWAS a son siège au stade de Stoke Mandeville à Stoke Mandeville (Buckinghamshire) 

L’IWAS est l'organisme international qui régit l’escrime en fauteuil roulant et régit également le hockey en fauteuil roulant électrique. Actuellement, l’IWAS organise tous les deux ans les IWAS World Games, ceux-ci sont organisés aux quatre coins du monde. Les IWAS World Games sont adaptées individuellement par les différents comités locaux d’organisation (LOCs) en fonctions des objectifs et des ressources. Ceci implique donc l’organisation de tous les disciplines sportives (qui font partie du programme paralympique) ou une sélection de celles-ci (Tir à l'arc, athlétisme, dynamophilie, tir, natation, tennis, tennis de table, escrime en fauteuil roulant, rugby en fauteuil roulant, et volley-ball). 


Cerebral Palsy International Sports and Recreation Association (CPISRA) La CPISRA (Cerebral Palsy International Sports and Recreation Association) a été créée en 1978 pour les athlètes atteints d'une paralysie cérébrale, d'une blessure traumatique au cerveau, victimes d'accidents vasculaires cérébraux et d'autres maladies liées. Elle est également la fédération internationale actuelle pour les sports de boccia et de football à sept. Elle intervient aussi dans d’autres sports comme l’athlétisme, le cyclisme et les sports d’hiver. - 4 Comités Paralympiques Continentaux, représentatifs de l’IPC : Afrique, Asie, Europe, Océanie, ainsi que le Comité Paralympique des Amériques, au statut indépendant.


Réflexions sur les Jeux Paralympiques:


Jeux Paralympiques : enjeux et héritage pour le parasport en France



Le rideau est tombé sur l’édition Tokyo 2020 de ces Jeux Paralympiques, Bien au-delà de son objectif initial des 35 médailles, la délégation française ramène du Japon, 54 médailles. Elle fait ainsi bien mieux qu’à Rio, 5 ans plus tôt, où elle en avait décroché 28. Coup de projecteur sur ces performances et, en filigrane, sur les défis à relever pour le parasport en France à horizon 2024.


Ils étaient 138 athlètes à concourir à l’édition Tokyo 2020 des Jeux Paralympiques et derrière les deux porte-drapeaux de la délégation, Sandrine Martinet Aurières et Stéphane Houdet, les figures de proue furent nombreuses.


De jeunes athlètes en devenir, à l’image de d’Alexandre Léauté, qui s’est déjà attribué, à tout juste 20 ans, 4 médailles dont un titre de champion paralympique ou des personnalités mythiques, comme la triple championne olympique, Marie Amélie le Fur, par ailleurs administratrice de notre Think Tank !  Tous ces athlètes font la démonstration que handicap et performance sportive vont de pair, et par leur mise sur le devant de la scène, éclairent les axes de progrès possibles pour le développement des pratiques parasportives en France.


Accès au sport pour tous, accessibilité, visibilité : trois défis à relever

Près de 15% de la population mondiale, soit environ un milliard de personnes sont à l’heure actuelle en situation de handicap. Pour ces personnes, l’accès au sport doit être un droit fondamental. Au-delà du seul sport de compétition, il en va de la responsabilité des pouvoirs publics et du mouvement sportif de garantir l’accès à la pratique sportive pour tous les publics, quelles que soient leurs spécificités. Promouvoir une pratique sportive plus inclusive pour les personnes en situation de handicap demande d’agir sur l’offre de pratique, de la rendre la plus large possible, de faire en sorte qu’elle soit de proximité, adaptée aux attentes et aux capacités des pratiquants.


Pour ce faire, il est nécessaire de lever certains freins qui entravent la pratique d’une activité physique ou sportive, qui reste encore trop largement conditionnée à l’accessibilité des infrastructures sportives. Trop inégale et encore souvent pensée sous le seul prisme de l’accès aux personnes à mobilité réduite, omettant ainsi celui des personnes ayant un handicap sensoriel ou mental, l’accessibilité s’impose comme un enjeu majeur dans le domaine du parasport.


Difficile également de penser un avenir radieux pour le parasport sans prêter attention aux enjeux de visibilité et de médiatisation. Accorder davantage de visibilité aux athlètes, c’est en premier lieu mieux communiquer sur les différentes formes de handicaps. C’est également produire une mise en image des sportifs de haut niveau en situation de handicap et valoriser leurs performances. Cela a été remarquablement fait lors de cette édition des Jeux Paralympiques. Le défi sera d’ancrer ces habitudes dans la durée.


Poser la question, souvent oubliée, de l’héritage des Jeux Paralympiques

Sport et Citoyenneté aime à rappeler le fantastique levier d’évolutions sociales que sont les grands évènements sportifs internationaux. Si les Jeux Olympiques sont souvent présentés comme accélérateurs de changement, une attention équivalente doit évidemment être portée aux Jeux Paralympiques. La perspective des Jeux de Paris 2024, qui se veulent résolument inclusifs, doit permettre d’avancer sur cette question en concevant, comme pour les Jeux Olympiques, une forte responsabilité sociétale et un héritage propre pour la compétition.


Même logo et même sites de compétition pour les Jeux Olympiques et Paralympiques, Paris 2024 doit désormais franchir le pas du discours pour servir de réel tremplin au développement du parasport. Améliorer la visibilité, la médiatisation et la participation sportive des personnes en situation de handicap doivent s’affirmer comme les ambitions fortes d’un héritage à dessiner pour les trois années à venir.



Jeux paralympiques et inclusion.

https://www.lemonde.fr/le-monde-evenements/article/2021/09/05/jeux-paralympiques-oui-le-sport-peut-accelerer-l-inclusion-des-personnes-handicapees_6093479_4333359.html


Les Jeux paralympiques et l’importance de l’inclusion


Paralympics and Inclusion

Les Jeux paralympiques pourraient être l’un des exemples les plus glorieux de la manière dont nous pouvons parvenir à une véritable inclusion.

Nous pouvons atteindre l’égalité à partir du respect et de la compréhension mutuels. Une compréhension qui peut naître et être véritablement adoptée lorsque la société cesse de considérer le handicap comme une exclusion sociale En fait, c’est la véritable signification des Jeux paralympiques : l’inclusion de tous les êtres humains qui souhaitent participer de manière équitable et égale à la norme de l’abondance.


Chaque jour, la société évolue vers une entité plus ouverte d’esprit. En fait, de plus en plus de lois dans le monde protègent les personnes handicapées plutôt que de les exclure. Incontestablement, les Jeux paralympiques sont l’un des moyens utilisés par la société pour montrer sa capacité d’action et sa volonté d’inclusion.


En bref, nous allons examiner de plus près l’histoire, l’héritage et l’importance des Jeux paralympiques. Sans plus attendre, commençons par le début. Sans plus attendre, commençons par le début.


L’histoire des Jeux paralympiques

Commençons par le terme ” Paralympiques “, qui trouve ses racines dans le grec. “Παρά” signifie à côté en grec, l’association étant que les Paralympiques viennent en parallèle des Jeux olympiques. Ce terme a commencé à être utilisé régulièrement lors des Jeux olympiques d’été de 1988 à Séoul. Toutefois, les premiers Jeux paralympiques enregistrés ont eu lieu bien avant cela.


Le premier événement officiellement reconnu et prévu pour les concurrents handicapés remonte à 1948. Les premiers Jeux paralympiques ont eu lieu en même temps que les “Jeux internationaux en fauteuil roulant“. Une idée du Dr Ludwig Guttmann. Dès 1904, des légendes comme George Eyser se mesurent à des olympiens non handicapés.


Mais là, c’est différent. Le Dr Guttmann a organisé cet événement dans lequel des vétérans de la Seconde Guerre mondiale ayant subi des lésions de la moelle épinière ont participé à la compétition. Il a ainsi fait entrer l’inclusion dans une nouvelle ère de compréhension et de compassion. Il a montré au monde entier leur héroïsme et leur détermination.


Ses efforts ont été couronnés de succès, et la même compétition a eu lieu 4 ans plus tard, en 1952. Cette fois, des vétérans israéliens et néerlandais se sont joints à l’événement, ce qui en a fait la première manifestation sportive internationale de ce type.


Aujourd’hui, des milliers d’athlètes de plus de 100 pays s’affrontent tous les quatre ans, devant un public mondial immense.


Maintenant que nous vous avons présenté les Jeux paralympiques, nous allons en savoir plus sur ceux qui peuvent les rejoindre. En fait, nous allons voir comment la lutte de ces athlètes contribue à améliorer l’inclusion dans d’autres domaines de la société.


Paralympiques et inclusion :Qui peut concourir, et dans quelles catégories ?

Malheureusement, le nombre de handicaps dans notre monde signifie que les athlètes paralympiques et leurs affections ont été classés en dix groupes différents Il s’agit d’athlètes présentant :


Déficiences visuelles

déficiences intellectuelles

Amplitude des mouvements passifs

déficiences des membres

Déficience de la longueur des jambes

Hypertonie

Petite taille

Ataxie

Athétose

Troubles de la puissance musculaire

Après avoir analysé les distinctions de base, nous poursuivons la décomposition sur une base sportive. Le fonctionnement de ces classifications est un autre jalon sur la voie de l’inclusion totale dans les compétitions sportives.


Par conséquent, cela a changé de manière irrévocable par rapport aux années précédentes où les concurrents étaient autorisés ou non à concourir uniquement sur la base de leurs tests médicaux Aujourd’hui, le système est bien différent, les athlètes étant classés pour la compétition sur la base d’un mélange de résultats médicaux et de fonctionnalité. Cela a ouvert la porte à des athlètes qui étaient automatiquement exclus dans le passé, y compris beaucoup plus d’athlètes que par le passé.


Paralympiques et inclusion : Qu’est-ce que le T20 ?

Le T20 est une autre classification pour l’athlétisme des personnes handicapées, en particulier pour les épreuves de saut et de piste. Elle couvre l’inclusion des athlètes souffrant de déficiences ou de handicaps intellectuels. Les personnes classées dans la catégorie T20 doivent répondre aux critères suivants :


Ils doivent avoir un score de QI inférieur à 75

Ces athlètes souffrent de graves limitations dans leur comportement “adaptatif”, ce qui signifie qu’ils ont des problèmes de communication, de santé et de sécurité, d’interactions sociales, de vie à domicile, d’autonomie, etc.


Les Jeux paralympiques : Dans quelles catégories peuvent-ils concourir ?

En ce qui concerne l’aspect sportif des choses, 23 catégories font partie des Jeux paralympiques d’été, tandis que cinq font partie du programme d’hiver. Des organisations telles que le CIP (Comité international paralympique), l’IWAS (Fédération internationale des sports pour amputés et en fauteuil roulant) et d’autres sont chargées de réglementer ces compétitions.


Catégories :

Tir à l’arc

Athlétisme

Badminton

Boccia

Canoe sprint

Cyclisme sur route

Cyclisme sur piste

Equitation

Football à 5

Goalball

Judo

Haltérophilie

Aviron

Tir

Volley-ball assis

Natation

Tennis de table

Taekwondo

Triathlon

Basket-ball en fauteuil roulant, escrime, rugby, tennis

Si vous n’étiez pas déjà en admiration devant ces âmes déterminées, il suffit de regarder les sports qu’elles pratiquent malgré leur handicap. Powerlifting, triathlons, sprints en canoë, taekwondo, et bien d’autres exploits d’adresse et de force sont entrepris par ces athlètes.


Les paralympiens sont les véritables héros sportifs que nous devrions idolâtrer.


Les dix catégories de handicap définies et reconnues par le Comité international

paralympique

De manière générale, les handicaps concernés sont des handicaps permanents.


Perte de force musculaire

Capacité réduite ou incapacité de contraction musculaire volontaire.

Exemples : blessure médullaire complète ou incomplète, spina-bifida, séquelle de

poliomyélite, etc.


Perte de mobilité articulaire passive

Diminution de la mobilité ou mobilité passive impossible d’une ou plusieurs articulations.

Exemples : arthrogrypose, arthrodèse, etc.


Atteinte d’un membre

Absence totale ou partielle d’un os ou d’une articulation, congénitale ou consécutive à

un traumatisme ou une maladie.


Différence de longueur de jambe

Jambes de longueurs différentes, consécutivement à un problème de croissance ou à un

traumatisme. Dans la plupart des sports paralympiques, la différence minimale admise

est de 7 cm.


Petite taille

Longueurs réduites des os des jambes et/ou du tronc.

Exemples : achondroplasie, dysfonctionnement hormonal, ostéogénèse imparfaite, etc.

Une taille maximum est fixée dans les sports concernés. En athlétisme, par exemple, la

taille maximum est de 1m45 chez les hommes et de 1m37 chez les femmes.


Hypertonie

Accroissement de la tension musculaire et réduction de la capacité d’un muscle à s’étirer

suite à une atteinte du système nerveux central.

Exemples : infirmité motrice cérébrale, traumatisme crânien, sclérose en plaques, etc.


Ataxie

Problème de coordination motrice suite à une atteinte du système nerveux central.

Exemples : infirmité Motrice Cérébrale, traumatisme crânien, sclérose en plaques, etc.


Athétose

Mouvements lents, continus et involontaires.

Exemples : infirmité motrice cérébrale, traumatisme crânien, etc.


Déficience visuelle

Vision réduite ou nulle suite à une détérioration de l’appareil oculaire, du nerf optique ou

du cortex visuel.

Exemples : rétinite pigmentaire, rétinopathie diabétique, etc.

Le handicap visuel minimum accepté est de 1/10e du meilleur œil après correction ou un

champ visuel réduit à 20° maximum.


Handicap intellectuel

Déficience intellectuelle et limitation des capacités d’adaptation, affectant les aptitudes

sociales, conceptuelles et pratiques nécessaires dans la vie quotidienne.

Ce handicap doit être présent avant l’âge de 18 ans. La mesure du quotient intellectuel

fait partie des éléments pris en compte, ce dernier ne devant pas dépasser 70.

Cela ne veut pas dire, bien sûr, que nous ne les idolâtrons pas déjà. Cependant, si nous voulons poursuivre la lutte pour une inclusion totale, ces guerriers doivent être sur un pied d’égalité avec les olympiens, car leurs réalisations ne sont pas moins impressionnantes. En fait, dans la plupart des cas, ils sont plus impressionnants, compte tenu des circonstances, et c’est pourquoi la popularité des Jeux paralympiques a augmenté de façon exponentielle. 


Les Jeux paralympiques d’Athènes en 2004, par exemple, ont attiré une audience cumulée de 1,85 milliard de personnes dans le monde, ce qui est impressionnant, mais attendez de connaitre les chiffres plus récents. La croissance exponentielle est évidente quatre ans plus tard, lorsque les Jeux paralympiques de Pékin ont attiré une audience cumulée de 3,84 milliards de personnes. Lorsque nous avons atteint les Jeux paralympiques de Rio en 2016, plus de 4,11 milliards de personnes ont regardé ces héros des temps modernes en action !


Paralympiques et inclusion. Qu’est-ce qui les rend si importants et pourquoi se distinguent-ils autant dans la course à l’égalité ?

Je répondrai à cette question en deux mots : autonomisation et inclusion. e ne peux pas croire que la race humaine, tout au long de son histoire, ait traité les personnes moins fortunées comme des citoyens de seconde zone, mais malheureusement, cela existe. En fait, j’aimerais croire que nous avons évolué au-delà de ces préjugés infondés.


L’inclusion, cependant, ne concerne pas seulement le traitement des personnes handicapées par leurs congénères, mais aussi les infrastructures. C’est une chose que notre civilisation comprend de mieux en mieux. Cela signifie que les personnes handicapées bénéficient de plus d’attention et de ressources pour les aider à mener une vie aussi normale que possible.


Dans cette discussion, les Jeux paralympiques sont toujours au premier plan. C’est parce que, sans eux, il est douteux que la situation critique des personnes handicapées aurait été mise en lumière avec autant de force et d’intensité. En d’autres termes, lorsque vous regardez une personne réaliser un exploit de force ou d’habileté qui vous déconcerte, surtout si elle est handicapée, cela suscite de la compassion et de la fierté. Vous ne tenez pas compte de son handicap et de ses limites. C’est ainsi que l’ensemble de la société devrait traiter toutes les personnes handicapées, car leur combat quotidien est parfois aussi difficile que de participer aux Jeux olympiques.


Heureusement, les Jeux paralympiques ont permis d’attirer l’attention sur les questions d’intégration et de concentrer les efforts d’année en année pour améliorer les conditions de vie des personnes handicapées.


Les Jeux paralympiques : La conclusion

En résumé, la bataille pour l’inclusion se poursuit, que ce soit sur les terrains et les parcours des Jeux paralympiques, dans la vie quotidienne ou dans le monde en ligne. Il est très valorisant de voir une personne ayant le même handicap que soi capable de concourir à un très haut niveau sportif. Cela fait des paralympiens les idoles et les motivateurs parfaits pour ceux qui souffrent également de handicaps, qu’ils soient physiques ou mentaux.


Ils motivent également ceux qui luttent pour une société totalement égalitaire à poursuivre leur combat, ce qui signifie que l’inclusion totale se rapproche jour après jour. L’exposition de ces questions de handicap lorsque plus de la moitié de la population de la planète regarde les Jeux paralympiques est cruciale pour que la lutte gagne de nouveaux alliés.


Par conséquent, les Jeux paralympiques eux-mêmes sont un parangon d’inclusivité. La prochaine fois que vous regarderez les Jeux, n’oubliez pas d’avoir une pensée pour ce que vivent ces âmes courageuses. Cela pourrait vous inciter à agir et vous convaincre de prendre part à la lutte pour une inclusion totale. Les Jeux paralympiques et l’importance de l’inclusion n’ont jamais été aussi importants. 


Les vertus inclusives des Jeux paralympiques en question


« Jeux paralympiques de Tokyo : un bond vers une société plus inclusive ». Ce titre d’un article d’ONU info, en ligne le 29 août 2021, exprime bien la croyance répandue aux vertus inclusives du sport, encore avancée à l’occasion des Jeux à venir …



« Pour Paris 2024, les Jeux se mettent à l’inclusif », peut-on lire sur le site de La France-une chance1. Celui de handicap.fr 2 relaie un objectif formulé par les organisateurs de ces Jeux : « mettre en marche une “société inclusive et solidaire“. Accessibilité aux équipements sportifs, regard porté sur le handicap, encouragement à la pratique pour tous… » Et il reprend la perspective dessinée par Tony Estanguet, co-président du Comité de candidature Paris 2024 : « améliorer l’inclusion ».


Sachant que le handicap est de loin, en France, le principal critère de discrimination , et donc d’exclusion, la prégnance de l’inclusion dans les discours invite à interpeller la réalité des vertus inclusives accordées aux Jeux paralympiques, qui rassemblent des sportifs présentant une déficience motrice ou visuelle4, ou une déficience intellectuelle 5– quant aux athlètes sourds ou malentendants, absents, ils ont leurs propres Jeux, les Deaflympics.


Précisons que nous n’entendons pas réduire l’inclusion à une situation de partage d’activités en milieu ordinaire entre des personnes handicapées et des personnes valides, même si c’en est un élément fondamental. Une société peut être considérée comme inclusive dès lors que, dans un esprit de justice soucieux d’articuler le divers et le commun, elle travaille à n’exclure aucun individu du chemin conduisant à son accomplissement personnel et à une participation sociale qui soit exempte de toute discrimination, qui implique pour tous et toutes le plein exercice du droit d’accéder au patrimoine humain et social, à l’éducation, à la santé, à l’emploi, à la culture, au logement, au sport… notamment dans les espaces de droit commun. Selon cette conception, il n’est pas écarté que des personnes en situation de handicap puissent trouver matière à s’accomplir et à participer à une vie sociale gratifiante dans des activités « entre soi », comme les jeux paralympiques.


On s’interrogera sur les vertus inclusives de ces Jeux à partir d’un double questionnement : dans quelle mesure la participation des parasportifs à cet évènement répond-il à un souci d’équité revendiqué, et quelles sont les retombées inclusives des Jeux paralympiques ?


Une participation équitable aux Jeux paralympiques ?

Si 99% des athlètes en finale du 100 mètres homme et femme des Jeux paralympiques de Londres, en 2012, faisaient partie des pays les plus riches de la planète, on peut penser que le prix élevé d’une prothèse des membres inférieurs n’y est pas pour rien. Mais l’(in)équité d’accès aux Jeux et aux chances de médaille pour des raisons économiques est moins documentée que celle qui est abordée sous l’angle des caractéristiques individuelles des concurrent.e.s. Selon ce point de vue, on s’attache à prendre en compte le niveau de capacités fonctionnelles des individus afin de viser l’égalité des chances dans la compétition. Ce qui aboutit à un « nouvel ordre sportif (…), permis et produit par les systèmes de classification des sportifs qui se présentent comme fondement de l’esprit paralympique et de ce fait même comme objet de toutes les controverses » (Marcellini, 2016, p. 6).


La présence restreinte des sportifs avec une déficience intellectuelle ou des troubles psychiques

Les athlètes avec une déficience intellectuelle constituaient moins de 5 % des sportifs paralympiques aux jeux de Tokyo, en 2021, et ils ne participaient qu’à trois disciplines – natation, tennis de table et athlétisme – sur les vingt-deux présentes. Six sportifs seulement pour la FFSA (Fédération française du sport adapté). Par ailleurs, la diversité des figures du handicap était réduite. Pas d’athlètes trisomiques, alors qu’ils participent aux championnats d’Europe et du monde organisés par la Fédération internationale des athlètes déficients mentaux (Virtus). Son président, Marc Truffaut, également président de la FFSA, a plaidé en vain l’ajout d’une catégorie spécifique pour les personnes avec une déficience intellectuelle et des déficiences associées, comme celles porteuses d’une trisomie 21, par exemple la nageuse Cloé Renou, détentrice de records du monde et de plusieurs titres de championne du monde. Pas, non plus, d’athlètes avec des troubles psychiques, tels une schizophrénie, ou des troubles relevant du spectre autistique, s’ils n’ont pas par ailleurs une déficience intellectuelle définie selon des critères précis. Et on ne voit évidemment pas de personnes avec une déficience intellectuelle si sévère que la compétition n’aurait pour elles pas de sens. Elles sont pourtant accueillies au sein de la FFSA, où elles y pratiquent des activités à leur mesure.


Pas assez handicapé pour participer, ou trop

Certains troubles moteurs appartenant à la catégorie des handicaps dits « invisibles », parce que non détectables si la personne concernée n’en parle pas, sont absents des Jeux, comme la dyspraxie, qui se manifeste notamment par une importante maladresse corporelle dans certaines situations. Pour leur part, des sportifs ayant des déficiences motrices très sévères ne sont guère présents. Peu d’épreuves sont prévues pour eux. Certes, la boccia, jeu de boules qui s’apparente à la pétanque et qui est accessible malgré de lourdes déficiences, est présente, mais le foot fauteuil (en fauteuil électrique) n’est toujours pas admis, alors qu’il est organisé au niveau mondial par une fédération sportive spécifique6.

À l’inverse, un concurrent peut être exclu des Jeux parce que trop performant, tel Derek Malone, médaillé de bronze en athlétisme sur 800 mètres aux Jeux paralympiques d’Athènes, en 2004. Il devait participer en 2008 au tournoi de football à 7, mais, à la suite des procédures de classification comportant une observation de son activité lors de compétitions, il a été décidé qu’il présentait trop de capacités pour être éligible dans le circuit paralympique de ce sport. Son travail à l’entraînement a donc abouti à un résultat qu’Anne Marcellini qualifie d’« amère performance » (op. cit., p. 5).


Des catégories de parasportifs vraiment équitables ?

Comme souligné dans un article très documenté sur l’héritage des Jeux paralympiques, publié dans Movement and science (Richard et al., 2020), les systèmes de classification des athlètes peuvent conduire à une diminution des chances de qualification et de médaille, voire à une exclusion. Ainsi, le regroupement des judokas déficients visuels en une seule catégorie, sans tenir compte du fait que certains sont aveugles et d’autres malvoyants, désavantage les premiers, particulièrement si leur cécité est congénitale. Quant à l’exclusion des jeux, elle peut résulter d’un changement du système de classification décourageant pour un(e) athlète de haut niveau. Cécile Hernandez en est l’illustration. Atteinte de sclérose en plaque, cette snowboardeuse a été vice-championne paralympique en 2014 et 2018. En 2020, l’IPC (comité international paralympique) a décidé de supprimer sa catégorie de handicap, par manque de compétitrices. Elle a alors proposé de concourir dans une catégorie d’athlètes moins handicapés qu’elle aux Jeux d’hiver de Pékin, en 2022. Devant le refus de l’IPC, elle a saisi la cour de justice de Düsseldorf, qui a accédé à sa demande trois semaines avant le début des Jeux. Elle a finalement remporté la médaille d’or en snowboard cross. Pour sa part, le nageur Théo Curin, au pied du podium à Rio à l’âge de 16 ans, a renoncé à se rendre à Tokyo. Amputé des quatre membres, il n’a pas admis un changement qui introduisait dans sa catégorie des athlètes disposant de leurs deux mains.

Ajoutons que le recours à des prothèses permettant des performances qui les rapprochent de celles des valides conduit à s’interroger sur l’avantage qu’elles peuvent procurer, c’est-à-dire sur l’égalité des chances et donc sur les règles des compétitions sportives et l’établissement des catégories (Queval, 2020 a). La question s’est notamment posée à partir des performances réalisées par Oscar Pistorius, amputé sous les genoux et autorisé à concourir aux Jeux olympiques de 2008 en utilisant des prothèses constituées de fines lames de carbone.


Quelles retombées inclusives des Jeux paralympiques ?

En termes d’inclusion, les retombées des jeux olympiques peuvent être envisagées en considérant deux objectifs qui leur sont souvent explicitement associés : un développement généralisé de la pratique sportive des personnes en situation de handicap, et un changement de regard sur le handicap ; auxquels on ajoutera l’expérience inclusive des parasportifs ayant participé aux Jeux.


Un développement de la pratique sportive mesuré et contrasté

L’accroissement de la pratique sportive des personnes handicapées, suite à des jeux particulièrement réussis à Londres, était un objectif du gouvernement britannique. Pour les auteurs d’un article paru dans The conversation, plusieurs études ont démontré qu’il n’avait pas été atteint, la participation sportive n’ayant augmenté ni de manière significative ni de manière pérenne dans le pays depuis 2012 (Gérard et al. 2019). Un autre article, cité plus haut (Richard et al., 2020), fait état de très nombreuses recherches menées après ces Jeux pour en mesurer l’impact. Elles vont dans le même sens que le précédent. Ainsi, celles effectuées par Sport and Recreation Alliance en 2013 ont montré que 89 % des clubs sportifs interrogés au Royaume-Uni n’ont pas vu augmenter le nombre de personnes handicapées qu’ils accueillaient, et que 61% des clubs dédiés à ces personnes n’ont pas constaté après les Jeux de différence notable quant au nombre de licenciés. Au-delà des Jeux de Londres, l’article conclut que la littérature ne fournit pas de preuves empiriques substantielles qui permettent d’affirmer l’impact positif de méga-événements tels que ces Jeux sur l’essor du sport pour tous. Ian Britain, chercheur à la Coventry Business School, nuance cette conclusion en avançant que, si progrès il y a eu après les jeux de Londres, ils restent mesurés. La pratique handisport s’est certes développée, mais surtout à un haut niveau (Brittain, 2017).


Il n’y a pas qu’au Royaune-Uni que le sport de haut niveau est favorisé par les pouvoirs publics au détriment du sport pour tous. Les auteurs de l’article de Movement and science mentionnent une étude soulignant que le financement du sport paralympique australien à la suite des Jeux paralympiques, en 2000, a certes été augmenté, mais que seulement 15% de cette augmentation ont été consacrés au sport de masse en 2006–2007 (Richard et al., op. cit., p. 45). Ils citent d’autres recherches, menées en Chine après les Jeux de Pékin en 2008. Elles montrent que la majorité des investissements en faveur du développement du sport pour les personnes handicapées ont été consacrés au sport paralympique de haut niveau et qu’ils ont essentiellement bénéficié aux zones urbaines et riches du pays, au détriment des zones rurales et pauvres. C’est l’obtention, en 2001, de l’organisation à Pékin des Jeux olympiques et paralympiques en 2008 qui a été un facteur de changements. Selon les chiffres officiels du Comité international paralympique, la Chine a notamment dépensé, de 2001 à 2008, l’équivalent de vingt ans d’investissements avant cette date. Un article du journal Le Monde sur les jeux paralympiques dans ce pays montre des effets de ces Jeux7. En 2007 a été ouvert un Centre d’entraînement national pour les parasportifs, et plus de 225 centres d’entraînement ont été créés dans les provinces. Par ailleurs, d’après les chiffres fournis par le gouvernement chinois en 2019, plus de 100 000 enseignants et instructeurs ont été formés pour adapter leurs méthodes d’éducation aux personnes handicapées. Pour Guan Zhixun, professeur associé à l’université du Zhejiang, interviewé pour les besoins de l’article, c’est un système élitiste, dont les résultats spectaculaires se manifestent par le nombre de médailles obtenues lors des Jeux, mais pensé comme vecteur d’une meilleure inclusion des personnes handicapées. Cependant, commente le journaliste, leur quotidien en Chine reste difficile. En 2013, Human Rhigts Watch avait appelé à mettre fin à la discrimination et à l’exclusion dont sont victimes les enfants handicapés, soulignant notamment leurs difficultés en matière d’éducation. « C’est bien la preuve qu’il reste encore beaucoup à faire pour effacer cette discrimination presque culturelle du handicap », conclut Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique.

En France, le sport adapté semble bien avoir bénéficié des Jeux paralympiques. Selon Marc Truffaut, président de la FFSA, la fédération a doublé son nombre de licenciés depuis 2009, avec « un bond des licences après Londres », se souvient-il8. Il ajoute que la médaille de bronze du pongiste Pascal Pereira-Leal, gagnée à cette occasion – la première pour la fédération – , a contribué à sortir le sport adapté de l’anonymat. Aujourd’hui, huit disciplines (l’athlétisme, la natation, le tennis de table, le basket, le football, le cyclisme, le ski alpin et le ski nordique) sont reconnues de haut niveau par le ministère des sports, même si trois seulement sont présentes aux Jeux paralympiques.


Un changement de regard sur le handicap attendu et débattu

Bien des personnes handicapées se plaignent que le regard porté sur elles soit lourd de sens sur leur étrangeté, leur infériorité, et qu’il exprime davantage une curiosité dérangeante, la pitié, la compassion, voire le rejet, que la reconnaissance de leurs capacités et d’une commune humanité.


Si l’on considère les attentes formulées à l’égard des Jeux paralympiques, ils auraient le pouvoir de redresser cette image, de « changer le regard ». Il est vrai qu’à travers leur élite sportive, les personnes en question prennent une lumière avantageuse, notamment, en France, depuis que les médias les donnent davantage à voir et à entendre à l’occasion de ces Jeux. Mais la minorité d’entre elles qui est ainsi éclairée laisse dans l’ombre toutes celles dont la déficience pourrait conduire à des performances moins étonnantes et à des images moins séduisantes. Comme mentionné précédemment, il s’agit de personnes avec une déficience intellectuelle sévère, une trisomie 21, des troubles psychiques et du spectre autistique non accompagnés de déficience intellectuelle, auxquelles on ajoutera, par exemple, celles qui présentent une infirmité motrice cérébrale se traduisant par des mouvements involontaires et incontrôlables. Place, majoritairement, à celle et celui qui est susceptible de surprendre et de séduire par sa capacité à surmonter des épreuves de la vie, par ses performances, son apparence, un corps qui peut « peut faire miroir à l’imaginaire du corps construit par une idéologie sportive très prégnante : un corps contrôlé, toujours plus efficace (…), capable d’une figuration athlétique, voire héroïque » (Marcellini, 2015, p. 34). On comprend que « ce mouvement de déstigmatisation de certains ne va pas sans le renvoi en retour du stigmate sur d’autres catégories recomposées du handicap, celles habitées par tous ceux dont les déficiences ne les autorisent pas à ce jeu des apparences » (ibid.).

Ce regard biaisé, qui ne retient que des individus vus comme exceptionnels, questionne la croyance que les Jeux paralympiques seraient une « vitrine du handicap », selon les mots de la ministre chargée des sports après les Jeux de Tokyo, et qu’ils inciteraient les personnes handicapées à s’engager dans une pratique sportive. Le sociologue Pierre Dufour, lui-même en fauteuil roulant, en doute. Il s’interroge sur l’image que les Jeux renvoient de ces personnes et sur ses conséquences : « Quelles représentations en fait-on ? Celles de jeunes gens beaux et dynamiques. Celles de muscles triomphants. Finalement celles de sportifs qui se coulent dans les normes de la validité. C’est leur choix et il est tout à fait respectable. Mais cette réalité reste quand même très éloignée de celle que vivent de très nombreuses personnes handicapées : le corps bancal qui perd en capacité, l’inaccessibilité, l’insuffisance des moyens de compensation… ».


Dans ces conditions, Ian Brittain, spécialiste du mouvement paralympique, déjà cité, doute que les Jeux incitent fortement la majorité des personnes en situation de handicap à une pratique sportive. Il estime que beaucoup d’entre elles « se considèrent plutôt desservies par la mise en scène d’un sport élitiste, car elles se sentent très loin des ” superhéros ” mis en avant ». Dans ces conditions, toutes « ne peuvent pas, ou ne veulent pas, s’impliquer dans le sport », du moins celui qui est exposé lors des Jeux paralympiques 10.

Quant à Elisa Rojas, avocate, militante pour les droits des femmes et des personnes en situation de handicap, co-fondatrice du Collectif Luttes et handicap pour l’égalité et l’émancipation (CLHEE), atteinte d’une maladie génétique rare, invitée de l’émission télévisée 28’ sur la chaîne Arte, le 1er septembre 2021, son jugement est formel : « les Jeux paralympiques ne servent pas la cause des handicapés ». Présent sur le plateau de l’émission, Pierre-Yves Baudot, professeur de sociologie et membre du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées, abonde. Et il regrette que l’héroïsation de personnes qui ont réussi à dépasser leur handicap crée une injonction à suivre ce modèle, à se dépasser, comme si la seule possibilité d’existence dans la société était dans le dépassement du handicap.

Ajoutons que l’accent sur les mérites personnels de l’individu et les « leçons de vie » qu’il est censé donner masquent les conditions extrinsèques qui lui ont permis de réaliser ses exploits, notamment un accompagnement par une équipe, une logistique et, plus largement, des choix politiques, économiques et sociaux.


Finalement, les Jeux paralympiques peuvent-ils contribuer à changer favorablement le regard de la société sur le handicap ? Malgré les réserves que nous avons exprimées, on en fera quand même le pari sur un point : ils permettent de découvrir des ressources individuelles insoupçonnées. Ainsi, avoir vu jouer la pongiste Léa Ferney aux Jeux de Tokyo, où elle a remporté la médaille d’argent, questionne nos représentations du « handicap mental », catégorie dans laquelle elle était inscrite. Elle a un niveau étonnant, battant régulièrement des joueurs français valides du top 100 en témoignant d’une incontestable intelligence de jeu.

Sans extrapoler ses possibilités à l’ensemble des personnes ayant une déficience intellectuelle, on peut, à partir de cet exemple, avancer que les préjugés envers toutes celles qui vivent des situations de handicap sont à déconstruire, et postuler que toute personne « handicapée » est susceptible de posséder des ressources pouvant la conduire plus loin que prévu, pour autant qu’elles soient mobilisées au mieux. Un postulat en écho au pari de l’éducabilité mis en avant par Philipe Meirieu. Il s’avère fécond en présence d’une population déficitaire et déroutante (Mikulovic & Bui-Xuân, 2017 ; Alin, 2019).


L’expérience inclusive des parasportifs ayant participé aux Jeux

Il est paradoxal d’avancer que la participation à un évènement réservé aux personnes en situation de handicap puisse avoir des vertus inclusives. Pourtant, à côté de l’image qu’elles renvoient et qui leur vaut une reconnaissance de leur valeur, l’entraînement sportif qui les y a préparé a pu leur faire vivre des expériences gratifiantes, leur donner des pouvoirs d’action et une autonomie11 ouvrant sur des opportunités de rencontre et de partage.

Selon Hubert Rippol12, le parcours vers l’excellence du sportif de haut niveau et les satisfactions qu’il en retire évoquent le « merveilleux malheur » décrit par Boris Cyrulnik (2002). Il cite Cédric Fèvre-Chevalier, paraplégique, champion paralympique au tir à la carabine : « Que serais-je devenu si je n’avais pas eu ce handicap de naissance et quelle aurait été ma vie ? Peut-être moins belle qu’elle ne l’est. Je suis quelque part là où j’ai tout à fait envie d’être. Est-ce un merveilleux malheur ? Cela ne me paraît pas exagéré de le dire. » De même, Ludovic Lemoine, amputé d’une jambe, vice-champion paralympique au fleuret par équipe aux Jeux de Londres, confie : « Un merveilleux malheur, c’est la situation dans laquelle je me trouve. Partir d’un malheur et s’accomplir dans une vie faite de situations exceptionnelles, de voyages et de rencontres que je n’aurais jamais connus si je n’avais pas eu cette maladie. »

Cela dit, on pourrait s’interroger sur les efforts consentis pour se dépasser toujours plus et tendre vers un modèle sportif olympique élitiste dont les bénéfices attendus se payent parfois au prix fort, en termes de santé physique et mentale. Quand le haut niveau verse dans « le culte de la performance extrémisé » (Queval, 2020 b), aucune discipline n’est épargnée par le burn-out13.

L’expérience inclusive lors de Jeux se construit à travers le partage, notamment d’émotions, avec des membres de l’entourage qui participent au projet sportif de l’athlète. Après sa médaille d’argent en Super G à Pékin, le 6 mars 2022, Marie Bochet répond à un journaliste de France inter : « J’ai une équipe. On vit des moments hyperforts (…). Y a vraiment cette bulle, du coup on s’est vraiment rapprochés. On partage énormément de choses. Les gars ils y vont autant pour moi que moi pour eux (…). Quand je suis arrivée en bas ils avaient les larmes aux yeux pour moi. C’est des choses hyper importantes. »

Le sentiment d’appartenance à une communauté s’exprime aussi dans des témoignages recueillis pour un dossier consacré aux Jeux paralympiques14, par exemple celui de Jean Minier, Directeur des sports du Comité paralympique et sportif français (CPSF) : « Ce qui est très fort ? Dans le village paralympique, vous croisez des personnes avec des handicaps très divers sur lesquels malheureusement, dans nos rues, on se retournerait. Là, on se contrefiche de la façon dont les athlètes déambulent, mangent, parlent… C’est un peu la société idéale. » Des athlètes soulignent cet « effacement » de leur handicap aux yeux des autres : « Ça gomme la différence, on est tous à égalité dans l’effort et les gens osent plus facilement nous aborder, car on vit la même chose », déclare Annouck Curzillat, médaille de bronze au triathlon avec sa guide Céline Bousrez. Selon Anne Marcellini, le monde paralympique « travaille à la construction d’une nouvelle ” image du nous” des sportifs ayant des déficiences, image plurielle d’un nous multiple ». Il s’agit pour elle d’une « identité positive qui contient une redéfinition singulière de ce que sont la performance sportive et l’équité sportive » (2016, op. cit., p. 6).


L’inclusion lors des Jeux paralympiques n’est toutefois pas totalement ressentie par des parasportifs qui acceptent mal le fait de « passer systématiquement aux Jeux après et à l’ombre des sportifs “valides” » (Dugas, 2012), même si cela peut se comprendre d’un point de vue logistique, et « de ne pas être sur un pied d’égalité sur la scène médiatique » (ibid.). Plusieurs athlètes paralympiques ont exprimé leur déception de ne pas participer à la grande fête prévue le 26 juillet 2024 le long de la Seine pour le lancement des Jeux.

Une forme de participation et de réussite sociales concourant à l’inclusion concerne des athlètes ou anciens athlètes paralympiques dont le physique, la personnalité et l’histoire attirent l’attention. Ils sont volontiers qualifiés d’« inspirants »15 dans les medias et les services marketing de grandes entreprises. C’est le cas de Théo Curin, égérie de Biotherm Homme, propriété du groupe L’Oréal, qui affiche avec naturel son corps musclé et amputé des quatre membres, et aussi de l’américaine Aimee Mullin, amputée de ses deux jambes, égérie de Loréal, mannequin et comédienne, qui a participé aux Jeux paralympiques d’Atlanta en 1996. Elle est régulièrement présentée sous un jour très glamour, le corps harmonieux parfois bien dévoilé, jusqu’à renvoyer une image discutable de la femme. Pour le magazine Elle, sa vie est faite « de rencontres et de rire »16, et pour Paris Match c’est un roman17…


Pour un sport plus inclusif

En conclusion, il apparaît que si les Jeux paralympiques peuvent contribuer à l’accomplissement personnel et à la participation sociale des sportifs qui y sont engagés, et donc à favoriser leur inclusion, leurs retombées quant au regard porté sur le handicap ne sont pas à la hauteur des attentes et ils n’entraînent guère un accroissement de la pratique sportive des personnes vivant des situations de handicap. Ce dernier constat est cohérent avec celui de Mikaël Attali sur les effets des évènements sportifs18 (2021).

Parmi les obstacles entravant une extension de la pratique, un manque d’investissement pour des raisons politiques et économiques est à noter. Dans le cas des Jeux de Londres, Ian Brittain évoque les mesures d’austérité mises en œuvre suite à ces Jeux par le gouvernement en réponse à la crise financière (op. cit.). Par ailleurs, une accessibilité insuffisante des activités physiques et sportives est un frein à la pratique. Il ne suffit pas, à l’instar de la ministre chargée des sports après les Jeux de Tokyo, de lancer un appel à toutes les personnes en situation de handicap et à leurs familles pour se(les) diriger vers le sport, de même qu’il ne suffit pas au chômeur de répondre à l’injonction de faire un effort pour trouver du travail pour en obtenir, selon une logique néolibérale qui promeut l’individu « entrepreneur de soi-même ». Faut-il encore que l’offre soit consistante, que les associations sportives soient suffisamment nombreuses, que s’y rendre, pour des personnes peu autonomes, soit facilité par un accompagnement, et qu’elles soient en mesure d’accueillir convenablement une population inhabituelle, avec un personnel qui sache mettre à distance les normes validistes du sport pour adapter ses interventions aux singularités individuelles (Garel, 2018 ; 2022).


L’importance d’une activité en milieu « valide » est soulignée dans des études portant sur les facteurs de la pratique sportive à haut niveau des personnes handicapées. Les auteurs qui les recensent indiquent que « des débuts précoces dans des activités sportives récréatives sont essentiels pour susciter l’intérêt et favoriser la réussite dans la future carrière sportive » (Richard et al., op. cit. p. 47). Prenant le cas de sportifs nés avec une déficience, ils indiquent que « nombre d’entre eux ont vécu leurs premières expériences sportives récréatives avec des amis valides, en dehors du milieu sportif fédéral ou dans des clubs sportifs ” valides ” qui ont procédé à des ajustements pour les accueillir. Les athlètes interviewés insistent sur « l’importance de ces opportunités qui les conduiront par la suite à s’engager dans des clubs » (ibid.). Ces expériences précoces, diversifiées et sources de plaisir caractérisent une orientation générale de la Norvège concernant la pratique sportive, distincte de celle qui consiste à diriger au plus tôt les enfants qui affichent du potentiel dans des structures d’élite. Selon Anael Aubry (2022), le choix norvégien aboutit finalement à de très bonnes performances en sport de haut niveau. Dans une perspective inclusive, on en arrive à faire valoir l’intérêt d’une pratique précoce d’activités physiques et sportives, diversifiée et partagée, ouverte à toutes les singularités. Pas très répandue dans le monde sportif, elle doit trouver toute sa place dans une discipline d’enseignement qui accueille tous les élèves : l’éducation physique et sportive.



Jeux Paralympiques: des athlètes dénoncent des «inégalités flagrantes» au sein des catégories


Les catégories de classification des sportifs en fonction de l’impact de leur handicap sont jugées inéquitables par de plus en plus de parasportifs.



Elles ont été érigées pour préserver l’équité, mais de plus en plus de voix les dénoncent comme iniques : les catégories de classification des sportifs en fonction de l’impact de leur handicap, indispensables aux parasports et aux Jeux paralympiques, décident souvent de leurs chances de médailles, accusent certains.



Théo Curin aurait dû onduler dans l’eau du centre aquatique de Tokyo. Visage du handisport français, aux près de 150 000 abonnés sur Instagram, le nageur quadri-amputé avait échoué au pied du podium paralympique de Rio à seulement 16 ans.


Au lieu de chasser une médaille au Japon, il tourne en ce moment un téléfilm pour TF1 avant de se lancer en novembre dans la traversée à la nage du lac Titicaca (120 km). « J’ai décidé de mettre de côté la natation paralympique tant que les problèmes de classification sont là, ça m’a un peu dégoûté du mouvement paralympique », explique à l’AFP le triple médaillé aux Mondiaux.



« Au sein des parasports, il y a plein d’inégalités flagrantes qui m’énervent et sont vraiment ridicules », assène le sportif de 21 ans, amputé des quatre membres après une méningite infantile.


Deux mains en natation, « ça aide beaucoup »

Il n’est pas le seul à s’en plaindre : une autre nageuse française, Claire Supiot participante des Jeux olympiques de Séoul en 1988, a découvert ce système à son détriment en basculant dans les parasports.


L’ex-championne de France valide, touchée par la maladie de Charcot Marie-Tooth, a été reclassée en avril de S8 à S9. Sachant que dans la dénomination paralympique, plus le dernier chiffre est élevé, plus l’athlète a de mobilité fonctionnelle. Avec ce changement, « les marches du podium sont beaucoup plus hautes », livrait-elle à FranceInfo.


Pour Théo Curin, à l’inverse, c’est l’irruption de concurrents qui a faussé la donne, selon lui. « Du jour au lendemain, sont apparues dans ma catégorie S5 deux personnes qui nageaient avec leurs deux mains, détaille-t-il. Il n’y a pas besoin d’être très intelligent pour comprendre que deux mains en natation, ça aide beaucoup. »


Aux championnats d’Europe de 2018 à Dublin, où il se voyait prétendant au titre, les Italiens Francesco Bocciardo et Antonio Fantin le relèguent à 20 secondes chacun au 200 mètres nage libre que le premier remporte en 2 min 23. « Je me mets à la place du téléspectateur : quand le premier et le deuxième arrivent vingt secondes avant les autres, ça nous ridiculise. », juge-t-il.


Face aux critiques de para-athlètes, le Comité international paralympique (CIP) défend son système. « (Il) vise à garantir que l’impact de la déficience est minimisé, et que l’excellence sportive détermine l’équipe ou l’athlète victorieux à la fin », assure à l’AFP un de ses porte-paroles.


« Quand on s’intéresse un minimum au sport, on sait que ce n’est pas possible de gagner autant de temps, estime lui Théo Curin. Physiquement et mathématiquement, je ne peux pas progresser à ce point. »


Une évaluation « à l’œil »

Le problème selon lui vient de l’évaluation servant à déterminer les catégories, un examen « fait à l’œil et à la sensation des observateurs », juge également Claire Supiot.


« Il se fait en deux temps, détaille Théo Curin. D’abord une évaluation sur table, médicale. Avec cette classification provisoire, je suis tout proche d’être en S3 (soit presque deux catégories sous celle qui était la sienne, ndlr). »


C’est à l’issue d’une deuxième partie en situation dans l’eau qu’il atterrit finalement en S5. « Parce que je sais correctement utiliser mon handicap », juge-t-il. « Je sais qu’il y a des athlètes pendant la classification qui ne se donnent pas à fond », affirme le nageur. Le but étant d’être classé dans une catégorie à l’adversité moindre.


Sous couvert d’anonymat, un ex-classificateur faisait même état au Guardian en 2017 d’athlètes atteints de problèmes neurologiques s’infligeant des « douches chaudes et des douches froides », se « roulant dans la neige » ou se « bandant des membres pour augmenter la spasticité ».


Reste que pour le CIP, ces débats sont le résultat « d’un petit nombre d’athlètes (et de parents d’athlètes) qui dominaient auparavant leurs sports respectifs et qui ont eu du mal à s’adapter à une concurrence accrue. »



 

Les athlètes paralympiques face à la critique de leurs performances sportives


Para, préfixe d'origine grecque signifiant à coté de... Dans leur appellation même, les Jeux paralympiques sont à part alors que les athlètes qui y participent n'aspirent qu'à une chose, être reconnu comme des sportifs de haut niveau comme les autres. "Un objectif que les Jeux de Rio qui se terminent dimanche est en passe de parachever", écrit Erwan Le Duc dans Le Monde de cet après-midi. Et c'est une révolution copernicienne qui tient beaucoup au fait que les Jeux paralympiques sont devenus visibles. "La couverture de France Télévision, ça change tout", dit la présidente du comité paralympique français Emmanuelle Assmann. Et elle sait de quoi elle parle. En 2004 aux Jeux d'Athènes, elle avait dû envoyer un télégramme à son père pour lui dire qu'elle avait remporté la médaille de bronze en épée. Les réseaux sociaux y sont aussi pour beaucoup, qui ont permis une démocratisation du handicap et du handisport. "On se sent respecté pour nos performances, pas pour notre jambe en moins", dit le pongiste Florian Merrien. 


L'autre révolution, c'est justement que ce sont d'abord les meilleurs sportifs de ces Jeux et pas les plus éclopés qui ont été mis en avant, et le nageur Charles Rozoy s'en félicite. "J'ai pas fait de médaille, personne s'est intéressé à moi, tant mieux." "Le revers, reconnaît-il, c'est qu'il va falloir qu'on accepte la critique, avant personne n'osait nous critiquer à cause du handicap. Maintenant va falloir accepter d'être jugé seulement sur nos performances." La fin de la compassion dans le regard des valides. On communie avec les athlètes, on oublie le handicap pour penser au sportif, on est épaté par Marie-Amélie Le Fur, on se demande comment jouer au ping-pong avec une raquette dans la bouche comme le fait un pongiste égyptien, et on fait corps avec la devise paralympique, l'esprit en mouvement. 





JO: Pour contre? Intérêts et difficultés?



La liste des menaces qui planent sur la France à deux ans des Jeux olympiques de Paris 2024 pourrait faire passer l'envie d'organiser un tel événement. Risque d'attentat, notamment avec des armes chimiques ou des drones, cyberattaques, catastrophe naturelle, accidents, incertitude de la situation épidémique, canicule25 juil. 2022



Sécurité aux JO 2024: pas de médaille d'ordre pour la France

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Ambition environnementale - Paris 2024

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Quelles sont les principales externalités négatives ?

Externalité négative : l'exemple emblématique est la pollution. Exemple d'externalité négative réciproque : l'encombrement dû à la circulation automobile (effet de congestion). Exemple d'externalité positive réciproque : externalités de réseau (effet de club). = sur ou sous consommation/production.



Externalités : quels outils pour réduire l'impact de l'activité économique sur ...

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Quelles sont les conséquences des externalités ?

Les conséquences des externalités sont donc : Si l'action (consommation/production) génère des externalités négatives : Les coûts globaux sont sous-estimés, les bénéfices sur-estimés, et l'action indument stimulée (et les externalités négatives avec !).



Externalité - Wikipédia

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Quels sont les enjeux économiques des JO. 20-24 ?

JO 2024 : Les Jeux de Paris pourraient générer jusqu'à 10,7 milliards d'euros de retombées économiques. Ce mercredi 1er juin, le Centre de Droit et d'Économie du Sport (CDES) de Limoges a dévoilé son étude d'impact des Jeux de Paris 2024.



Tag:retombées économiques des JO 2024 - Sport & Société

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Quel impact pour les JO de 2012 ?

Quel pays boycott les JO ?

Pourquoi les pays veulent organiser les Jeux Olympiques ?

Pourquoi les pays veulent organiser les JO ? Ce sont donc des considérations plus économiques que sportives qui poussent un pays ou une ville à se lancer dans l'organisation des JO : tous veulent profiter des retombées économiques considérables engendrées par l'événement et par le prestige qui en émane.



Comment est choisi le pays qui accueille les Jeux olympiques ?

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Comment accueillir les JO ?

Les villes candidates pour accueillir les Jeux olympiques sont sélectionnées et départagées par le Comité international olympique (CIO). La sélection de la ville candidate a lieu lors d'un congrès du CIO, en général sept années à l'avance.



Procédure de sélection de la ville hôte des Jeux olympiques - Wikipédia

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Quel pays boycotté la Coupe du Monde 2022 ?

Boycott de la Coupe du monde 2022 au Qatar : l'appel « des 37 du pays saint-lois » Le Mondial de football commence ce dimanche 20 novembre 2022 au Qatar. Trente-sept habitants du pays saint-lois signent un appel au boycott de la compétition.18 nov. 2022



Boycott de la Coupe du monde 2022 au Qatar : l'appel « des 37 du pays ...

https://www.ouest-france.fr › normandie › saint-lo-50000

 

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Qui boycott JO Pékin ?

Seuls l'Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas, et hors UE la Suisse, ont choisi le boycott.4 févr. 2022



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Jesse Owens et le nazisme aux JO de Berlin


Le poing levé de Smith à Mexico en 1968...