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Vous pouvez accéder aux articles en cliquant dessus. Certains sont succincts d'autres plus complets. Le blog rassemble les informations utiles et mes approches relatives aux écrits en EPPCS de terminale. Ce blog n'est pas un modèle, c'est une forme possible de transmission. Vous retrouverez tous les éléments nécessaires afin de boucler le programme. Certains sont plus méthodologiques, d'autres sont à titre informatifs. Bon courage et que la force soit avec vous! Franck Martini. ;)

LES EFFETS  DU SPORT

ET DE L’ACTIVITE PHYSIQUE


Santé mentale


Faire du sport c'est physique et chimique...


Sport santé et séniors

QU’EST-CE QUE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ?

L’OMS définit l’activité physique (AP) comme tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui requiert une dépense d’énergie.

Elle désigne tous les mouvements que l’on effectue notamment dans le cadre des loisirs, sur le lieu de travail ou pour se déplacer d’un endroit à l’autre. Une activité physique d’intensité modérée ou soutenue a des effets bénéfiques sur la santé.

La marche, le vélo, le sport en général, la détente active et le jeu sont autant de façons courantes de pratiquer une activité physique pouvant être appréciée de tous, quel que soit le niveau de chacune. L’AP est un outil de prévention et de thérapie non-médicamenteuse en complément des médicaments.


QUELS SONT LES BIENFAITS DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ?

La santé ne se définit pas seulement par l’absence de maladie ou d’infirmité ; Elle se définit également par la qualité de vie, le bien-être physique, mental et social.

De nombreuses études démontrent que l’activité physique agit sur 3 dimensions de la santé : Physique, mentale et sociale.

 

1.     DIMENSION PHYSIQUE
  • Amélioration de l’esthétique et maintien d’un poids corporel sain
  • Amélioration de la circulation sanguine
  • Augmentation de la tonicité et de la force
  • Amélioration du système immunitaire
  • Amélioration du transit intestinal
  • Amélioration des aptitudes cardiorespiratoires et cardiovasculaires
  • Amélioration des résultats cognitifs
  • Amélioration du sommeil
  • Augmente le bien-être physique
  • Réduction du risque d’hypertension, d’AVC, de diabète, et de certains cancers
  • Réduction de 30% du risque de rechute de certains cancers
  • Réduction de la mortalité, toutes causes confondues
2.     DIMENSION MENTALE
  • Amélioration de l’image de soi et de l’estime de soi
  • Augmentation de la confiance en soi
  • Diminution du risque de dépression et des symptômes de la dépression
  • Augmente le bien-être mental
3.     DIMENSION SOCIALE
  • Crée du lien social
  • Casse l’isolement
  • Augmente le bien-être social
  • Chez l’enfant : améliore la réussite scolaire


« L’activité physique est la nourriture du cerveau. »

L’activité physique permet de ralentir et stopper l’évolution des maladies chroniques, comme : le diabète, certains cancers et les problèmes cardiovasculaires

 

70% des dépenses de santé concernent les maladies chroniques.

 

 

5 facteurs augmentent les risques de maladies chroniques :

  1. L’inactivité
  2. La sédentarité
  3. L’abus d’alcool
  4. Le tabac
  5. L’alimentation inadaptée

NE PAS CONFONDRE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ET LE SPORT

Le sport est une activité codifiée et réglementée pour qu’on puisse l’exercer dans différents pays, dans un but de performance, d’arriver premier, de battre un record, souvent institutionnalisé et qui dépend d’une fédération. Donc faire du sport, c’est en général en lien avec un club et dans un but de compétition.

Tandis que l’AP, ce sont tous les gestes de la vie quotidienne, tout ce qu’on va faire qui va amener une dépense d’énergie, toutes les activités du quotidien, liées au loisir, au travail, aux déplacements quels qu’ils soient (voir définition).

NE PAS CONFONDRE L’INACTIVITÉ PHYSIQUE ET LA SÉDENTARITÉ

L’inactivité concerne l’absence d’activité physique, tandis que la sédentarité concerne le fait d’être assis (au travail, chez soi, …) plus de 3h par jour. La moyenne est de 6h à 7h par jour pour les personnes qui ont un travail sédentaire.

Plus d’1/4 de la population adulte mondiale (1,4 milliard de personnes) n’est pas suffisamment active. Environ 1 femme sur 3 et 1 homme sur 4 dans le monde ne pratiquent pas suffisamment AP pour rester en bonne santé.

La sédentarité est très présente chez les enfants et adolescent, elle est liée aux smartphones, réseaux sociaux et jeux en lignes (sur ordinateur, consoles, …). Elle isole les enfants et, chez les collégiens actuels, augmente fortement le risque d’infarctus dès l’âge de 30 ans.

L’inactivité physique augmente le % de décès de toutes causes, de décès dû au cancer, les maladies chroniques et diminue l’espérance de vie en bonne santé.

 

On peut être à la fois sportif ET sédentaire !

QUELLES SONT LES RECOMMANDATIONS ?

En termes d’activité physique :

  • Faire entre 150 et 300 minutes d’AP modérée par semaine,
  • Soit entre 20 et 45 minutes par jour
  • 3 000 à 4 000 pas + 15 minutes minimum d’AP par jour
  • En moyenne, on recommandera de faire 30 minutes d‘AP modérée par jour
  • A partir de 65 ans, il est recommandé de faire 30 à 60 minutes d’AP par jour
  • Chez l’enfant, il est recommandé de faire au minimum 60 minutes d’AP par jour

AP modérée = marcher vite, être un peu essoufflé(e).
2 000 pas = environ 20 minutes d’AP modérée

 

En termes de sédentarité :

  • Réduire le temps assis
  • Ne pas rester assis + de 2 heures d’affilées, faire une pause de 5 minutes minimum
  • Pause active recommandée : marcher, monter et/ou descendre des escaliers, s’étirer, faire quelques exercices de type squat…)

Il est recommandé de comptabiliser ses pas avec un podomètre (15€ à décathlon), une montre connectée ou son smartphone (fonctionnalité présente dans presque tous les smartphones actuels). Certaines montres connectées ont la fonctionnalité de vibrer au bout de 2 heures d’inactivité pour inciter l’utilisateur à faire une pause active.

En d’autres termes :

Bien manger + Bien bouger  vous éloignera du médecin !


Documents proposés en cours et traduits en mapmind ensemble.

Vous pouvez trouver les résumés des textes dans l'article n°1

SANTE (fait en cours n°1)

Travail de la mapmind

SANTE AU TRAVAIL

Ce guide élaboré par le ministère chargé des Sports avec l’appui d’un collectif d’experts présente des outils pratiques à l’usage des services santé au travail.
Il apporte des réponses concrètes et pédagogiques pour accompagner les médecins du travail et les équipes de préventeurs pour déployer la recommandation d’activité physique et sportive et la prescription d’activité physique adaptée.

https://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/guide_aps_a_l_usage_des_services_sante_au_travail___vpubli.pdf


Bienfaits de l'activité physique (fait en cours n°2)

Travail de la technique mnémotechnique


https://medias.pourlascience.fr/api/v1/files/5a82a89b8fe56f4a615c5b3b?alt=file&_ga=2.260198981.999930125.1663450662-1695128203.1663450662


Sport, activité physique et santé mentale (fait en cours n°3)

https://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/plan_national_de_pre_vention_du_dopage_et_des_conduites_dopantes_dans_les_activite_s_physiques_et_sportives_2020-2024_.pdf


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AUTRES DOCUMENTS NON ETUDIES EN COURS

Il est intéressant de les lire avant un écrit. 


Plan national de prévention du dopage et des conduites dopantes dans les activités physiques et sportives 2020 - 2024

https://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/plan_national_de_pre_vention_du_dopage_et_des_conduites_dopantes_dans_les_activite_s_physiques_et_sportives_2020-2024_.pdf



Prévention dopage, le guide de l’entraîneur

http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/loisir-sport/Prevention-dopage-guide-FR.pdf




                                                Articles de vulgarisation



Dossier : Santé

DÉCRYPTAGE

Santé : définition et éclairages

Mis à jour le 3 Mars 2020

Comment définir la santé ? Se limite-t-elle à l’absence de maladie ? Quels facteurs déterminent l’état de santé d’une personne et d’une population ? Comment sont prises en charge les problématiques de soins et de prévention en France et en Europe ? Définitions et éclairages.

La santé : « un état de complet bien-être physique, mental et social »

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé comme « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Elle représente « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale », un droit consacré dans le Préambule de la constitution de l’OMS (1946). La santé est un sujet à la fois individuel (état de santé d’un individu) et collectif (état de santé d’une population).

 

Cette appréhension globale de la santé se développe depuis la seconde moitié du 19e siècle. Elle dépasse le modèle dit médical, qui se définit uniquement en opposition à la maladie, c’est-à-dire un problème organique, diagnostiqué et traité par des médecins. Selon la formule employée par le chirurgien René Leriche en 1936, la santé se comprenait alors uniquement comme « la vie dans le silence des organes ».

 

Désormais, une approche plus ouverte du concept permet d’intégrer les dimensions socio-économiques et environnementales dans la compréhension de l’état de santé d’un individu et d’une population.

 

Qu’est ce qui détermine l’état de santé d’une population ?

En France, la question des déterminants de santé s’est longtemps concentrée sur les soins individuels. Elle reposait sur le postulat suivant : meilleur est l’accès aux traitements de pointe et à un niveau de soins élevé, meilleur est l’état de santé d’une population. Pourtant, celui-ci dépend d’interactions complexes entre différents facteurs individuels, socio-environnementaux et économiques : les soins, l’éducation, le logement, la consommation de tabac et d’alcool notamment. L’amélioration de la santé des individus tient donc à la mobilisation d’un grand nombre d’acteurs (professionnels de la santé, pouvoirs publics, associations) intervenant dans des domaines complémentaires (prévention, accès aux soins, lutte contre les inégalités sociales, etc.).

 

En France, le Haut Conseil de la santé publique se base sur une catégorisation des déterminants de la santé en trois « familles » :

 

Système de soins et de prévention médicalisée 

Déterminants socio-économiques éducation, accès à l’emploi, conditions de travail, âge de la retraite, politique du logement, relations sociales, politiques redistributives à travers la fiscalité et les aides financières directes, etc. ;

Comportements de santé : consommation de tabac et d’alcool, nutrition, etc.

À titre de comparaison, au Québec, le Ministère de la santé et des services sociaux défend une vision plus globale de la santé. Celui-ci considère ainsi de nombreux autres déterminants de l’état de santé d’une population dans le cadre de ses analyses et de ses politiques :

 

La prise en charge collective des problématiques de santé

À partir de la fin du 19e siècle, l’État français a investi de manière croissante les questions de santé, notamment les questions sanitaires : salubrité des villes et de l'habitat, alimentation en eau potable, surveillance des denrées alimentaires, hygiène industrielle, etc. Au fil des décennies, cette prise en charge collective s’est traduite par le développement d’une politique de santé publique, intégrant à la fois les soins (médecine curative) et la prévention (médecine préventive).

 

En France, la politique de santé repose sur deux principes fondateurs, la protection de la santé et le droit aux soins. Assurée par la Sécurité sociale instaurée après la Seconde Guerre mondiale, l’assurance maladie, qui consiste en la prise en charge collective des frais de santé, a un caractère universel, obligatoire et solidaire.

 

“Il est institué une organisation de la Sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu’ils supportent. ”


Art. 1 - Ordonnance du 4 octobre 1945, portant organisation de la Sécurité sociale

“La Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement (…). Elle garantit à tous, notamment à l’enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l’incapacité de travailler a le droit d’obtenir de la collectivité les moyens convenables d’existence. ”

Préambule de la constitution du 27 octobre 1946

“Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la sécurité sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays. ”

Art. 22 - Déclaration universelle des droits de l’homme (1948)

À l’échelle internationale, le système de santé français, qualifié de meilleur système de santé au monde par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2000, est aujourd’hui plus sévèrement évalué par d’autres organisations. D’un pays à l’autre, le fonctionnement et la qualité des systèmes de santé diffèrent, dépendant de la qualité des moyens de connaissance et d’analyse existants (démographie, épidémiologie, psychologie, etc.), des acteurs impliqués, de leur logique et de leurs ressources.


D’après l’indice européen des consommateurs de soins et de santé, les Pays-Bas, la Suisse, la Norvège ou encore l’Islande bénéficient des meilleurs systèmes de santé en Europe. En 2018, la France était classée en onzième position avec un score de 796 points sur un total de 1 000 points. Certains pays, comme la Roumanie et l’Albanie dépassent à peine le cap des 500 points, dans ce classement réalisé à l’aide de 48 indicateurs, allant de l'information aux patients à l'accessibilité des soins.

 

Activité physique et santé

 

Source :
Direction générale de la santé
Sous Direction de la prévention des risques liés à l’environnement et à l’alimentation
14 avenue Duquesne
75007 Paris


 

Les bénéfices pour la santé de la pratique régulière d’une activité physique sont avérés, quels que soient l’âge et le sexe. Pourtant, moins de la moitié des Français âgés de 15 à 75 ans atteignent un niveau d’activité physique favorable à la santé. Les recommandations de santé publique sont donc formulées aujourd’hui pour permettre à chacun d’intégrer l’activité physique dans son quotidien. En France, la recommandation diffusée depuis 2002 par le ministère chargé de la santé, dans le cadre du Programme national nutrition santé (PNNS), est de pratiquer l’équivalent d’au moins 30 minutes de marche rapide par jour au minimum 5 fois par semaine pour les adultes et l’équivalent d’au moins 60 minutes par jour pour les enfants et adolescents.

 

Qu’est-ce que l’activité physique

L’activité physique est un comportement caractérisé par un certain nombre de paramètres mesurables (fréquence, durée, intensité, type de pratique), dont la combinaison permet de connaître le niveau d’activité physique d’une population donnée. À partir de ces observations, il est possible de mettre en œuvre des actions ou des stratégies de promotion ciblées. En effet, il existe des disparités dans les pratiques, notamment selon le sexe, la catégorie socioprofessionnelle et le lieu d’habitation.

Lors d’une semaine habituelle, les Français âgés de 15 à 75 ans déclarent pratiquer pour un quart de leur temps total d’activité physique pendant les loisirs (25,3%), pour 28,3% de leur temps pour se déplacer et pour près de la moitié de ce temps (46,6%) au travail.

L’activité physique totale est évaluée à environ 2 h 19 minutes par jour, avec une moyenne de 18 minutes d’activité physique de loisirs par jour, de 20 minutes pour les déplacements et de 1 h 41 minutes pour l’activité physique au travail.

Dans l’ensemble, les hommes sont plus actifs que les femmes quel que soit l’âge, mais on observe une baisse de l’activité physique avec l’âge. Moins de la moitié des Français âgés de 15 à 75 ans (42,5 %) atteignent un niveau d’activité physique favorable à la santé.

Les femmes sont proportionnellement moins nombreuses à atteindre ces recommandations (33,8 % contre 51,6 % pour les hommes). Cependant, chez les hommes, ce pourcentage varie en fonction de l’âge, avec une baisse significative de 15 à 54 ans.

(source INPES – Baromètre nutrition santé 2008)

Qu’est-ce que l’inactivité physique ? Qu’est-ce que la sédentarité ?

L’activité physique inclut l’ensemble des activités qui peuvent être pratiquées dans des contextes différents de la vie quotidienne – l’activité physique au travail, pendant les déplacements, à la maison, l’activité physique de loisir.

L’inactivité physique est définie comme un niveau insuffisant d’activité physique d’intensité modérée à élevée, c’est-à-dire un niveau inférieur à un seuil d’activité physique recommandé.

La sédentarité est définie par une situation d’éveil caractérisée par une faible dépense énergétique en position assise ou allongée. Elle est considérée de manière distincte de l’inactivité physique, avec ses effets propres sur la santé. Pour estimer la sédentarité, l’indicateur le plus utilisé dans les études est le temps passé assis devant un écran (télévision, jeux vidéo, ordinateur), même s’il ne représente qu’une part du temps réel de sédentarité. Hors temps de travail, les adultes passent ainsi quotidiennement de 3h20 à 4h40 assis devant un écran. Les enfants et les adolescents (de 3 et 17 ans) passent plus de deux heures quotidiennes face à un écran et ce temps atteint trois heures chez les personnes âgées de plus de 65 ans.

La tendance mondiale va vers la diminution du volume total de l’activité physique quotidienne. L’inactivité physique est devenue l’un des principaux facteurs de risque pour les problèmes de santé et est à l’origine d’environ 10% de la mortalité totale dans la Région européenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon les estimations de l’OMS, l’inactivité physique est la cause de 5% de la charge des cardiopathies coronariennes, de 7% du diabète de type 2, de 9% du cancer du sein et de 10% de cancer du côlon.

Il est important de souligner que les relations entre l’activité physique et la sédentarité sont complexes. Pour agir sur l’état de santé, il faut agir sur les deux, à la fois augmenter le niveau de l’activité physique et limiter la sédentarité.

(Source Anses – Avis et rapports relatifs à l’ « Actualisation des repères du PNNS : Révisions des repères relatifs à l’activité physique et à la sédentarité », 2016 et OMS Europe – Stratégie sur l’activité physique pour le Région européenne de l’OMS 2016-2025)

Les bénéfices de l’activité physique sur la santé

Les bénéfices pour la santé de l’activité physique sont aujourd’hui bien documentés et ses effets démontrés, quels que soient l’âge et le sexe.

En résumé, les principaux constats sont :

- L’activité physique et sportive régulière est un déterminant majeur de l’état de santé des individus et des populations à tous les âges de la vie.

- La pratique des activités physiques et sportives est déterminée par des facteurs individuels, sociaux et environnementaux.

- La pratique régulière d’une activité physique et sportive, même d’intensité modérée, diminue la mortalité et augmente la qualité de vie.

- La pratique régulière d’une activité physique, même d’intensité modérée, est un facteur majeur de prévention des principales pathologies chroniques (cancer, maladies cardiovasculaires, diabète….).

- La pratique régulière d’une activité physique permet d’assurer une croissance harmonieuse chez l’enfant et l’adolescent.

- La pratique régulière d’une activité physique permet de prévenir l’ostéoporose notamment chez la femme et de maintenir l’autonomie des personnes âgées.

- La pratique régulière d’une activité physique aide au contrôle du poids corporel chez l’adulte et l’enfant.

- La pratique régulière d’une activité physique est associée à une amélioration de la santé mentale (anxiété, dépression).

- La reprise d’une activité physique régulière adaptée est un élément majeur du traitement des principales pathologies chroniques (cardiopathies ischémiques, bronchopathies chroniques obstructives, obésité et diabète de type 2, maladies neurologiques, rhumatismales et dégénératives….).

- La pratique d’activités physiques permet une amélioration de la qualité et de la quantité de sommeil, ainsi qu’une amélioration de l’éveil diurne.

- Les risques pour la santé de la pratique d’une activité physique sont minimisés par le respect de précautions élémentaires, un suivi médical adapté et un encadrement compétent.

(source Inserm- Expertise collective « Activité physique » (2008) et Anses – Avis et rapport relatifs à l’ « Actualisation des repères du PNNS : Révisions des repères relatifs à l’activité physique et à la sédentarité », 2016))

Les recommandations

Les recommandations diffusées en 2008 aux États-Unis, pour les adultes, étaient de pratiquer une activité physique d’endurance d’intensité modérée d’une durée minimale de 150 minutes par semaine, ou au moins 75 minutes d’activité physique d’intensité vigoureuse, ou encore 

une combinaison équivalente d’activités modérées et vigoureuses pouvant être cumulées par périodes d’au moins 10 minutes d’affilée. Il était, de plus, recommandé de pratiquer des activités de renforcement musculaire au moins deux fois par semaine.

En France, la recommandation diffusée dans le cadre du Programme National Nutrition Santé (PNNS) depuis 2002 est de pratiquer l’équivalent d’au moins 30 minutes de marche rapide par jour. Elle correspond à la première recommandation de santé publique publiée par le Collège américain de médecine du sport en 1995, les dernières publications ayant essentiellement précisé que la fréquence d’activité physique pouvait être de cinq jours par semaine et la quantité d’activité physique répartie dans la semaine.

En février 2016, l’Anses a publié l’avis et le rapport relatifs à l’« Actualisation des repères du PNNS : Révisions des repères relatifs à l’activité physique et à la sédentarité ». L’agence recommande la réduction des comportements sédentaires et la pratique d’activités physiques, dans tous les contextes de vie et à tous les âges. C’est la concomitance de l’augmentation de l’activité physique et la réduction des temps cumulés et continus de sédentarité qui produira les effets les plus marqués sur la santé.

L’Anses propose des recommandations adaptées aux différents groupes de populations : enfants et adolescents, adultes, personnes âgées, femmes en période de grossesse, etc., dans l’objectif de permettre l’adoption d’un mode de vie actif dès le plus jeune âge, dans un environnement favorable.

Pour les adultes, il est recommandé de pratiquer 30 minutes d’activité physique développant l’aptitude cardio-respiratoire d’intensité modérée à élevée, au moins 5 jours par semaine, en évitant de rester 2 jours consécutifs sans pratiquer. Les activités physiques à visée cardiorespiratoire et celles à visée musculaire peuvent être intégrées dans une même activité ou au cours de la même journée. Pour les enfants et adolescents de 6 à 17 ans, il est recommandé de pratiquer au moins 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à élevée.

Concernant la sédentarité, pour les adultes, il est recommandé de réduire le temps total quotidien passé en position assise et d’interrompre les périodes prolongées passées en position assise ou allongée, au moins toutes les 90 à 120 minutes, par une activité physique de type marche de quelques minutes. Pour les enfants, il est recommandé de limiter la durée totale quotidienne des activités sédentaires et la durée de chaque activité sédentaire, pour ne pas dépasser 2 heures en continu pour les 6 à 17 ans.

(Source Anses – Avis et rapport relatifs à l’ « Actualisation des repères du PNNS : Révisions des repères relatifs à l’activité physique et à la sédentarité », 2016)

Prescription de l’activité physique

L’activité physique est un déterminant de santé en soi comme l’attestent les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé et les différentes expertises menées : de nombreuses études montrent qu’elle contribue à réduire les risques de survenue de la plupart des maladies chroniques en particulier le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, les maladies cardiovasculaires, le cancer. La Haute autorité de santé (HAS) reconnaît depuis 2011 le bénéfice pour les patients atteints de maladies chroniques de la prescription d’activité physique comme thérapeutique non médicamenteuse.

L’article 144 de la loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé a introduit la possibilité, pour le médecin traitant, dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d’affections de longue durée (ALD), de prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient.

Les modalités d’application de cet article ont été précisées par le décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 relatif aux conditions de dispensation de l’activité physique prescrite par le médecin traitant à des patients atteints d’une affection de longue durée.

Le dispositif est entré en vigueur le 1er mars 2017.
L’instruction N° DGS/EA3/DGESIP/DS/SG/2017/81 du 3 mars adressée aux Agences régionales de santé (ARS) et aux Directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) vient compléter le décret, en vue du déploiement sur le territoire national de cette mesure.

Promouvoir les mobilités actives

Pour encourager les individus à être plus actifs physiquement, les recommandations de santé publique ont été formulées pour permettre à chacun d’intégrer l’activité physique dans son quotidien. Aussi la pratique dune activité physique pour les déplacements quotidiens de courte distance est-elle aujourd’hui encouragée. Le vélo, le roller ou la marche à pied, modes de déplacement qui utilisent la seule énergie humaine (ou « mobilités actives »), peuvent constituer des exemples d’alternative aux transports motorisés, bénéfiques à la fois pour la santé et l’environnement. La promotion des mobilités actives est inscrite comme objectif de plusieurs plans nationaux : Plan National Santé Environnement 3Programme National Nutrition Santé (PNNS)Plan d’action pour les mobilités actives (PAMA). Elle est également soutenue par les collectivités locales, des organismes et agences publics de la santé et de l’environnement, les associations d’élus, de professionnels de santé et de transports, d’usagers. Afin de faciliter les échanges entre ces différents acteurs et assurer une cohérence entre les actions qu’ils mènent, une coordination interministérielle pour le développement de l’usage du vélo (CIDUV) a été mise en place par le gouvernement depuis 2006.

Ces initiatives se développent dans un contexte européen et international encourageant les modes de déplacement sains et actifs, en particulier dans le cadre du Programme paneuropéen sur les transports, la santé et l’environnement, mis en place par l’Organisation mondiale de la santé et l’Organisation des nations unies, et dans celui conventions-cadres des Nations Unies sur les changements climatiques (COP).

L’Anses souligne dans son rapport de 2016 que le développement d’espaces réservés aux piétons et aux cyclistes et la promotion des modes de transport collectifs permettraient notamment d’atteindre l’objectif de réduction de la sédentarité et de l’augmentation du niveau de l’activité physique.

Afin de promouvoir l’activité physique et les mobilités actives (marche, vélo…) auprès des enfants et des jeunes mais aussi les sensibiliser aux rejets polluants des transports et à la sécurité routière, des outils pédagogiques Mouv&co sont mis à disposition des enseignants et animateurs.

Activité physique : état des lieux et chiffres

source:   Organisation mondiale de la santé

Principaux faits

  • L’activité physique est très bénéfique pour la santé du cœur, du corps et de l’esprit.
  • L’activité physique contribue à la prévention et à la prise en charge des maladies non transmissibles telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète.
  • L’activité physique réduit les symptômes de dépression et d’anxiété.
  • L’activité physique améliore les capacités de réflexion, d’apprentissage et de jugement.
  • L’activité physique garantit une croissance et un développement sains chez les jeunes.
  • L’activité physique améliore le bien-être général.
  • Un adulte sur quatre dans le monde ne pratique pas une activité physique aux niveaux recommandés à l’échelle mondiale.
  • Jusqu’à 5 millions de décès par an pourraient être évités si la population mondiale était plus active.
  • Les personnes ayant une activité physique insuffisante ont un risque de décès majoré de 20 % à 30 % par rapport à celles qui sont suffisamment actives.
  • Plus de 80% des adolescents dans le monde n’ont pas une activité physique suffisante.

Qu’est-ce que l’activité physique ?

L’OMS définit l’activité physique comme tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui requiert une dépense d’énergie. L’activité physique désigne tous les mouvements que l’on effectue notamment dans le cadre des loisirs, sur le lieu de travail ou pour se déplacer d’un endroit à l’autre. Une activité physique d’intensité modérée ou soutenue a des effets bénéfiques sur la santé 

La marche, le vélo, le cabre (wheeling), le sport en général, la détente active et le jeu sont autant de façons courantes de pratiquer une activité physique pouvant être appréciée de tous, quel que soit le niveau de chacun. 

Il est prouvé qu’une activité physique régulière facilite la prévention et la prise en charge des maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, le diabète et plusieurs cancers. Elle contribue également à prévenir l’hypertension, à maintenir un poids corporel sain et à améliorer la santé mentale, la qualité de vie et le bien-être.

Quelle est la quantité d’activité physique recommandée ?

Les lignes directrices et recommandations de l’OMS donnent des indications (par tranches d’âge et groupes de population précis) sur le volume d’activité physique nécessaire à une bonne santé.

L’OMS recommande :

Pour les enfants de moins de 5 ans

Sur une journée de 24 heures, les nourrissons (de moins d’un an) :

  • devraient être physiquement actifs plusieurs fois par jour de diverses manières, en particulier au moyen de jeux interactifs au sol ; plus vaut mieux. Ceux qui ne se déplacent pas encore devraient être placés 30 minutes au moins en position couchée (à plat ventre), réparties tout au long de la journée pendant le temps de veille ;
  • ne devraient pas être immobilisés plus d’une heure d’affilée (dans un landau, une poussette, une chaise haute ou sur le dos d’un adulte).
  • devraient dormir entre 14 et 17 heures (enfants de 0 à 3 mois) et entre 12 et 16 heures (enfants de 4 à 11 mois) d’un sommeil de bonne qualité, siestes comprises.
  • Les écrans ne sont pas recommandés.
  • Pendant les périodes de sédentarité, il est conseillé aux personnes qui s’occupent des enfants de leur lire ou de leur raconter des histoires.

Sur une journée de 24 heures, les enfants de 1 à 2 ans :

  • devraient avoir 180 minutes au moins d’activité physique de type et d’intensité variés, y compris d’une intensité modérée à soutenue, réparties tout au long de la journée ; plus vaut mieux;
  • ne devraient pas être immobilisés plus d’une heure d’affilée (dans un landau, une poussette, une chaise haute ou sur le dos d’un adulte) ni rester assis longtemps.
  • devraient dormir entre 11 et 14 heures d’un sommeil de bonne qualité, siestes comprises, avec des heures régulières de coucher et de lever.
  • Pour les enfants d’un an, il n’est pas recommandé de passer du temps sédentaire devant un écran (regarder la télévision ou une vidéo, jouer sur l’ordinateur, p. ex.).
  • Pour les enfants de 2 ans, le temps d’écran sédentaire ne devrait pas dépasser 1 heure ; moins vaut mieux.
  • Il est conseillé aux personnes qui s’occupent des enfants de leur lire ou de leur raconter des histoires dans les moments sédentaires.

Sur une journée de 24 heures, les enfants de 3 à 4 ans :

  • devraient avoir 180 minutes au moins d’activité physique de type et d’intensité variés, dont 60 minutes d’une intensité modérée à soutenue, réparties tout au long de la journée ; plus vaut mieux;
  • ne devraient pas être immobilisés plus d’une heure d’affilée (dans une poussette, p. ex.) ni rester assis longtemps.
  • Le temps d’écran sédentaire ne devrait pas dépasser 1 heure ; moins vaut mieux.
  • Il est conseillé aux personnes qui s’occupent des enfants de leur lire ou de leur raconter des histoires dans les moments sédentaires.
  • devraient dormir entre 10 et 13 heures d’un sommeil de bonne qualité, comprenant une sieste éventuellement, avec des heures régulières de coucher et de lever.

Pour un complément d’informations, voir les Lignes directrices de l’Organisation mondiale de la Santé sur l’activité physique, la sédentarité et le sommeil chez les enfants de moins de 5 ans. Genève : Organisation mondiale de la Santé ; 2019

Les enfants et les adolescents de 5 à 17 ans :

  • devraient consacrer en moyenne 60 minutes par jour à une activité physique d’intensité modérée à soutenue, principalement d’endurance, tout au long de la semaine.
  • Des activités d’endurance d’intensité soutenue, ainsi que celles qui renforcent le système musculaire et l’état osseux, devraient être pratiquées au moins 3 fois par semaine.
  • Le temps de sédentarité devrait être limité, en particulier le temps de loisir passé devant un écran.

Les adultes de 18 à 64 ans :

  • devraient consacrer au moins 150 à 300 minutes par semaine à une activité d’endurance d’intensité modérée ;
  • ou pratiquer au moins 75 à 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue ; ou une combinaison équivalente d’activités d’intensité modérée et soutenue tout au long de la semaine ;
  • devraient pratiquer 2 fois par semaine ou davantage des activités de renforcement musculaire d’intensité modérée ou supérieure - qui sollicitent les principaux groupes musculaires - celles-ci procurant des bienfaits supplémentaires pour la santé ;
  • peuvent porter à plus de 300 minutes la pratique d’une activité d’endurance d’intensité modérée ; ou pratiquer plus de 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue ; ou une combinaison équivalente d’activités d’intensité modérée et soutenue tout au long de la semaine, afin d’en retirer des bienfaits supplémentaires pour la santé ; et
  • devraient limiter leur temps de sédentarité. Remplacer la sédentarité par une activité physique quelle qu’en soit l’intensité (y compris légère) est bénéfique pour la santé ;
  • devraient tous s’efforcer de dépasser les niveaux recommandés d’activité physique d’intensité modérée à soutenue afin d’amoindrir les effets néfastes d’un niveau de sédentarité élevé.

Les adultes de 65 ans et plus :

  • Les recommandations sont les mêmes que pour les adultes plus jeunes ; et
  • Dans le cadre de leur programme hebdomadaire de mise en forme, les personnes âgées devraient pratiquer des activités variées et à plusieurs composantes qui mettent l’accent sur l’équilibre fonctionnel et des exercices de force d’intensité modérée ou supérieure, 3 fois par semaine ou davantage, afin d’améliorer leur capacité fonctionnelle et de prévenir les chutes.

Les femmes enceintes et en post-partum :

Les femmes enceintes et en post-partum sans contre-indication devraient toutes :

    • consacrer au moins 150 minutes par semaine à une activité d’endurance d’intensité modérée ;
    • pratiquer une variété d’activités d’endurance et de renforcement musculaire ;
    • limiter leur temps de sédentarité. Remplacer la sédentarité par une activité physique de tout niveau d’intensité (y compris de faible intensité) est bénéfique pour la santé.

 Les personnes souffrant d’affections chroniques (hypertension, diabète de type 2, survivants du VIH ou du cancer) :

  • devraient consacrer au moins 150 à 300 minutes par semaine à une activité d’endurance d’intensité modérée ;
  • ou pratiquer au moins 75 à 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue ; ou une combinaison équivalente d’activités d’intensité modérée et soutenue tout au long de la semaine ;
  • devraient pratiquer 2 fois par semaine ou davantage des activités de renforcement musculaire d’intensité modérée ou supérieure - qui sollicitent les principaux groupes musculaires - celles-ci procurant des bienfaits supplémentaires pour la santé.
  • Dans le cadre de leur programme hebdomadaire de mise en forme, les personnes âgées devraient pratiquer des activités variées et à plusieurs composantes qui mettent l’accent sur l’équilibre fonctionnel et des exercices de force d’intensité modérée ou supérieure, 3 fois par semaine ou davantage, afin d’améliorer leur capacité fonctionnelle et de prévenir les chutes.
  • peuvent porter à plus de 300 minutes la pratique d’une activité d’endurance d’intensité modérée ; ou pratiquer plus de 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue ; ou une combinaison équivalente d’activités d’intensité modérée et soutenue tout au long de la semaine, afin d’en retirer des bienfaits supplémentaires pour la santé ;
  • devraient limiter leur temps de sédentarité. Remplacer la sédentarité par une activité physique de tout niveau d’intensité (y compris de faible intensité) est bénéfique pour la santé ; et
  • devraient tous (adultes et personnes âgées) s’efforcer de dépasser les niveaux recommandés d’activité physique d’intensité modérée à soutenue afin d’amoindrir les effets néfastes d’une sédentarité élevée.

 Les enfants et adolescents souffrant d’un handicap :

  • devraient consacrer au moins 60 minutes par jour, en moyenne, à une activité physique d’intensité modérée à soutenue, principalement d’endurance, tout au long de la semaine;
  • devraient pratiquer au moins 3 fois par semaine des activités d’endurance d’intensité soutenue, ainsi que des activités qui renforcent le système musculaire et l’état osseux 
  • devraient limiter leur temps de sédentarité en particulier le temps de loisir passé devant un écran.

 

Les adultes souffrant d’un handicap :

  • devraient consacrer au moins 150 à 300 minutes par semaine à une activité d’endurance d’intensité modérée ;
  • ou pratiquer au moins 75 à 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue ; ou une combinaison équivalente d’activités physiques d’intensité modérée et soutenue tout au long de la semaine ;
  • devraient pratiquer 2 fois par semaine ou davantage des activités de renforcement musculaire d’intensité modérée ou supérieure - qui sollicitent les principaux groupes musculaires - celles-ci procurant des bienfaits supplémentaires pour la santé.
  • Dans le cadre de leur programme hebdomadaire de mise en forme, les personnes âgées devraient pratiquer des activités variées et à plusieurs composantes qui mettent l’accent sur l’équilibre fonctionnel et des exercices de force d’intensité modérée ou supérieure, 3 fois par semaine ou davantage, afin d’améliorer leur capacité fonctionnelle et de prévenir les chutes.
  • peuvent porter à plus de 300 minutes la pratique d’une activité d’endurance d’intensité modérée ; ou pratiquer plus de 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue ; ou une combinaison équivalente d’activités d’intensité modérée et soutenue tout au long de la semaine, afin d’en retirer des bienfaits supplémentaires pour la santé ;
  • devraient limiter leur temps de sédentarité. Remplacer la sédentarité par une activité physique de tout niveau d’intensité (y compris de faible intensité) est bénéfique pour la santé, et
  • devraient tous (adultes et personnes âgées) s’efforcer de dépasser les niveaux recommandés d’activité physique d’intensité modérée à soutenue afin d’amoindrir les effets néfastes d’un niveau de sédentarité élevé.
  • Il est possible d’éviter la sédentarité et d’être physiquement actif en position assise ou couchée. (au moyen, p. ex. d’activités dirigées par la partie supérieure du corps, telles que les activités sportives en fauteuil roulant).

Pour un complément d’informations, voir les Recommandations mondiales sur l’activité physique pour la santé. Genève : Organisation mondiale de la Santé ; 2010.

https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/44436/9789242599978_fre.pdf


Les bienfaits de l’activité physique et les risques liés à la sédentarité

Une activité physique régulière (marche, vélo, cabre [wheeling], sport en général ou détente active, p. ex.) est très bénéfique pour la santé. Toute activité physique est préférable à l’absence totale d’exercice. On peut atteindre aisément les niveaux d’activité recommandés en augmentant son niveau d’activité par des moyens relativement simples tout au long de la journée.

La sédentarité représente l’un des principaux facteurs de risque de mortalité liée aux maladies non transmissibles. Les personnes ayant une activité physique insuffisante ont un risque de décès majoré de 20 % à 30 % par rapport à celles qui sont suffisamment actives.

Une activité physique régulière peut :

  • améliorer les aptitudes musculaires et la capacité cardiorespiratoire ;
  • améliorer la santé osseuse et les capacités fonctionnelles ;
  • réduire le risque d’hypertension, de cardiopathie coronarienne, d’accident vasculaire cérébral, de diabète, de divers types de cancer (notamment les cancers du sein et du côlon) et de dépression ;
  • réduire le risque de chute ainsi que de fracture du col du fémur ou de fracture vertébrale ; et
  • contribuer à maintenir un poids corporel sain.

Chez les enfants et les adolescents, l’activité physique permet :

  • d’améliorer la condition physique (capacité cardiorespiratoire et aptitudes musculaires) ;
  • d’améliorer la santé cardiométabolique (pression artérielle, dyslipidémie, glucose et résistance à l’insuline) ;
  • d’améliorer la santé osseuse ;
  • d’améliorer les résultats cognitifs (réussite scolaire et fonctions exécutives) ;
  • d’améliorer la santé mentale (diminution des symptômes de dépression) ;
  • de réduire l’adiposité.

Chez les adultes et les personnes âgées, l’activité physique à des niveaux plus élevés permet :

  • de réduire la mortalité, toutes causes confondues ;
  • de réduire la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires ;
  • de réduire l’hypertension incidente ;
  • de réduire le nombre de cancers incidents spécifiques à un site (cancers de la vessie, du sein, du côlon ou de l’endomètre, adénocarcinome oesophagien, cancers de l’estomac et du rein) ;
  • de réduire le diabète de type 2 incident ;
  • de prévenir les chutes ;
  • d’améliorer la santé mentale (diminution des symptômes de dépression) ;
  • d’améliorer la santé cognitive ;
  • d’améliorer le sommeil ;
  • d’obtenir éventuellement un meilleur niveau d’adiposité.

Chez les femmes enceintes et en post-partum :

L’activité physique est bénéfique pour la santé de la mère et du fœtus en ce qu’elle réduit les risques suivants :

  • toxémie gravidique ;
  • hypertension gestationnelle ;
  • diabète gestationnel (réduction de 30 % du risque, p. ex.) ;
  • prise de poids excessive ;
  • complications durant l’accouchement ;
  • dépression post-partum ;
  • complications chez le nouveau-né.

 

Qui plus est, l’activité physique n’a pas d’incidence négative sur le poids à la naissance et n’entraîne pas un risque accru de mortinatalité.

Risques pour la santé liés à la sédentarité

Nos modes de vie deviennent de plus en plus sédentaires, du fait du recours aux transports motorisés et de l’utilisation accrue des écrans dans le cadre du travail, de l’éducation et des loisirs. Les données factuelles montrent qu’une plus forte sédentarité est liée aux mauvais résultats suivants en matière de santé :

Chez les enfants et les adolescents :

  • adiposité accrue (gain de poids) ;
  • une santé cardiométabolique, condition physique, et comportement social ou attitude comportementale de moindre qualité ;
  • durée de sommeil réduite.

 

Chez les adultes :

  • mortalité toutes causes confondues, mortalité liée à des maladies cardiovasculaires et mortalité liée au cancer ;
  • incidence de maladies cardiovasculaires, de cancer et de diabète de type‑2.

 

Niveaux d’activité physique à l’échelle mondiale

  • Plus d’un quart de la population adulte mondiale (1,4 milliard de personnes) n’est pas suffisamment active.
  • Environ 1 femme sur 3 et 1 homme sur 4 dans le monde ne pratiquent pas suffisamment d’activité physique pour rester en bonne santé.
  • Les niveaux de sédentarité sont deux fois plus élevés dans les pays à revenu élevé que dans les pays à faible revenu.
  • Il n’y a pas eu d’amélioration des niveaux mondiaux d’activité physique depuis 2001.
  • Les niveaux d’activité insuffisante ont augmenté de 5 % (de 31,6 % à 36,8 %)  dans les pays à revenu élevé entre 2001 et 2016.

 

L’augmentation des niveaux de sédentarité a des incidences préjudiciables sur les systèmes de santé, l’environnement, le développement économique, le bien-être communautaire et la qualité de vie.

À l’échelle mondiale, 28 % des adultes de 18 ans et plus n’étaient pas suffisamment actifs en 2016 (hommes 23 %, femmes 32 %). Les recommandations mondiales  préconisent au moins 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée, ou 75 minutes d’intensité soutenue par semaine.

Dans les pays à revenu élevé, 26 % des hommes et 35 % des femmes n’étaient pas suffisamment actifs physiquement, contre 12 % des hommes et 24 % des femmes dans les pays à faible revenu. Les niveaux d’activité physique faibles ou en recul correspondent souvent à un produit national brut élevé ou en hausse.

La baisse d’activité physique tient en partie à l’inaction pendant le temps de loisirs et à la sédentarité sur le lieu de travail et à la maison. De même, le recours accru aux modes de transport « passifs » contribue également au manque d’exercice physique.

À l’échelle mondiale, 81 % des adolescents de 11 à 17 ans n’étaient pas suffisamment actifs en 2016. Les adolescentes étaient moins actives que les adolescents, 85 % contre 78 %, respectivement, ne suivaient pas les recommandations de l’OMS (consacrer au moins 60 minutes par jour à une activité physique d’intensité modérée à soutenue).

Comment accroître l’activité physique ?

Les pays et les communautés doivent prendre des mesures visant à assurer à chacun plus de possibilités d’être actif, en vue d’accroître l’activité physique. Un effort collectif axé sur la mise en œuvre de politiques et de mesures convenant à l’environnement culturel et social d’un pays et permettant de promouvoir, de faciliter et d’encourager l’activité physique s’impose ainsi, à l’échelle tant nationale que locale, dans différents secteurs et disciplines.

Les politiques d’amplification de l’activité physique visent à faire en sorte que :

  • la marche, le vélo et les autres modes de transport actif non motorisé soient accessibles et sûrs pour tous ;
  • les politiques du travail et celles du lieu de travail favorisent les déplacements actifs et les occasions d’être physiquement actif pendant la journée de travail ;
  • les garderies, les écoles et les établissements d’enseignement supérieur disposent d’installations et d’espaces sûrs et accueillants où les enfants peuvent se dépenser pendant leur temps libre ;
  • les établissements scolaires (premier et second degré) dispensent des cours d’éducation physique de qualité qui aident les enfants à adopter des comportements qui les maintiendront physiquement actifs toute leur vie ;
  • les programmes communautaires et scolaires offrent à tous, quels que soient l’âge et les aptitudes de chacun, la possibilité de faire du sport ;
  • les installations sportives et récréatives offrent à chacun la possibilité de pratiquer une variété de sports, de danses, d’exercices et de loisirs actifs ;
  • les prestataires de soins encouragent leurs patients, en les soutenant, à pratiquer une activité physique régulièrement.

 

Action de l’OMS

En 2018, l’OMS a lancé le Plan d’action mondial pour promouvoir l’activité physique 2018-2030 qui définit quatre objectifs stratégiques et recommande 20 mesures concrètes à l’intention des États Membres, des partenaires internationaux et de l’OMS, en vue d’accroître l’activité physique dans le monde. Le Plan appelle les pays, les villes et les communautés à adopter une approche « systémique » telle que tous les secteurs et les parties prenantes puissent s’employer aux niveaux mondial, régional et local à instaurer des environnements sûrs et stimulants et à assurer à chacun plus de possibilités de relever son niveau d’activité physique.

En 2018, l’Assemblée mondiale de la Santé a convenu d’un objectif mondial consistant à réduire la sédentarité physique de 10 % d’ici à 2030 dans le droit fil des objectifs de développement durable. L’engagement qu’ont pris les dirigeants du monde d’atteindre les ODD moyennant des mesures nationales ambitieuses offre l’occasion de recentrer et de renouveler les efforts visant à promouvoir l’activité physique.

La trousse à outils « ACTIVE » que l’OMS a mise en circulation en 2019 apporte des orientations techniques plus précises sur la façon de donner effet aux 20 mesures recommandées dans le Plan d’action mondial.

Le Plan d’action mondial et la trousse à outils « ACTIVE » proposent des actions concrètes qui peuvent être adaptées et ajustées à la culture et aux situations locales en vue de relever les niveaux d’activité physique à l’échelle mondiale, notamment les suivantes :

  • élaborer et mettre en œuvre des lignes directrices nationales sur l’activité physique pour toutes les tranches d’âge ;
  • mettre en place des mécanismes de coordination nationaux faisant intervenir tous les ministères concernés ainsi que les principales parties prenantes non gouvernementales en vue d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques et des plans d’action tant cohérents que durables ;
  • mettre en œuvre, à l’échelle communautaire, de vastes campagnes de communication visant à faire mieux comprendre et connaître les multiples avantages que revêt l’activité physique sur les plans sanitaire, économique et social ;
  • investir dans les nouvelles technologies, l’innovation et la recherche afin d’élaborer des approches d’un bon rapport coût-efficacité qui permettront d’accroître l’activité physique, en particulier dans les contextes de faibles ressources ;
  • assurer une surveillance et un contrôle réguliers de l’activité physique et de la mise en œuvre des politiques.

 

Pour plus d’informations :

 

Afin d’aider les gouvernements et les communautés à mesurer l’activité physique chez les adultes, l’OMS a élaboré un questionnaire sur l’activité physique dans le monde. Ce questionnaire permet aux pays de suivre le manque d’exercice physique, considéré comme l’un des principaux facteurs de risque des maladies non transmissibles. Il a été intégré dans l’approche STEPwise de l’OMS, qui est un système de surveillance des principaux facteurs de risque des maladies non transmissibles.

L’OMS a collaboré à l’élaboration d’un questionnaire visant à évaluer l’activité physique chez les enfants scolarisés, qui a été intégré dans l’Enquête mondiale sur la santé des élèves en milieu scolaire. Cette enquête est un projet de surveillance mené conjointement par l’OMS et les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, qui a pour objet d’aider les pays à mesurer et à évaluer les facteurs de risque comportementaux ainsi que les facteurs de protection dans 10 domaines essentiels chez les jeunes de 13 à 17 ans.

L’Organisation collabore également avec des experts internationaux à l’élaboration de méthodes et d’instruments qui permettront d’évaluer l’activité physique chez les enfants de moins de 5 ans et de moins de 10 ans. Qui plus est, l’OMS expérimente les technologies numériques et portables (podomètres et accéléromètres, notamment) dans le cadre de la surveillance nationale de l’activité physique chez les adultes. Ces travaux seront étendus aux enfants et sous-tendront l’élaboration d’orientations mondiales actualisées sur la surveillance de l’activité physique et de la sédentarité.  

 

À l’appui d’une action « systémique », l’OMS collabore avec de multiples secteurs en vue de renforcer la coordination, la promotion et l’alignement des mesures et politiques. L’OMS a conclu des partenariats visant à seconder les États Membres dans les efforts qu’ils consentent pour promouvoir l’activité physique. Elle collabore notamment à ce titre avec l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en vue de poursuivre et de coordonner la mise en œuvre du Plan d’action mondial pour l’activité physique 2018-2030 et celle du Plan d’action de Kazan sur l’éducation physique, le sport et l’activité physique. L’Organisation travaille également avec un bon nombre d’autres organismes des Nations Unies dans le cadre du programme commun visant à promouvoir le sport au service du développement et de la paix. Dans le milieu sportif, l’OMS collabore notamment avec le Comité international olympique et les fédérations sportives internationales, la Fédération internationale des associations de football et la FIFA afin de soutenir et de renforcer la promotion de la santé par le sport et le programme Sports pour tous. 

 Fin de la partie OMS...

Le sport, bon pour le moral de nos enfants

Par Doc du Sport le 4 mars 2021

 

Pendant le confinement, l’impossibilité de pratiquer librement a plongé les familles dans des états émotionnels qui posent question. Alors, quelle est l’influence psychologique du sport sur le moral nos enfants ?

 Par Alexandre Lejeune, psychologue du sport

Le confinement fut le révélateur des bienfaits du sport pour le moral. En son absence, bon nombre d’enfants ont souffert d’états de manque, de troubles de l’humeur et du sommeil, d’un désinvestissement progressif ou d’un réinvestissement pulsionnel. Nous savons, puisque nous le ressentons, ce que le sport nous apporte mais quels en sont les bénéfices et parfois les risques pour nos enfants ?

Le sport, c’est bon pour la santé… mentale !

Il est d’usage de considérer que le sport a par essence des effets positifs sur la santé en générale et sur celle de nos enfants. Bien sûr, à l’évocation du mot « santé », on pense immédiatement au corps et à l’impact positif d’une pratique régulière : régulation du poids, prévention des risques cardio-vasculaires, bon développement de l’appareil locomoteur…

Alors, oui nous pourrions dresser une énième liste sur les bienfaits d’une pratique régulière sur le corps humain, ou bien argumenter que le sport contribue activement au bon développement du cerveau et des habiletés motrices de l’enfant mais j’aimerais surtout attirer votre attention sur le sport en tant que vecteur d’équilibre affectif et psychologique, car c’est bien de l’équilibre psychique de ces sportifs en herbe qu’il est question ici.

Un bon terrain de jeu pour prendre confiance en eux

Le sport offre un véritable étayage narcissique pour les plus jeunes débutants. D’abord, grâce aux encouragements et aux renforcements positifs d’éducateurs bienveillants, figures expertes de leur nouveau terrain de jeu dont la voix portera parfois plus que celle bien connue des parents. Il suffit de se déplacer au bord des terrains d’entraînements des plus petits et de tendre l’oreille pour entendre à quel point ils peuvent s’appuyer sur les valorisations de leurs petites avancées et le soutien sans failles apporté à leurs tentatives infructueuses. Ce sera sans doute moins le cas en grandissant mais nous y reviendrons plus tard.

Ensuite, le monde sportif (comme celui de l’art) offre à l’enfant la possibilité de choisir son premier véritable espace personnel, dans lequel il pourra s’exprimer et s’épanouir hors du système familial. C’est dire l’importance pour nous, parents, de prendre conscience que ce choix lui appartient ! Cet espace, puisque choisi et non contraint (au contraire de l’école), lui offre par conséquent une toute nouvelle manière de mettre au travail plusieurs aspects psychiques tels que le rapport aux règles, la concentration, la rigueur et la conviction qu’un résultat peut être obtenu après un effort. C’est aussi en cela qu’il sera plus à même de rencontrer davantage de succès, qui alimenteront son estime de soi.

Que la force soit avec eux !

Combien d’enfants aujourd’hui sont arbitrairement diagnostiqués hyperactifs par leur enseignant d’école primaire ? Combien d’entre nous ont eu sur leur bulletin scolaire « doit canaliser son énergie » ? Certes, mais comment faire ?

À la manière d’« apprentis Jedi », nous devons apprendre tout au long de la vie à mieux nous connaître, à maîtriser cette énergie qui bouillonne à l’intérieur et à réguler nos émotions pour adapter nos comportements. Quel meilleur apprentissage que la pratique sportive, au travers d’une dépense énergétique qui cherche à se coupler à la focalisation de l’attention et la recherche du geste juste ? Cette quête permanente du bon équilibre leur offre un cadre dans lequel ils peuvent essayer, réussir, échouer, recommencer, pour que de « jeunes padawans » ils puissent devenir « Jedi ».

Un bon remède contre l’anxiété…

Le sport représente en effet une parade efficace contre les troubles anxieux et les accès dépressifs, qui n’attendent pas notre majorité pour se manifester. Les endorphines libérées par le cerveau pendant l’effort aident à améliorer l’humeur, le niveau d’énergie et le sommeil. Et lorsque l’on a des adolescents à la maison, c’est bon à savoir ! L’adolescence constitue un temps de crise, de restructuration psychique : la sexualisation des relations, les modifications pulsionnelles, les changements liés au corps, le flottement identitaire et le rejet des premières figures d’identification sont autant de perturbations qui déstabilisent les ados. En surgissent parfois de nombreux questionnements existentiels qui peuvent provoquer une anxiété importante chez eux.

Le sport offre effectivement, là encore, un espace à soi dans lequel se réfugier et qui l’aidera à supporter les contraintes imposées par l’école et la famille. La possibilité de stopper la pensée pendant un court instant, dans une période où les questionnements affluent sans cesse, est une bouffée d’oxygène précieuse qu’il faut savourer.

Le sport crée du lien !

Je ne parle pas seulement des nouvelles rencontres plus nombreuses. Le sport ouvre là aussi le champ des possibles, en donnant à ces jeunes, parfois inhibés par la pression sociale de la rencontre, la possibilité de se défaire du « je ne sais pas quoi dire », en se centrant sur une tâche à accomplir en commun. Il s’agit là d’une occasion en or pour ces pratiquants, de se lier d’amitié et de booster le sentiment d’appartenance à un groupe. À l’adolescence, cette dimension prend encore plus de sens, à une période où le besoin se ressent de mettre à distance les modèles parentaux, au profit d’autres figures d’identification (le groupe d’amis, l’entraîneur…).

Nombre de jeunes athlètes que j’ai vus, au cours de cette période de crise sanitaire, ont confié que la seule chose qui les faisait supporter cette période anxiogène était la perspective de retrouver les copains à l’entraînement.

L’intensité de l’émotion vécue en commun dans le sport, qu’elle soit positive ou négative d’ailleurs, est une parade incroyable contre le sentiment de solitude.

Attention à l’enjeu plus fort que le jeu !

Après tant d’éloges, il me semble essentiel d’attirer votre attention sur la nécessité d’y apporter de la nuance. S’il paraît évident que les bienfaits de la pratique sportive ne souffrent d’aucune contestation possible, la manière de pratiquer, elle, sera à surveiller de près si l’on veut préserver ces bienfaits.

En grandissant, le jeune pratiquant oubliera bien souvent ce qui était à l’origine de son plaisir, de sa motivation, bref de sa raison d’être, un sportif. Il oubliera et on ne l’aidera pas à s’en souvenir. Nous tous (parents, entraîneurs…), toujours plus englués par cette dynamique puissante de recherche de performance et des bénéfices secondaires qu’il/on pourrait en tirer.

LES ENFANTS QUI PRATIQUENT DU SPORT RÉGULIÈREMENT ONT EN MOYENNE UN NIVEAU D’ESTIME DE SOI PLUS ÉLEVÉ.

Il est parfois très loin le cadre bienveillant et soutenant, décrit plus tôt, proposés aux jeunes débutants. Et alors que la pratique sportive demeurera toujours potentiellement porteuse de confiance, d’équilibre et de bien-être, notre investissement sportif, lui, est source de risques majeurs pour la santé mentale.  

Ainsi, nombre d’arguments cités plus haut ne s’appliquent qu’à la condition d’une pratique sportive modérée et sont sérieusement mis à mal lorsque l’on bascule dans une pratique intensive. Toute la difficulté pour nous sera de rester vigilants, pour que ce qui s’apparente au début à un rêve, à soutenir et encourager, ne se transforme pas en une pratique obsessionnelle délétère qui laisse des traces.

La pratique sportive de haut-niveau nous demandera alors de rester encore plus vigilants pour préserver l’équilibre psychique de nos futurs champions.

À la question « peut-on être heureux, équilibrés, épanouis et faire du haut-niveau ? », je réponds oui, mais il y aura des risques et il faudra être là pour les aider à les éviter et les surmonter. Nombreuses sont les dérives qui s’y forment : surentraînement, désocialisation progressive, conduites addictives, troubles du comportement alimentaire, accès dépressifs, troubles anxieux, harcèlement moral, abus sexuels… sont autant de symptômes que l’on peut rencontrer et dont il faudra protéger nos jeunes pratiquants. Comment ? Par un suivi médical et/ou psychologique régulier déjà. Et ce que nous pouvons faire en tant que parents / entraîneurs ?

Le terme de crise est utilisé ici dans une conception psychodynamique, en tant que « point de bifurcation dans un continuum d’existence » (Crocq, 1991, p.35).

>> A lire, notre article « Comment faire de vos enfants des adultes sportifs?« 


EN BREF

Le sport regorge de valeurs, de sources d’apprentissages transposables à notre vie quotidienne. C’est une histoire, pleine de péripéties et de rebondissements, qui s’écrit au long cours et dans laquelle les protagonistes noueront des liens, se découvriront, se redécouvriront et vivront sans doute certaines de leurs plus belles émotions et de leurs plus beaux moments. Et si la pratique ne souffre selon moi d’aucun bémol à apporter, les manières de pratiquer et de faire pratiquer, elles, sont primordiales et essentielles si l’on veut en préserver tous les bienfaits.

La gestion des émotions et la maîtrise de soi dans les sports de combat, la gestion de la frustration dans les sports de raquette et le golf, la résistance à la douleur dans les salles de gym et les studios de danse, le goût de l’effort dans les bassins de natation, le kayak et sur les pistes d’athlétisme ou de cyclisme, le sentiment de coopération et de solidarité sur les terrains de hand, basket et foot… sont autant de raisons de foncer pour leur prendre une licence à la rentrée prochaine (s’ils sont demandeurs bien sûr).

Et si votre enfant se révèle très bon, on garde un œil ouvert et une oreille attentive…

 

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Les Avantages du Sport

Auteur(s): Dr. Patrick Bacquaert

Catégorie : Activités Physiques

Pour une meilleure qualité de vie : bougez et pratiquez un sport ou une activité physique.

Les valeurs éducatives, sanitaires et sociales du sport ne sont plus à prouver. Mais il est aujourd’hui recommandé de pratiquer en priorité une activité physique et/ou sportive sans risque ajouté sur la santé.

La pratique d’un sport permet :

§  une certaine forme d’éthique, avec le respect de soi, le respect de l’autre et le respect de la règle imposée et le renfort de l’estime de soi.

§  la vie en société, imposée par la pratique sportive aide à mieux se connaître, à connaître les autres et à accepter leur différence et renforcer une vie sociale

§  l’hygiène de vie imposée par la pratique des activités physiques et sportives a un effet bénéfique sur la santé, sous réserve bien entendu de pratiquer ces activités dans de bonnes conditions.

§  Nous conseillons de pratiquer dans un club sportif ou sport santé ou avec un coach diplômé si vous préférez une pratique à la carte.

Le saviez-vous ?

LE SPORT SANTÉ SUR ORDONNANCE

Depuis le 1er Mars 2017, les médecins sont habilités à prescrire des activités physiques adaptées aux patients souffrant d’une affection longue durée (ALD).

Lire notre article : Qu’est-ce-que l’activité physique adaptée ?

 

L’activité physique pour ceux qui n’aiment pas le sport

Annonces

Vous pouvez bouger au quotidien. Autrement dit répondre aux exigences de l’Organisme Mondial de la Santé en bougeant au moins 30 minutes par jour afin de lutter contre l’apparition de maladies chroniques.

§  Mieux connaitre les bienfaits de l’activité physique … afin de mieux la prescrire ou la conseiller

 

En effet la sédentarité est reconnu comme 4ème facteur de risque de mortalité, toutes causes confondues ainsi la pratique d’une activité physique ou d’un sport apportent des bienfaits. C’est-à-dire qu’ils permettent de lutter contre la survenue de maladies chroniques comme l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, le diabète, certains cancers et les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou la dépression en améliorant aussi le bien-être physique et mental.

L’association d’une adaptation nutritionnelle et la diminution des addictions à l’alcool et/ou au tabac renforce les bienfaits de la pratique de l’activité physique.

Modifier durablement ses habitudes permet de diminuer la mortalité précoce en améliorant sa qualité de vie.

 

Quel sport choisir ?

Il faut privilégier le bon choix d’une activité physique ou d’un sport

https://www.irbms.com/wp-content/uploads/2005/02/Pyramise-bienfaits.pngLa pratique du sport a également des effets sur le développement et le maintien de la puissance musculaire. Ceci en améliorant également le rapport de la masse grasse, permettant une amélioration de l’indice de masse corporelle. (IMC)

Par ailleurs la pratique d’une activité physique permet de limiter les facteurs de risques. C’est-à-dire en améliorant l’équilibre, la coordination, la souplesse musculaire et comme nous l’avions dit avant, la densité osseuse.

Le certificat médical de non contre-indication à la pratique des sports en compétitions est obligatoire chaque année. Profitez de la visite médicale, pour aborder avec votre médecin les problèmes généraux de votre santé, la vérification des vaccinations et un dialogue sur les problèmes de prise de médicaments et de lutte contre le dopage.

 

Le sport a-t-il des inconvénients ?

Certes une pratique mal évaluée d’une activité physique peut apporter un certain nombre de pathologies qui sont en priorité micro-traumatiques.

Chez les jeunes, les maladies de croissance sont à surveiller, avec l’apparition fréquente d’ostéochondroses, type ostéochondrose d’Osgood Schlater pour les genoux. Il est aussi nécessaire de surveiller en période pré-pubertaire tous les problèmes de dysfonctionnements rachidiens.

Le sport mal pratiqué en overdose peut également apporter des désordres psychologiques graves.

Les avantages du sport

§  Bouger selon ses goûts, seul ou en groupe.

§  Plaisir et convivialité.

§  Maintien du tonus musculaire, de l’équilibre et prévention des chutes.

§  Régulation cardiovasculaire et cœur de sportif.

§  Amélioration de la respiration.

§  Equilibre hormonal et lutte contre le diabète.

§  Fixation du calcium et lutte contre l’ostéoporose.

§  Permet de réfléchir sur son hygiène de vie.

§  Alimentation mieux équilibrée et apport hydrique adapté.

§  Régule le sommeil et l’anxiété.

§  Lutte contre les TMS.

Le sport ou l’activité physique sont donc une bonne alternative aux médicaments. Encore faut-il choisir le sport ou l’activité physique adapté à ses possibilités… alors faites le bon choix…

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Articles universitaires

 

Les bienfaits de l’activité physique (et/ou les méfaits de la sédentarité)

https://www.revmed.ch/view/543726/4375840/RMS_idPAS_D_ISBN_pu2010-28s_sa05_art05.pdf

 

Promotion de l’activité physique chez les seniors. Revue systématique des programmes d’intervention centrés sur les barrières affectives

https://www.cairn.info/revue-staps-2015-4-page-115.htm

 

Sport, activité physique et santé chez l'enfant

https://www.persee.fr/doc/enfan_0013-7545_1994_num_47_2_2094

 

 

Rapports et expertises

- Rapport du Groupe de Travail Activité physique et prise en charge des personnes atteintes de maladies chroniques. Quelles compétences pour quels patients ? Quelles formations ?

Le groupe de travail "Activité physique et prise en charge des personnes atteintes de maladies chroniques : quelles compétences pour quels patients ? Quelles formations ?", présidé par le Pr. Xavier Bigard, a été mis en place au premier trimestre 2015. Son mandat a été d’élaborer un référentiel des compétences des professionnels dans la prise en charge, par l’activité physique, des patients atteints de maladies chroniques. Le rapport a été remis au Directeur général de la santé le 20 juin 2016.

Le rapport du Groupe de Travail Téléchargement (1.1 Mo)

- Avis et rapport de l’Anses relatifs à l’ « Actualisation des repères du PNNS : Révisions des repères relatifs à l’activité physique et à la sédentarité » (2016)

- Expertise collective Inserm (2008) Activité physique – Contexte et effets sur la santé

Rapport de la Commission Prévention, Sport et Santé (2008) Téléchargement (2.3 Mo)

- Recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (2010) Recommandations mondiales sur l’activité physique pour la santé

- OMS Europe – Stratégie sur l’activité physique pour le Région européenne de l’OMS 2016-2025

- Recommandations de la Haute Autorité de Santé (2011) Surpoids et obésité de l’enfant et de l’adolescent

- The Lancet, dossier spécial activité physique et santé (2012)

 

Ressources utiles

- http://www.mangerbouger.fr

- Kit d’accompagnement des collectivités locales pour la mise en place d’une signalétique piétonne

- Site de l’INCa dédié à la promotion de l’activité physique auprès des élus

- Guide « Mobilités actives au quotidien : le rôle des collectivités » du Réseau français des villes santé de l’OMS (Presses de l’EHESP)

- Brochure du Réseau français des villes santé de l’OMS pour accompagner l’utilisation de l’outil HEAT de l’OMS (Health Economic Assessment Tool), outil d’évaluation économique des effets sur la santé des mobilités actives

- Brochure du Réseau français des villes santé de l’OMS sur la qualité de l’air extérieur et la santé

- Clip pédagogique "2 minutes pour comprendre les mobilités actives" du site e-Santé Environnement Travail de Bourgogne

La semaine européenne de la mobilité

Créée en 2002 par la Commission européenne, la Semaine européenne de la mobilité (chaque année, du 16 au 22 septembre) vise à encourager l’utilisation de modes de transport plus respectueux de la santé et de l’environnement tels que le vélo, la marche à pied, le bus, le train,… dans l’objectif de :

·       favoriser la pratique régulière d’activité physique ;

·       réduire les émissions de polluants atmosphérique, de gaz à effet de serre et de nuisances (bruit, etc.) ;

·       changer les comportements en matière de déplacements.

>> Pour en savoir plus et connaître les évènements organisés près de chez vous, rendez-vous sur le site de la semaine européenne de la mobilité.

Les programmes et plans nationaux d’actions

Compte tenu des nombreux bénéfices pour la santé de la pratique régulière de l’activité physique, l’objectif de promouvoir une activité physique et des modes de déplacements actifs est inscrit dans plusieurs programmes et plans nationaux.

- Programme national nutrition santé (PNNS) 2011-2015

- Plan national santé environnement (PNSE 3) 2015-2019

- Plan d’action pour les mobilités actives (PAMA)

- Plan cancer 2014-2019

 

LES EFFETS NEGATIFS DU SPORT ET DE L’ACTIVITE PHYSIQUE

Articles de vulgarisation

 

Le sport nuit-il à la santé ?

Didier Laurens

Hors-série (ancienne formule) N° 48 - Mars - Avril - Mai 2005

    

De la mesure avant toute chose ! Dans nos sociétés des loisirs, le sport connaît un essor considérable. La recherche de la performance peut cependant se révéler nocive au niveau tant physique que mental.

Le sport est-il bon pour la santé ? Répondre d'emblée par l'affirmative est évident pour un Occidental à qui le corps médical répète depuis quelques décennies que sport et santé vont de concert. Dès l'Antiquité, on a pris conscience du rôle bénéfique d'une activité physique régulière. Mais ce n'est que récemment que l'on a pu mesurer les liens étroits qui unissent sport et santé. Des études ont ainsi montré que le risque de décès précoce est de 1,2 à 2 fois plus important chez les sédentaires que chez les sujets actifs (1). De même, il a été mis en évidence que l'activité physique diminue la mortalité globale avec une mention spéciale pour les maladies cardiovasculaires, mais aussi les cancers (2).

Dès lors s'est opérée une prise de conscience de la responsabilité individuelle dans la préservation de la santé, la maladie étant de plus en plus perçue comme liée à un mode de vie nocif. Cette prise de conscience a coïncidé avec d'autres évolutions sociales notables. D'une part, l'invention d'une société de loisirs, marquée par l'augmentation du temps libre (3), d'autre part, le culte du corps et particulièrement le souci de la minceur (tant chez les hommes que chez les femmes). Tous ces phénomènes allaient se conjuguer pour renforcer les rapports entre sport, corps et santé. Pour « se sentir bien dans sa peau », il faut donc prendre soin de son corps, mener une vie saine à travers l'expérience d'un sport. De fait, la pratique sportive, qu'elle soit stimulée par des motivations esthétique (sculpter son corps), ludique (rechercher du plaisir) ou médicale (rester en bonne santé), allait connaître une évolution considérable, renforcée par le papy-boom et le développement du sport féminin.

Une pratique de masse

Le sport de loisir a connu un essor considérable : jogging, gymnastique, piscine, vélo d'appartement, ski, musculation, randonnée, sans motivation de compétition mais uniquement de loisir et d'hygiène corporelle. A cela, il faut ajouter le sport de masse, plus intensif, qui regroupe tous les pratiquants ayant une licence dans une fédération (football, rugby, cyclisme, tennis...) et enfin le sport de haut niveau. Au total, l'expansion de la pratique sportive se traduit nettement dans les chiffres : en France, en 2003, 34 millions de personnes ont pratiqué au moins une activité sportive de façon régulière ou occasionnelle, et 15 millions de licences ont été délivrées par 114 fédérations agréées. On notera également le poids des fédérations multisports, en particulier celles de sport scolaire.

Le sport concerne donc une grande partie des Français. Mais est-il aussi favorable au bien-être, physique et psychologique, qu'on le pense spontanément ? Face à l'augmentation des traumatismes physiques liés à une pratique de plus en plus intensive, certains spécialistes du sport ont récemment tiré la sonnette d'alarme. Le médecin du sport Stéphane Cascua adopte un ton volontiers provocateur dans son livre Le sport est-il bon pour la santé ?(4). On y apprend que le sport peut être dangereux pour le coeur : chaque année, l'effort provoque le décès brutal de 1 500 sportifs ! La cause en est une mort subite dont le mécanisme est lié, dans 85 % des cas, à une maladie coronarienne (pour laquelle il y a des sujets à risques qu'il faut dépister).

L'exercice physique peut se montrer aussi redoutable pour les vaisseaux sanguins : à l'effort maximal, les plus petits peuvent se rompre en cas d'anomalie vasculaire ou d'hypertension artérielle méconnues. De même, l'appareil locomoteur peut subir l'accumulation de contraintes mécaniques : c'est la fracture de fatigue, l'usure du cartilage ou l'arthrose (favorisée par une distension ou une rupture ligamentaires). S. Cascua affirme également que « le dos se bloque face au sport » ou encore que « l'intestin digère mal le sport » ; de même, une pratique sportive intense peut perturber les hormones. On prend également conscience aujourd'hui que même le sport ludique, pratiqué simplement pour le plaisir, n'est pas forcément bénéfique à la santé : les risques surviennent surtout lorsque la pratique est trop ponctuelle ou, à l'inverse, trop intensive.

En fin de compte, le sport n'est vraiment bénéfique que s'il s'inscrit dans une « une pratique régulière, modérée et diversifiée » qui s'intègre dans une hygiène de vie globale. Le message subliminal qu'il faut ici entendre est que le médecin du sport aurait le pouvoir de transformer, grâce à ses conseils, une pratique occasionnelle risquée en une pratique bénéfique pour la santé. Conseils qui tombent à point puisque les maladies cardiovasculaires sont encore les principales causes de décès dans les pays développés. Parmi les facteurs favorisants, le tabagisme et l'obésité : 5,3 millions de Français (soit 11,3 %) sont obèses, dont 250 000 personnes atteintes d'obésité massive ; en 1992,170 000 décès furent causés par l'obésité, soit plus que les accidents de la route et le sida réunis. 18 % des enfants de 6 à 9 ans affichent un surpoids et 3,8 % souffrent d'obésité. Or, l'individu qui pratique le sport a tendance à limiter ces facteurs en soignant son hygiène de vie. Une autre prescription médicale de la pratique sportive concerne les personnes âgées. Leur proportion dans la population augmentant, l'objectif vise à accroître l'espérance de vie sans incapacité. Dans ce cadre, la pratique d'une activité physique - à condition qu'elle soit régulière et modérée - tient une place prépondérante (5).

Un autre aspect de l'activité sportive concerne l'équilibre psychologique. On sait que le sport est ressenti comme un moyen de lutte contre les tendances dépressives. Mais, là encore, tout est affaire de mesure. Il est certes établi qu'une activité sportive bien choisie et modérée a démontré son efficacité contre la dépression par le biais entre autres des endorphines, ces hormones bienfaisantes qui conduisent à l'extase du joggeur : Adidas pourrait-il remplacer Prozac ?

La dépression des sportifs de haut niveau

Mais l'équilibre psychologique est parfois menacé par le sport. Le surentraînement de nombreux sportifs de haut niveau conduit au contraire à des états proches de la dépression professionnelle (le burn-out des cadres) par une stimulation permanente des hormones du stress, souligne le docteur Cascua.

Une proportion grandissante de pratiquants de sports de loisir, cherchant à « se dépasser », n'hésitent pas à se mettre en en danger (6). C'est le cas pour les adeptes des loisirs sportifs à risque, le sport-aventure, à la recherche de sensations (alpinisme, parapente, rafting, plongée sous-marine...). Pour David Le Breton, ces sports donnent à celui qui les pratique le sentiment d'exister, de lutter contre la routine, la sécurité, l'ennui d'une existence surprotégée. Ils apportent la sensation d'une présence au monde, le sens d'un goût à la vie, parfois dans un jeu délibéré avec la mort (7). Alain Robert, médiatique grimpeur de gratte-ciel, déclare ne pas savoir pourquoi il est attiré par la verticale et le danger, alors qu'il a plutôt peur de la mort, mais aussi ne pas vouloir d'une vie familiale jugée monotone (8). Si le sportif cherche par l'activité physique à retarder la dégradation de son corps et le moment où il sera confronté à sa propre mort, il demeure parfois en lui le besoin d'aller l'affronter (et peut-être de la maîtriser).

De plus en plus le sport de loisir subit la logique de la performance. La recherche de celle-ci est-elle une constante de la nature humaine ? Elle est en tout cas encouragée et stimulée dans notre société qui prône la réussite comme une qualité morale, et valorise le dépassement de soi et la volonté de progression.

Ascétisme contre expression de soi

La recherche de performance systématique est surtout le fait du sport de haut niveau et du sport professionnel. En 2004, le ministère de la Jeunesse et des Sports comptabilisait 6 662 « sportif(ve)s de haut niveau ». Le sport de haut niveau commence de plus en plus tôt, impliquant un nombre croissant d'adolescents et même d'enfants. Le système de détection des futurs champions s'étend désormais dans la population enfantine. Un jeune garçon doué pour le football intégrera dès l'âge de 13 ans un centre de formation : soit un centre de préformation fédéral (il en existe six en France), soit une section sport-études en collège, souvent dirigée par un club sportif sous contrôle de la fédération nationale. A cet âge, il est déjà astreint à plus d'une heure et demie d'entraînement quotidien et à une compétition hebdomadaire, et à partir de 15 ans son volume d'entraînement va doubler. Ces lourdes charges entraînent de nombreuses blessures et des usures précoces. Sur le plan psychologique, l'épreuve est aussi difficile pour ces futurs champions.

Les grandes stars du sport représentent un modèle pour l'adolescent en phase de construction identitaire. Pour P. Bauche (9), l'entraînement intensif empêche l'enfant de vivre des phases essentielles de son développement psychologique. A l'adolescence, la pratique sportive de haut niveau étoufferait notamment l'expression de soi et la création personnelle en valorisant exclusivement un comportement ascétique. Avec ces cas limites, le sport ne possède plus vraiment une fonction éducative et morale, sacrifiée sur l'autel de la compétition et de la performance.

Au final, le paradoxe du sport contemporain dans son rapport avec la santé est loin de se résumer au sympathique adage : « Le sport, c'est bon pour la santé. » La formule d'Hippocrate serait sans doute plus ajustée : « Tout est poison, rien n'est poison, tout est question de mesure. »

La médecine du sport et ses évolutions

Le boom du sport a conduit à l'émergence d'une nouvelle discipline médicale : la médecine du sport. Spécialité médicale officialisée depuis 1947 par la mise en place d'un certificat d'études spécialisées, la médecine du sport s'est d'abord centrée sur des missions relevant de la médecine sociale : examen médical des pratiquants sportifs ordinaires, dépistage des contre-indications pour un type d'effort donné, conseils pour ajuster la pratique de l'activité physique à la condition physique.

La médecine sportive s'est aussi mise au service du sport de haut niveau. Or, à partir des années 60, se produit une rupture entre les principes hygiéniques et les normes d'entraînement du sport international. Le sport de haut niveau devient un instrument politique (en 1968 tous les médaillés d'or des Jeux olympiques d'hiver reçoivent la Légion d'honneur), et la médecine du sport entre dans l'espace de la haute performance par deux voies d'accès. L'une est celle des équipes professionnelles, l'autre fait intervenir l'Etat qui crée des centres de préparation des athlètes pour les sélections nationales.

C'est alors que certains praticiens abandonnent les normes de modération pour se consacrer à la maximisation de la performance. Des controverses s'ensuivent, notamment autour du « forçage » de l'organisme de l'athlète. La divergence entre la médecine de santé publique et certains salariés des entreprises sportives devient patente à travers les débats sur le surentraînement, le rééquilibrage hormonal ou la traumatologie engendrée par la pratique intense.

Parallèlement, la chirurgie du sport connaît un fort développement et devient un « créneau » pour les orthopédistes, avec la chirurgie ligamentaire du genou et la révolution de la technique de l'arthroscopie

Didier Laurens

NOTES

·       (1) 

M.L. Slattery et D.R. Jacob Jr, « Physical Fitness and Cardiovascular Disease Mortality », American Journal of Epidemiology, vol. CXXVII, n° 3, mars 1988 ; R.S. Paffenbarger et al., « The Association of Changes in Physical-Activity Level and Other Lifestyle Characteristics with Mortality among Men », The New England Journal of Medecine, vol. CCCXXVIII, n° 8, 25 février 1993.

·       (2) 

P. Flore, « Activité physique et santé », Corpus médical de la faculté de médecine de Grenoble, août 2002.

·       (3) 

M. Segalen, Les Enfants d'Achille et de Nike, Métailié, 1994.

·       (4) 

S. Cascua, Le sport est-il bon pour la santé ?, Odile Jacob, 2002.

·       (5) 

Congrès de l'European Society of Cardiology, 28 août-1er septembre 2004, Impact Médecine, septembre 2004.

·       (6) 

S. Knobé, « Question d'éthiques à propos de l'effort sportif », in W. Gasparini (coord.), Sport, performance et santé. Perspectives éthiques, université Marc-Bloch, 2004.

·       (7) 

D. Le Breton, « Le corps à l'extrême », in W. Gasparini (coord.), op. cit.

·       (8) 

F. Potet, « L'homme-araignée », Le Monde, 2 décembre 2004.

·       (9) 

P. Bauche, Les héros sont fatigués. Sport, narcissisme et dépression, Payot, 2004.

 

 

 

ACTIVITE PHYSIQUE ET RISQUES SUR LA SANTE

 

RISQUES LIÉS À L’ACTIVITÉ PHYSIQUE

·       Ce qu'il faut retenir

·       Expositions aux risques

·       Accidents du travail et maladies professionnelles

·       Réglementation

·       Effets sur la santé(sélectionné)

·       Facteurs de risque

·       Prévention

·       Outils d’évaluation

·       Publications, outils, liens…

·       Dossier complet (PDF 651,42 Ko)   intéressant !!!

1.         Accueil 

 

2.         Risques 

 

3.         Activité physique 

 

4.         Effets sur la santé(rubrique sélectionnée)

L’activité physique au travail peut être la cause d’accidents de type traumatique, d’atteintes de l’appareil locomoteur qui peuvent être source d’handicap physique. Elle peut également entraîner fatigue et douleur qui sont souvent ignorées alors qu’elles sont des signes précoces de surcharge de l’appareil locomoteur à ne pas négliger. L’activité physique au travail peut également être à l’origine de risques cardio-vasculaires, toxiques ou d’hyperthermie et d’atteintes cutanées. Enfin, il est également important de ne pas omettre l’inactivité physique au travail qui constitue un risque de survenue de certaines pathologies ou d’accidents.

Accidents de type traumatique

Chutes, accidents de plain-pied, heurts, blessures…. Le risque traumatique reste le premier risque d'accidents du travail. Il est très étroitement lié à l'activité physique au travail (efforts, déplacements …) et peut provoquer des atteintes lombaires, des contusions, des plaies et coupures, des entorses, des fractures, des déchirures musculaires ou encore des luxations.

Les accidents du travail sont plus fréquents dans les secteurs où l’activité physique reste importante comme dans le bâtiment et les travaux publics, l’agriculture et le transport.

Fatigue et douleur

La fatigue physique est définie comme l’incapacité progressive à réaliser une tâche du fait de la baisse des capacités de force, de vitesse ou de mouvement. En mesurant ces éléments avant et après le travail, il est possible de quantifier la fatigue. Celle-ci peut modifier le fonctionnement moteur et altérer les co-activités musculaires nécessaires au maintien ou au contrôle d’une posture ou d’un geste. Elle est source de perte de production, d’erreurs, de diminution de la qualité, d’accidents (chutes, faux mouvements, …) et d’atteintes musculosquelettiques.


Atteintes de l’appareil locomoteur (TMS, lombalgies)

Les principaux TMS des membres et du tronc résultent de l’exposition à une combinaison de facteurs biomécaniques (répétitivité des gestes, efforts, postures) et psychosociaux et sont liés à l’organisation du travail. Ils affectent principalement les muscles, les tendons et les nerfs. Ils se caractérisent par des douleurs ou des gênes fonctionnelles et peuvent entrainer des pathologies.

Maladies cardio-vasculaires

Les professions les plus dures physiquement sont aussi celles qui présentent les taux de pathologies cardiaques les plus élevés. Outre la composante physique, d’autres déterminants comme le faible contrôle sur le travail, le travail monotone ou encore le faible soutien social sont fréquents dans la survenue de pathologies cardiaques. Par ailleurs, les pathologies vasculaires périphériques s’observent chez des travailleurs utilisant des outils vibrants (Voir dossier « Vibration ») ou lors de maintien de postures debout pour les atteintes veineuses.

Effets toxiques

Le travail physique entraîne une augmentation de la fréquence et du volume respiratoire ainsi qu’une sudation plus importante. Un travailleur qui a un travail physiquement exigeant dans une ambiance toxique pourra inhaler 3 à 6 fois plus de toxiques que celui qui a une tâche sédentaire. De même, la sudation et l’hyperhémie cutanée occasionnées par un travail physique vont augmenter la perméabilité cutanée aux toxiques et fixer ceux-ci sur la peau.
Enfin, l’exposition à des produits toxiques peut nécessiter le port d’équipements de protection individuelle (masque respiratoire, combinaison étanche), qui peut accroître la pénibilité de l’activité physique.

Hyperthermie et atteintes cutanées

Une activité physique importante augmente la température centrale. Si cette activité est intense et prolongée ou réalisée en milieu chaud, la thermorégulation peut être altérée et bloquée ce qui provoque un coup de chaleur. Dans ce cas, il s'agit d'une urgence vitale car la température centrale augmente de façon incontrôlée, dépasse 42 °C et entraîne des lésions irréversibles ou le décès si le refroidissement n'est pas réalisé en urgence. En parallèle, l'association chaleur, travail physique et sudation importante va favoriser le développement d'érythèmes cutanés et de mycoses en particulier dans les plis cutanés ou sous les équipements de protection (gants, bouchons d'oreilles, masques, chaussures et bottes).

 

 


Les effets pervers du sport et de l’activité physique

Attention : trop de sport peut nuire à votre

https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/sport-attention-trop-sport-peut-nuire-votre-sante-78232/

 

Le sport est unanimement reconnu pour contribuer à une bonne santé générale. Mais trop de sport peut également engendrer des effets pervers, notamment une résistance à l'insuline semblable à celle induite par le diabète.

 

On ne compte plus les nombreux bénéfices de l'activité physique : prévention de maladies cardiovasculaires, amélioration du sommeilréduction du risque de diabèterégulation du poids, lutte contre l'arthrite et l'ostéoporose, sans compter les bienfaits sur la santé mentale. Mais un sport trop intensif présente aussi des risques, comme le met en évidence une étude parue dans Cell Metabolism. Selon ses auteurs, l'exercice excessif affecterait le métabolisme des cellules, amenant à une dérégulation de l'absorption du glucose.

 

Dérèglement du métabolisme

Mikael Flockhart et ses collègues de l'École de sport et santé de Stockholm ont recruté 11 volontaires en les soumettant à des exercices de vélo de plus en plus intenses durant quatre semaines. Ils ont mesuré au cours de l'expérience leur tolérance au glucose, leur capacité cardiovasculaire et leur fonctionnement mitochondrial par des biopsies musculaires.

Si au départ les performances et les paramètres physiologiques des athlètes se sont améliorés, les choses ont commencé à se gâter au bout de la quatrième semaine, durant laquelle les athlètes étaient soumis à un rythme particulièrement élevé (séances de 152 minutes d'exercice intensif). Lors de cette semaine, la respiration mitochondriale, qui sert à produire l'ATP fournissant de l'énergie aux cellules, diminue de 40 %. « Or, un mauvais fonctionnement des mitochondries induit une capacité réduite à répondre à l'approvisionnement en nutriments et à faire correspondre la respiration mitochondriale à la demande métabolique », explique Filip Larsen, principal auteur de l'étude. En outre, la tolérance au glucose des volontaires (mesurée par leur taux de glucose avant et après avoir consommé une boisson sucrée) a elle aussi chuté drastiquement.

 

Sport à outrance : les risques pour la santé

Après une phase de récupération, les sujets ont heureusement pu rétablir en partie leur fonctionnement original, mais pas entièrement, la tolérance au glucose restant 25 % inférieure après la récupération qu'après la semaine d'exercices modérés. Un comble : le sport intensif pourrait-il favoriser le diabète ? Pas impossible, car il a déjà été montré que le sport à outrance peut avoir des effets délétères. « D'autres études ont montré qu'un exercice physique intense était associé à des effets négatifs sur la santé cardiaque, notamment une calcification accrue de l'artère coronaire, une fibrose myocardique et une arythmie », font remarquer les auteurs. De plus, le sport à outrance accroît le risque de blessure et entraîne une forme de dépendance (bigorexie).

Il n'est toutefois pas clair où se situe la limite entre le moment où le sport est bénéfique et celui où il commence à avoir des effets néfastes. « Les athlètes d'élite ont plutôt tendance à être un groupe en très bonne santé, reconnaît Filip Larsen. En outre, faire trop peu d'exercice est un problème beaucoup plus courant que d'en faire trop. »

 

POUR EN SAVOIR PLUS

L’activité physique n’est pas toujours bonne pour le cœur

Article de Julien Hernandez publié le 12/11/2019

S'il est reconnu universellement que l'activité physique est, en général, bonne pour la santé cardiovasculaire, il y aurait des exceptions. Une nouvelle étude met en évidence un lien statistique entre les activités physiques pénibles et répétées au travail et la rigidité des artères.

L'activité physique constitue la meilleure prévention contre les maladies cardiovasculaires. Mais si vous misez sur les activités physiques pénibles que vous devez réaliser au travail pour prendre soin de votre coeur, mauvaise nouvelle, vous feriez tout l'inverse. En effet, le concept d'activité physique est éminemment vaste. On a coutume de répéter que c'est bon pour la santé. Cependant, au sein de la pluralité des activités effectuées, toutes ne semblent pas avoir les mêmes effets sur la santé. 


Les activités pénibles, néfastes pour nos artères

Ce sont des chercheurs parisiens de l'Institut national pour la recherche médicale (Inserm) qui ont conduit cette étude publiée dans la revue Hypertension en collaboration avec l'Institut australien du cœur et du diabète. Pour évaluer l'hypothèse que les activités pénibles au travail pourraient être associées à des effets délétères, les scientifiques ont eu accès aux données d'une grande étude de cohorte : l'enquête prospective parisienne III.

Cela fait dix années que des expérimentateurs récoltent les données de 100.000 volontaires, âgés de 50 à 70 ans, sur leur activité physique : la fréquence, la durée, l'intensité et surtout le contexte. Cette grande étude contient également des informations concernant l'état des artères carotides des participants, mesuré grâce à une technologie de pointe en la matière : l'écho-tracking. 

 

Résultat : les participants qui témoignent d'une activité physique pénible au travail (de type port de charges lourdes de façon répétée) présentent des artères carotides plus rigides et plus sujettes aux troubles rythmiques contrairement à ceux qui font plus de sport classique (par exemple, de la course à pied) ou de sport loisir (par exemple, du jardinage). Précisons tout de même qu'il s'agit là d'une étude d'observation : elle n'a pas vocation à émettre des relations de causalité mais permet de poser les bases de ce qu'il faudra chercher lors d'essais contrôlés et randomisés ultérieurs.

 

Évitez de porter des charges trop lourdes au travail (le cas échéant, tentez d'en discuter avec vos supérieurs) et préférez la pratique réelle d'un sport ou d'une activité physique de loisir. © endostock, Adobe Stock 

Comment expliquer ces résultats ? 

« Concernant l'activité physique au travail, il y a des implications en santé publique importantes, conclut Jean-Philippe Empana, auteur principal de l'étude. Nous souhaiterions maintenant aller plus loin dans notre analyse des interactions entre activité physique et état de santé des personnes au travail ». Car, une question reste en suspens : comment expliquer ces résultats, si une éventuelle relation causale existe ? Ce qui est dérangeant, c'est que l'on sait par exemple que la pratique de la musculation est associée à une meilleure santé cardiovasculaire.

Ce n'est donc pas le port de charge en soi qui semble délétère. En revanche, de mauvais mouvements lors du port de charge, la répétition exacerbée, etc. sont toutes des hypothèses assez probables pour tenter d'éclaircir cette corrélation. Finalement, évitez de porter des charges trop lourdes au travail (le cas échéant, tentez d'en discuter avec vos supérieurs) et préférez la pratique réelle d'un sport ou d'une activité physique de loisir.

  

                                                     Que risque-t-on à trop faire de sport ?


Sommaire

1.     Accident, épuisement, addiction, les risques du sport excessif

2.     Quelques conseils pour éviter les accidents

2 | Quelques conseils pour éviter les accidents

"Il y a au cœur même de ce sujet un paradoxe car, si les accidents de sport représentent environ 17% des accidents de la vie courante", rappelle Roland Krzentowski, "la sédentarité concerne, elle, 20% de la population française, soit 13 millions de Français qui souffrent de maladies chroniques". Mieux vaut donc faire du sport que de ne pas en faire ! Ceci étant posé, lorsqu’on pratique une activité sportive, il faut faire en sorte d’en tirer les avantages en en minimisant les risques. "Tous les médicaments efficaces sont dépendants de leur posologie", souligne ce médecin du sport. Une règle qui selon lui vaut également pour l’activité physique : "à doses raisonnables, le sport s’avère tout à fait bénéfique, mais il devient dangereux lorsqu’il est excessivement (ou mal) pratiqué".

Accident, épuisement, addiction, les risques du sport excessif

Quels en sont les risques ? L’accident d’abord. Celui-ci peut survenir lorsqu’on veut aller trop vite dans l’effort. Pour Roland Krzentowski, "il est donc indispensable de laisser du temps au corps pour récupérer. C’est d’ailleurs pourquoi même les grands champions alternent leurs séances d’entraînements avec des séances de récupération".

Mais ce n’est pas tout. L’excès de sport sans s’accorder de période de repos peut aussi avoir des répercussions sur le mental. "Irritabilité, problèmes de sommeil ou de comportement" sont autant de conséquences d’un déséquilibre entre activité et récupération. "Certains sportifs de haut niveau en arrivent ainsi à se blesser ou à voir leurs performances diminuer", confie Roland Krzentowski. Il est donc absolument nécessaire de trouver "le point d’équilibre entre l’intensité de l’effort qui permet de progresser et le temps de récupération" à octroyer à son organisme pour qu’il s’adapte.

Deux facteurs encore aggravants du sport pratiqué à hautes doses 

"La mauvaise posture et la mauvaise respiration", toujours selon notre médecin du sport. "Dans la course à pied par exemple, prenons un sportif qui aurait du mal à tenir une position stable, il aurait aussitôt tendance à faire souffrir ses muscles et ses tendons, et plus encore si la pratique est très intense". Quelques exemples : la course à pied d’abord. Pratiquée de manière excessive, avec de surcroît, une mauvaise posture, elle peut conduire à une liste non négligeable de désagréments : "tendinite, mal de dos, douleurs articulaires, entorses…" Quant au vélo : comme on ne porte pas son poids, il s’agit d’un sport plutôt "doux". Parmi les principaux risques du vélo, on trouve tout de même l’épuisement, "souvent lié à une alimentation peu adaptée à cet effort prolongé". En cas de fatigue, les risques de chutes sont également accrus.

 

Autre élément décisif : le contrôle de sa respiration. Certains sportifs respirent mal. "Une respiration courte, qui resterait dans le haut du corps, ne risque pas d’oxygéner grand-chose…". Apprendre à respirer est donc aussi "un élément de sécurité" dans la pratique d’un sport.

Il existe enfin un phénomène d’addiction au sport de plus en plus visible, qui porte aujourd’hui un nom, la  "bigorexie", maladie désormais reconnue par l’OMS. Elle concerne des gens accros au sport qui se sentent mal lorsqu’ils sont empêchés de pratiquer une activité physique. "On voit apparaître cette tendance chez les runners ou encore dans les salles de fitness notamment", remarque Roland Krzentowski. En cause ? "La sécrétion d’endorphines qui agit comme une drogue chez certains sportifs. Dans certains cas extrêmes, le sport peut ainsi devenir un facteur d’isolement social".

Quelques conseils pour éviter les accidents

Comment savoir lorsqu’on franchit la barre du "trop de sport" ? Car il ne s’agit pas là d’une valeur absolue… L’excès de sport est à mettre en rapport avec ses propres capacités. Quelques conseils permettent tout de même d’éviter les risques d’excès : veillez à ce que votre pratique soit progressive. Le conseil concret de Roland Krzentowski : "une moyenne de trois séances hebdomadaires permet souvent de ne tirer que les bénéfices d’une activité sportive, en en limitant les risques. La durée d’action de l’activité physique oscille entre 48 et 72h, donc maintenez au maximum cette juste fréquence". Autre conseil utile prodigué par le Président de Mon stade : "travaillez votre posture et votre respiration pour limiter les risques. Enfin, préparez-vous physiquement". Le rôle du "préparateur sportif" est d’ailleurs de plus en plus reconnu auprès des sportifs de haut niveau.

Une fois dit tout cela, rappelons tout de même que "le risque se trouve beaucoup plus du côté de la sédentarité", qui, on le sait, est un facteur de risque considérable de développer une maladie chronique. Une maladie chronique est toujours multifactorielle, et résulte conjointement de la génétique, du comportement et de l’environnement. Certaines études montrent même que la sédentarité est aujourd’hui devenue la première cause de mortalité en Europe, par ses conséquences, détrônant le tabac sur le plan des maladies dites "évitables". De là, apparaît une évidence : il existe bien un sport qui blesse et un sport qui soigne. Fallait-il une formule pour résumer tout cela ? "Si le sport peut blesser, la sédentarité tue".

Un des principaux objectifs de faire de l'exercice est de perdre du poids ou d'éviter d'en prendre. Depuis longtemps, il est reconnu que l'activité physique stimule notre métabolisme de base en augmentant notre dépense énergétique pendant et après l'exercice, ce qui aide à perdre du gras. Toutefois, les études récentes ont révélé que cette augmentation de la dépense énergétique, particulièrement celle après l'exercice, n'était pas aussi élevée qu'on le pensait.

 

En effet, pour une séance d'activité aérobique d'une heure, elle ne totaliserait que 150 calories au cours des 12 heures qui suivent la séance, tandis qu'elle ne serait que de 115 calories au cours des 15 heures qui suivent une séance de musculation d'une heure. L'augmentation de la dépense énergétique serait donc directement proportionnelle à la durée de la séance d'exercice physique, mais augmenterait de façon exponentielle avec son intensité. Bien que ce soit mieux que rien, il ne faut pas compter sur cette hausse de dépense énergétique pour manger beaucoup plus les jours suivant l'exercice.

 

En fait, c'est seulement la journée même de l'exercice que l'on dépense beaucoup plus d'énergie, en comptant celle dépensée pendant la séance et celle dépensée de 12 à 15 heures après la séance d'activité physique. Donc, si vous avez fait du vélo de façon intense de 8 h à 9 h le matin, ce qui peut correspondre à une dépense de 300 à 600 calories, vous dépenserez environ 150 calories de plus entre 9 h et 21 h le même jour. Le lendemain, par contre, votre dépense énergétique reviendra à la normale, sans plus.

 

Pourquoi alors plusieurs personnes disent avoir plus faim le lendemain d'une séance d'exercice? Une des explications serait que la journée même de l'exercice, nous n'arrivons pas à manger suffisamment pour compenser la totalité de la dépense d'énergie causée par l'exercice physique, surtout celle de haute intensité. Il y a là un effet anorexigène, c'est-à-dire qui réduit l'appétit, ce qui explique qu'il peut être difficile de manger la quantité équivalente de l'énergie dépensée la journée même de l'exercice. Toutefois, cet effet anorexigène disparaît la journée suivante et nous pouvons ressentir alors encore plus la faim pour compenser le déficit de la veille.

 

Autre information décevante : même lorsque l'on entreprend un programme de perte de poids qui inclut de l'exercice, le bilan, à la fin, serait que 12 % du poids perdu consiste en du tissu maigre, soit du muscle. Or, cette perte s'élèverait à 26 % pour les gens qui ont maigri seulement en modifiant leur alimentation. Il semblerait toutefois que trois séances d'entraînement musculaire par semaine, en plus de l'aérobie, pourraient limiter encore plus cette perte de tissu maigre, durant un programme d'amaigrissement.

 

Données plus encourageantes: 

 

Une autre chose que j'ai apprise en prenant connaissance de cette étude de Kino-Québec est que plus l'activité physique est de haute intensité, plus la quantité de gras qui sera brûlé dans les heures suivantes sera importante. Ce n'est donc pas pendant l'activité physique que l'on brûle le plus de gras, mais plutôt après. Pendant l'exercice physique intense, l'organisme utilise surtout nos réserves de sucre sous forme de glycogène.

 

Bien que certaines données de ce rapport m'aient un peu déçue, il n'en demeure pas moins qu'il y a plus d'avantages à faire de l'exercice que de ne pas en faire. De plus, je constate encore une fois que, pour obtenir une perte de poids saine, l'exercice doit absolument faire partie du programme d'amaigrissement, afin de limiter les dégâts.

 

Et vous, quel est votre type d'activité physique : intense ou modéré? Incluez-vous des séances de musculation? Ressentez-vous plus la faim la journée même de l'activité physique ou le jour suivant?

 

 

Référence

L'activité physique et le poids corporel - Avis du comité scientifique de Kino-Québec. www.kino-quebec.qc.ca.

 

Qu'est-ce que le surentraînement ?

Nous connaissons tous le caractère addictif que peut susciter la pratique d’un sport et le bien-être qui accompagne cette pratique. Cependant ceci peut générer une pratique excessive ou inadaptée du sport. Ce phénomène de « surentraînement » est bien connu des sportifs de haut niveau et s’accompagne d’une baisse de forme et des performances parfois accompagnée d’une baisse de moral assimilée à un état de dépression.

 

Le surentraînement apparait aussi bien chez les sportifs de haut niveau que chez les sportifs « des villes ». Il se produit lorsque les durées des entraînements sont trop importantes mais surtout lorsque les phases de récupération ne sont pas suffisantes pour permettre à notre corps de reconstituer ses réserves en énergie. Il est donc ainsi parfois préférable de « sauter » une séance d’entraînement si celle-ci est trop rapprochée ou si la fatigue se fait sentir. L’entrainement suivant n’en sera que plus efficace !

 

Quelles sont les conséquences du surentraînement ?

Notre organisme est ainsi un équilibre instable entre les perturbations induites par l’effort (notamment musculaire) et l’efficacité des processus de récupération. L’augmentation des contraintes physiques et psychologiques dues à un entraînement intensif vont conduire à perturber cet équilibre. Le surentraînement engendre de nombreux désordres biologiques et hormonaux : baisse de l’immunité, troubles du cycle menstruel chez la femme, anémie et carences vitaminiques, baisse des réserves énergétiques (glucides, lipides).

 

Les conséquences de ce surentraînement sont variables : risque de blessures, altération durable des performances ou encore troubles de l’humeur. Un symptôme reste toutefois constant : une fatigue persistante.

 

Surentraînement et analyses biologiques

Il n’existe pas de marqueur biologique spécifique de l’apparition d’un surentraînement. Cependant lorsqu’une fatigue ou des troubles de l’humeur apparaissent, des examens biologiques réalisés dans votre laboratoire peuvent aider à mieux appréhender l’origine de ces événements.

 

Ces examens sont réalisables sur simple prise de sang ou simple analyse d’urine. Peuvent être réalisés dans le sang les analyses suivantes : la numération formule sanguine (NFS), le ferritine, la CRP, le ionogramme sanguin, la créatinine. Une recherche de sang dans les urines (hématurie) et de protéine (protéinurie) viendront compléter ce bilan de première intention. A ce bilan standard seront rajoutées d’autres analyses permettant de mieux cibler le problème :

 

Analyses biologiques de la fonction musculaire en cas de problèmes musculaires

Bilan infectieux, hépatique ou thyroïdien en cas de signes généraux ou de fièvre

Bilan hormonal en cas de perte anormale de poids, de troubles du cycle chez la femme.

Ces premières analyses standards sont simples à mettre en œuvre. Elles pourront éventuellement être complétées par des analyses sanguines plus spécifiques, sur avis médical.

 

La théorie critique du sport

A lire ! Cet auteur m'a permis de prendre de la distance avec les idées reçues sur le sport.  

Je l'ai découvert au cours de mes études en STAPS. 

Pour jean Marie Brohm la « […] théorie critique du sport est fondée sur trois axes principaux :

 

1) Le sport n'est pas simplement du sport, c'est un moyen de gouvernement, un moyen de pression vis-à-vis de l'opinion publique et une manière d'encadrement idéologique des populations et d'une partie de la jeunesse, et ceci dans tous les pays du monde, dans les pays totalitaires comme dans les pays dits démocratiques. On a pu s'en apercevoir au cours de ces grands évènements politiques qu'ont constitué les jeux olympiques de Moscou, les championnats du monde de football en Argentine et, plus récemment, en France ;

 

2) Le sport est devenu un secteur d'accumulation de richesse, d'argent, et donc de capital. Le sport draine des sommes considérables, je dirais même, qu'aujourd'hui, c'est la vitrine la plus spectaculaire de la société marchande mondialisée. Le sport est devenu une marchandise-clé de cette société ;

 

3) Dernier point, l'aspect proprement idéologique. Le sport constitue un corps politique, un lieu d'investissement idéologique sur les gestes, les mouvements. On le voit par exemple pour les sports de combat. C'est aussi une valorisation idéologique de l'effort à travers l'ascèse, l'entraînement, le renoncement, le sportif étant présenté comme un modèle idéologique. Par ailleurs, le sport institue un ordre corporel fondé sur la gestion des pulsions sexuelles, des pulsions agressives, dans la mesure où, paraît-il, le sport serait un apaiseur social, un intégrateur social, réduirait la violence, permettrait la fraternité, tout ce discours qui me semble un fatras invraisemblable d'illusions et de mystifications. Nous avons donc radiographié le sport à partir de ses trois angles : politique, économique, idéologique. »5

 

Cette théorie sur le sport comme spectacle et aliénation est proche de la critique de celle de la société du spectacle abordée par Guy Debord. Elle se poursuit tout au long de la réflexion de Jean-Marie Brohm. En 2013, il précise encore : « La saturation de l’espace public par le spectacle sportif atteint aujourd’hui des proportions démesurées. Contenu idéologique dominant, souvent exclusif même, des grands médias, des commentaires politiques, des ragots journalistiques, des conversations quotidiennes (y compris chez les intellectuels dits de gauche), le spectacle sportif apparaît comme une propagande ininterrompue pour la brutalité, l’abrutissement, la vulgarité, la régression intellectuelle et pour finir l’infantilisation des « foules solitaires » pour paraphraser l’ouvrage classique de David Riesman »6.

 

Les débuts de la critique radicale du sport

Malgré quelques remarques des avant-coureurs[pas clair]7 et deux articles antérieurs de Brohm8, c’est en 1968 avec le numéro 43 (« Sport, culture et répression ») de la revue Partisans que débute vraiment la critique radicale du sport.

 

« Il fallait se décider à présenter un jour une étude critique, révolutionnaire du sport, des loisirs physiques et de la culture du corps en régime capitaliste. Les événements révolutionnaires de Mai nous en ont donné la possibilité et l’occasion […]. »9

 

Dans son texte « La civilisation du corps : sublimation et désublimation » Brohm analyse la civilisation capitaliste du corps. Celle-ci, après une longue hostilité, semble enfin affirmer le corps; mais selon Brohm il s’agit là d’un leurre. »10 Le capitalisme, en vendant « la consommation du bonheur physique » ne change rien à la misère réelle du corps de la majorité des gens. « Loin de satisfaire ses besoins, l’individu en consommant satisfait les besoins du système. C’est cette conjonction entre les nécessités capitalistes de la consommation manipulée (impulsée par la publicité) et le processus de contrôle et de manipulation des pulsions et des besoins qui explique à notre avis la profondeur et l’intensité de la consommation désublimante répressive. Si le corps est omniprésent dans la culture de masse, c’est parce que celle-ci permet de canaliser socialement, au profit de l’appareil, le retour des pulsions refoulées. »11

 

Les textes de Brohm et ses camarades analysaient le sport et l’éducation sportive et leur instrumentalisation politique par les régimes gaulliste et stalinien. Ils rencontrèrent une forte opposition comme l'avait pronostiqué leurs auteurs :

 

« […] les textes parus dans ce numéro […] font l’effet d’une bombe dans les milieux sportifs et les milieux EPS. Le sport et l’EPS qui jusque-là, n’étaient perçus qu’en termes de valeurs positives, brutalement, vont être contestés dans leurs fondements et dans leur rôle même. En retour, les résistances des deux champs seront toutes aussi violentes. »12

 

La critique militante et théorique du sport restera inséparable d’une réflexion politique, sociologique et anthropologique sur le corps et c’est ainsi que se définit aussi le programme de la revue Quel corps ? (1975-1997) à laquelle collabore (entre autres) Louis-Vincent Thomas.

 

Réception critique

Pour Guy Bruit, Les Meutes sportives (1993) est à la fois un livre théorique et polémique. Le sport est principalement analysé comme une institution capitalistique qui s'est forgée en « appareil idéologique » et qui permet notamment de servir d'instrument d'intégration des « exploités ». L'ouvrage est celui d'un « militant » qui dit « d'où il parle », ce qui ne constitue pas un obstacle, selon l'auteur, à faire œuvre de science. Affaire d'argent, le sport est pour Brohm tout à la fois une idéologie et un instrument de domination politique13.

 

Notes et références

Jean Zorro, Images de 150 ans d'EPS, édition AFRAPS, 2002, p. 94.

voir l'anthologie L'opium sportif : la critique radicale du Sport. De l'extrême gauche à Quel Corps, éd. par Jean-Pierre Escriva et Henri Vaugrand, Paris, L’Harmattan, 1996.

Jean-Marie Brohm, Sociologie politique du sport, Presses universitaires de Nancy, 1992, p. 49.

Henri Vaugrand, Sociologies du sport: théorie des champs et théorie critique, L'Harmattan, 1999, p. 175.

Compétition : La vraie toxicomanie [archive], Interview de J M Brohm, 1libertaire.free.fr

Denis Collin, Le spectacle sportif, une aliénation de masse [archive], blogs.mediapart.fr, 30 mars 2013

voir notamment Jacques Ellul, La technique ou l’enjeu du siècle.

Jean-Marie Brohm, « Forger des âmes en forgeant des corps » (Partisans no 15, mai 1966) et « Sociologie politique du sport » (Partisans, no 28, juin 1967).

Joh. Knief, Pierre Languillaumie, Jean-Marie Brohm, « sport, culture et répression » [éditorial], Partisans, no 43, p. 5-10, citation p. 5.

Partisans, no 43, p. 46-65, citation p. 57.

l.c., p. 64.

Jacques Gleyse, Archéologie de l'éducation physique au xxe siècle en France : le corps occulté, Paris 2006, p. 225.

Guy Bruit, Jean-Marie Brohm, Les Meutes sportives (compte-rendu) [archive], Raison présente, Année 1994, 109, pp. 146-148

Bibliographie non exhaustive

Ouvrages

Sociologie du sport

Sociologie politique du sport, 1976, réédition : Nancy, P.U.N., 1992, 398 p. (ISBN 978-2864805618)

Le mythe olympique, Paris : Bourgois, 1981 (ISBN 978-2267002485)

Les dessous de l'olympisme, avec Michel Caillat, Paris, La Découverte, Collection : Cahiers libres, 1984. (ISBN 2707114642)

Les meutes sportives : Critique de la domination, Paris, L'Harmattan, 1993.

Le corps analyseur : essai de sociologie critique, Paris, Anthropos, 2001. (ISBN 2-7178-4224-1)

La machinerie sportive, essai d'analyse institutionnelle, Paris, Anthropos/Economica, 2002.

Le football, une peste émotionnelle : La barbarie des stades, avec Marc Perelman, Paris, Éditions Gallimard, 2006. (ISBN 2070319512)

La tyrannie sportive. Théorie critique d’un opium du peuple, Paris, Beauchesne, 2006. (ISBN 2701014956)

1936, Les Jeux olympiques à Berlin, André Versaille éditeur, 2008. (ISBN 9782874950100)